21 octobre 2025

HEADCHARGER « The End Starts Here »


Nota bene : chronique publiée à l’origine dans le fanzine n° 27 d’ODYMETAL.

Alors que le groupe HEADCHARGER a sorti son huitième album « Sway » le 13 septembre 2024, effectuons un bond dans le passé en 2010 pour découvrir (ou redécouvrir) son troisième « The End Starts Here ». Quinze ans déjà.


HEADCHARGER
« The End Starts Here »
Cd 14 titres (54’48’’)
Stoner / Métal / Hard’n Roll – France – sortie le 25.01.2010
XIII BIS RECORDS
pochette HEADCHARGER the end starts here 2010 livret HEADCHARGER the end starts here 2010
Digipack                                         Livret

DIGIPACK. Lisibilité du livret 8 pages : excellente.

Pour moi, HEADCHARGER est un petit nouveau mais en fait, ce groupe français existe depuis un certain temps (1996) sous un autre nom (DOGGYSTYLE) et sous une autre forme (plus metalcore).

En 2004, DOGGYSTYLE a accouché de HEADCHARGER avec le même line-up, et Antony est arrivé par la suite.

« The End Starts Here » est le 3ème album de HEADCHARGER et je découvre le cocktail explosif que nous offre ce groupe français dans leur vieille guimbarde américaine, conduite par 5 gaillards aguerris ! La recette de leur fameux jus, la voici : du stoner bien tassé, 1 grosse louche de hard, 1 autre de métal, 1 dose de rock sudiste, 1 dose de hardcore, quelques pincées de boggie et d’acoustique, servir bien frappé et saupoudré généreusement de rock’n roll.

N’hésitez pas à en commander à : Sébastien « Seb » / chant – Antony / guitare – David « Babz » / guitare – Romain «Rom» / basse – Guillaume « Gaï » / batterie. Ils se feront un plaisir de vous servir !!

A consommer sans modération !!

On règle l’ampli et c’est parti pour 54.48 mn de bonheur !! « Intoxicated » nous arrive puissant et lourd avec ses grosses guitares, sa rythmique entraînante, sa basse puissante, le tout porté avec brio par un chant fluctuant tour à tour rugueux et mélodique. Stoner à souhait et mélodique, suit « The End Starts Here » avec un petit goût nirvanaïen, le chant est mélancolique et les solos surfent sur une basse bien présente. La rythmique s’emballe et se fait hard pour « Without A Nation», avec un chant rugueux mais variable sur des gui-tares puissantes et mélodiques, aux belles lignes hard n’ roll qui nous font taper du pied !

Douceur acoustique « Breathe In » pour introduire « Breathe Out », un morceau à double facette : brutal avec un chant plutôt death et mélodique avec un chant clair, duo/dualité où tous les instruments se fondent en osmose. On reste dans le style puissant et énergique avec le bien burné « Down My Neck » où la belle volée de décibels s’éteint en s’étirant paresseusement sur des notes calmes.

Ce qui amène en douceur « Harvey Keitel's Syndrome », preuve que si HEADCHARGER sait charger à fond, il sait aussi faire dans l’émotionnel avec ce titre mélodique tout en finesse et même le chant devient envoûtant. Puis arrive à nouveau un hard rock bien burné avec « Would You ? » à la superbe rythmique catchy et la touche apportée par l’hamonica ne font qu’amplifier le phénomène, et on retape du pied et on danse !! Suit le rythmé légèrement coloré hardcore « A Thousand Tides » mais speed et mélodique au break amené par une belle descente de la rythmique saccadée. Retour aux hostilités avec le plus brutal « The Invention Of Solitude », où les guitares très métal se font lourdes, la batterie profonde, le chant rageur, le tout porté par la puissance. Lourd, « The Gambler » s’étend saccadé sur un terrain de jeu stoner où des guitares se font moins violentes et s’offrent un joli solo comme un pied de nez ! La basse métal mène la danse sur « Be My Betty Page » à la trame mélodique et au chant métal rugueux sur des joyeuses batterie et guitares hard n’roll. La batterie nous amène le rythmé et speed « I Hate Myself And I Want You Back » où le chant se fond dans le hard puissant que perce un subtil solo.

Intro acoustique et mélancolique pour fermer la porte de cet album avec « Something Someone », notes de douceur mélodieuses montant en puissance, et belle démons-tration vocale de douceur dévoilant une autre facette des capacités du chanteur. Et hop, on remet l’opus en route ;-) et partageons le plaisir de ce stoner/hard bien gouleyant qui devrait séduire un large public. Si le pari de HEADCHARGER était d’oser ce délicieux cocktail en mélangeant audacieusement et habilement des musiques différentes voire opposées, eh bien c’est réussi !! Mention spéciale au batteur et particulièrement pour « Would You », vous êtes tous très bons mais j’ai un petit faible pour les batteurs :o))

P.S. : HEADCHARGER est sur le sampler de ROCK HARD France n° 96/février 2010 (titre inédit) et l’album est classé « album du moi ».
Le 18.02.2010. Mirabel / ODYMETAL.



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