CACHEMIRE avec en invité NAWUI
Vendredi 17.10.2025
Espace Culturel de Rombas (en Moselle)
Photos : MONKEYMETAL alias Troll / ODYMETAL
Texte et mise en page : Eagle / ODYMETAL
Le 04 avril 2025 est le début du « Reset Warm Up Tour 2025 » de CACHEMIRE. Et en ce vendredi 17 octobre 2025, soit une semaine après la sortie de « Suffit Juste D’Une Seconde », direction la Moselle pour découvrir ce nouvel album directement sur scène. Ce soir, les nantais jouent à l’Espace Culturel de Rombas situé Place de l’Hôtel de Ville à 57120 ROMBAS, et sont accompagnés du groupe NAWUI.
Nous traversons une assez grande place pour accéder à la salle située près de la Mairie. Les portes s’ouvrent après 20h00. Une fois dans le hall d’entrée du bâtiment, le public a accès de suite au stand de CACHEMIRE tenu par Bruno. Un peu plus loin, il y a une caisse attitrée avant de vous rendre au bar pour les boissons et des parts de pizza. N’omettons pas l’essentiel, la porte pour entrer dans la salle du concert. Cette dernière est bien haute et en deux parties, celle basse est modulable et est repliée pour laisser place à une grande fosse pour accueillir le public et au fond la table de mixage et la console pour les lumières. Dans cette configuration, la capacité serait de 500 personnes. Environ 300 personnes seront présentes ce soir. Une consigne est bien indiquée avant d’entrer dans la salle : photos et vidéos non autorisées sauf autorisation accordée.
A l’issue de la soirée, la température reste normale, le volume sonore est tout à fait adapté, pas de fumigène, ce qui est appréciable dans une salle. Rien à dire au niveau de l’organisation, aucun incident n’est à signaler. L’équipe de l’Espace Culturel de Rombas ainsi que le service de sécurité ont montré leur sérieux pour que l’évènement se déroule sereinement dans de bonnes conditions.
Bruno au stand de CACHEMIRE
Remerciements à Julie Truscello, médiatrice et programmatrice culturelle à l’OMC Rombas, et à l’ensemble des personnes qui ont œuvré pour ce concert.
Commentaire de MONKEYMETAL alias Troll / ODYMETAL : « Je tiens à remercier chaleureusement Julie Truscello (médiatrice et programmatrice culturelle à l’OMC Rombas) pour m’avoir invité à cet événement, ainsi que la féliciter, elle, ainsi que toutes les personnes et équipes qui l’ont accompagnée, pour leur excellent travail. Je souhaite également souligner le professionnalisme du service de sécurité, souvent mal considéré, mais qui, ce soir-là, a fait preuve d’un comportement exemplaire. en gros une adresse a retenir. »
La soirée commence avec NAWUI, groupe que nous découvrons par la même occasion et qui fête cette année ses dix ans. Sur le côté gauche de la scène, vous avez Baptiste à la guitare et Loan aux samples et quelques percussions. La section rythmique constituée d’Alex à la basse et d’Arthur à la batterie, dont le kit est installé sur un tapis, investit le côté droit. Au centre, se tient Tom à la guitare et au chant, ce dernier est le plus mobile. Dans certaines occasions, il délaissera son instrument pour un clavier. Les chœurs sont assurés par Baptiste, Loan et Alex. Tout au long des six morceaux interprétés, avec un volume sonore adapté, nous plongeons dans un indie pop rock bien radiophonique et gentillet dans un décor dépouillé.
Setlist NAWUI
« Dont Wanna Lie »
« All The Love »
« Runaway »
« Another Swipe »
« What Remains »
« Just A Residue »
Ouvrant le bal, « Dont Wanna Lie » s’avère suave et lors du solo, les deux guitaristes sont face à face. Le rythme augmente via « All The Love » plus dansant, c’est un des moments où Tom utilisera son clavier. Un côté détendu ressort du thème de « Runaway ». Sur ce dernier, lors d’une phase davantage intimiste, Loan utilise une petite lumière et l’agite comme lors d’un slow, plusieurs personnes dans le public feront de même. A un stade avancé, les trois autres morceaux monteront en puissance et les samples accentuent cet aspect. On ajoutera que « Another Swipe » s’inscrit dans une veine pop rock entêtante. Une influence plus alternative émane de « What Remains » où la lumière rouge domine. Les remerciements précèdent à « Just A Residue » dont certains passages sont mieux rythmés et lors de la dernière ligne droite, le refrain gagne en robustesse.
Arrivé dans l’après-midi de Nantes, CACHEMIRE vient défendre son nouvel et quatrième album « Suffit Juste D’Une Seconde » fraîchement disponible depuis le 10 octobre 2025. Ce dernier sera à l’honneur ce soir. En effet, sur les treize morceaux qu’il comporte, neuf d’entre eux figurent sur la setlist de treize morceaux plus une introduction non mentionnée. Treize comme ses treize ans, vu que l’aventure a démarré en 2012 à l’initiative de Fred Bastar, chanteur / guitariste et du bassiste Seb. A la batterie, vous avez Farid et Ron à la guitare. Après l’enregistrement de « Suffit Juste D’Une Seconde », le guitariste Sven a quitté le groupe, il est remplacé depuis par Alice Animal, la seule femme du groupe.
Dans la playlist de ce soir, on relèvera un extrait de « Photochope-Moi » remontant à 2014 avec « L’ Animal ». L’album de 2018 « Qui Est La Punk ? » sera représenté par « Moi Être Roi ». N’omettons pas « Je » issu de « Dernier Essai » sorti il y a déjà trois ans. Ce troisième album a permis à CACHEMIRE d’enchaîner les concerts et les kilomètres. Les nantais ont eu l’opportunité de s’arrêter en Lorraine. Souvenez-vous de sa prestation le 17 septembre 2023 lors du festival au PUB ROCK CHEZ PAULETTE à Pagney derrière Barine organisé pour le 100ème anniversaire de Paulette (cliquez ici pour lire le report live). D’autre part, une reprise hommage à Alain Bashung est au rendez-vous avec « La Nuit Je Mens » nous ramenant à « Fantaisie Militaire » en 1998.
Au niveau de la décoration de la scène, CACHEMIRE en utilise peu. En plein centre, des tissus noirs sont retirés pour dévoiler une immense structure lumineuse dont l’ossature est un triangle inversé. Tout au fond, un drapeau à l’effigie de la pochette de « Suffit Juste d’Une Seconde » est hissé. Positionnée sur une plateforme entre ces deux éléments, vous avez la batterie.
Le moment que le public attend est proche, des samples sortent des enceintes. Les membres du groupe arrivent sur scène. Fred harangue déjà la foule qui lui répond. Fred, Seb, Alice et Ron se mettent en place, le dos tourné au public et en demi-cercle autour de l’estrade où est installé Farid. Le blanc prédomine sur les instruments et les tenues insolites des hommes. En effet, ils portent tous les quatre une jupe, de son côté Alice a un short et une veste. Seul Farid portera également une veste au début du concert.
Lorsque l’introduction évoquant une ambiance de royauté s’achève, les festivités démarrent énergiquement avec « Moi Être Roi ». Personnellement, je découvre en temps réel CACHEMIRE que je ne connaissais qu’un peu musicalement. Durant environ 1h15, CACHEMIRE déploie une énergie positive à travers son rock direct avec des côtés punk et rock’n’roll. Les paroles, écrites en français et portant sur des thèmes réalistes, sont portées par Fred qui a une bonne diction en plus d’être capable de pousser dans les aigus sans excès. Pour les chœurs, tout le groupe s’y met. Le concert sera ponctué d’interactions avec le public qui répond présent.
Les morceaux sont efficaces, sans superflu, et se terminent d’une manière nette avec des lumières s’éteignant dans la foulée. Quand il y a une prise de paroles entre les morceaux, cette dernière ne s’éternise pas. Du côté gauche de la scène, vous avez Seb et Alice. Comme indiqué auparavant, Farid est sur la plateforme au milieu de la scène. Fred et Ron occupent le côté droit. Indéniablement, Fred est le plus expressif et mobile sur scène, et sur certains morceaux, il endosse une guitare, ce qui offre une configuration à trois guitaristes. Les autres musiciens restent concentrés et assurent. Un point est certain, ils sont tous les cinq ravis d’être là.
Pour revenir à la setlist, « Je » apparaît comme le plus heavy sur un bon tempo pour taper du pied. « Ma Gueule» s’avère entraînant avec un solo assez rock’n’roll. Bien rock dans l’âme, et doté d’une longue introduction pour acclamer Seb à la demande de Fred, « RAF» est justement l’un des morceaux à trois guitares, Fred et Alice sont face à face lors du lead jusqu’à la fin. Le bien sautillant « Mouscach » sera l’occasion de faire sauter le public. Avec « 20 Ans Plus Tard » sur le harcèlement et « Suis-Moi Baby !», la section rythmique ressort davantage. Ce n’est pas « L’Animal » qui relâchera l’efficacité rock’n’ roll au contraire.
Si les nantais ne manquent pas de fougue, ils savent ralentir la cadence afin de mettre en évidence une certaine sensibilité et ce, sans partir dans des approches mielleuses et pleurnichardes. En d’autres termes, CACHEMIRE allie pertinemment son énergie et son état d’esprit avec de la délicatesse. Dans ce cas de figure, on a « Pied Au Plancher » avec une longue montée en puissance jusqu’au lead avant une petite accalmie puis la suite du lead. Avec « La Nuit Je Mens », reprise bien assimilée par la touche CACHEMIRE, ce morceau est fait pour que le public participe. Il faut dire que lors de l’introduction, Fred s’amuse avec la salle avec « plus je gueule, plus tu chuchotes, plus je chuchote, plus tu gueules ». Ultérieurement, il fera accroupir toutes les personnes présentes dans la salle avant de mettre à contribution les cordes vocales. L’une des compositions les plus calmes se nomme « Adam ». Fred intervient seul à la guitare. Les autres instruments arrivent au fur et à mesure, Alice en premier puis simultanément le trio Seb, Farid et Ron. Le summum de l’émotivité me semble atteint via « Seul » avec même une interaction à capella crescendo avec le public à un stade avancé.
Les minutes s’écoulent vite et c’est déjà l’heure de l’ultime morceau « Chanson Pour Sépulture ». Une cloche et un orgue se manifestent avant une dernière salve de vitamines. Le tempo accélère et le solo arrive. La salle est plongée soudainement dans le noir, les lumières se rallument et la machine redémarre pour prolonger ce morceau. Fred utilise cette prolongation pour s’exprimer longuement avec le public. Il remercie l’équipe et les bénévoles de la salle, les personnes qui accompagnent le groupe, le public qui est sorti pour venir assister à un concert de rock’n’roll, Pierre-Alexandre Blot qui a fait un documentaire sur le groupe. Il remercie également les parents qui emmènent les enfants aux concerts de rock’n’roll. Fred soulève le fait qu’ils ont été accueillis avec le sourire par l’équipe de la salle, que le public est là souriant, et que cela vaut la peine de faire des kms avec ce moment de bonheur apporté. Place au rituel où deux jeunes enfants, un garçon et une fille, fans du groupe en plus ont la chance de monter sur scène aux côtés du groupe. Des étoiles brillent dans les yeux des deux enfants qui semblent être sur un petit nuage. Il est temps à CACHEMIRE et ses deux jeunes invités de tirer leur révérence.
Le stand de CACHEMIRE, tenu par Bruno, est pris d’assaut après la fin du concert. Quelques minutes plus tard, les cinq membres arrivent pour les dédicaces et les photos. Malgré la fatigue, le groupe au complet s’avère accessible et disponible pour tout le monde.
CACHEMIRE
RAGE TOUR
Espace Culturel de Rombas
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