24 mai 2022

ANTYRA « Poiema : Archaiai Istoriai »

ANTYRA
« Poiema : Archaiai Istoriai »
9 titres (45’42’’)
Métal Epique Elaboré – Allemagne – disponible, sorti le 29.04.2022
ART GATES RECORDS
pochette ANTYRA poiema: archaiai istoriai 2022 photo ANTYRA 2022
Créé en 2006, avec un premier EP en 2009, pour ce deuxième album, trois musiciens chanteurs se partagent le micro, David Thieme aux claviers et voix claire, Sebastien Thieme aux guitares et growls et Falk Mittenentzwei à la basse et screams. Cela donne une belle panoplie de tessiture, de la voix claire variée aux grognements en passant par des cris d’une voix ténébreuse.
Musicalement, le groupe aborde de nombreux styles, du Heavy au Black Sympho, du Power au Pagan, du Death mélodique au Doom et du Folk Metal au Dark. Un mélange musical et vocal qui se verra classifier comme Métal Epique auquel il convient d’ajouter les qualificatifs de déroutant et prenant, tant on découvre différentes approches entre les titres et même à l’intérieur d’un morceau. Pour soutenir les trois vocalistes, Kevin Winter, à la batterie, ne chôme pas avec tous les rythmes et ambiances mis en place sur cet album si varié.

On peut néanmoins être déstabilisé après une première écoute car certains titres ne sont pas forcément porteurs immédiatement et ne convaincront que les fans du groupe et ceux des ambiances abordées. On trouvera dans ce constat :
Le titre servant d’intro « Wenn der Chronist aas Wort Erhebt » à cappella à trois voix, chanté en allemand.
« Quod Erat Demonstrandum » est une complainte médiévale à la guitare acoustique.
« Am Seid’nen Faden » est spatial dans la musicalité de son intro avec voix grave feutrée et guitare en arrière. Cela démarre dans une ambiance Pagan pesante avec guitares pour chant triste à deux voix claires. Les guitares solos et rythmiques évoluent sur une lourdeur mélancolique. Au milieu du titre, débute un très long break Doom, avec mélodie à la guitare et/ou claviers en arrière sur sensation de chœurs monastiques. Un riff marque le début des interventions vocales sur une musique angoissante et lancinante d’où ressort batterie et différents cris. Un clavier funèbre dépose les dernières notes.
Intro sombre et spatiale sur « Sumerischer Traum » avec guitare égrainant des notes acoustiques, quelques notes de claviers et de basse et une voix chuchotée. On sent que cela monte comme l’a fait PINK FLOYD avec son « Careful With That Axe, Eugene » avant son déchaînement vocal mémorable mais là, c’est long, trop long… et même si la guitare se réveille un peu, on reste plongé dans l’éthéré, le méditatif, ici pas d’envolée… Reposant, en fin de compte !!!

Par contre, d’autres titres titilleront l’intérêt d’un autre public, comme ceux appréciant le Heavy aux déclinaisons multiples :
« Phaeton » démarre avec riff Heavy bien rythmé avec piano, chant clair et chœurs. A la voix forte s’ajoutent des growls. La musique est alerte avec piano enjoué. Blast après un long solo énergique et les voix se mêlent dans de nombreuses combinaisons. Est inséré un passage plus calme avec voix et solo en complainte pour revenir ensuite aux mélanges vocaux et terminer furieusement.
« Die Türme von Kadesh » voit se mettre en place un bon riff avec voix claire et Death. Nouvelle série de riffs sur passage plus rapide typé Folk Metal avec voix Death et chœurs guerriers. A 3.10, beau break au piano sur lourdeur. Excellent solo puis reprise avec riff du début, les deux voix claires étant rejointes par la voix Death pour un final Heavy.

Ceux qui préfèrent le plus agressif, le plus métal, se feront plaisir avec :
« Blutzoll im Barbarenwald » où l’intensité s’installe et se développe sur un rythme soutenu avec grosse batterie et riffs pour une musique décapante d’où se dégagent de belles envolées mélodiques avec voix gutturale et claire. Le titre se poursuit avec bruitages avant break à la basse énorme et solo, suivi d’un passage plus chaloupé et calme au riff lourd sur batterie appuyée. On remarquera le superbe et long solo Heavy Metal avant le chant clair et guttural, le titre terminant mélodique.

Pour les amateurs de musique épique :
« Ischtars Rache » en est un bel exemple avec claviers musicaux, alternance de passages Sympho/Sympho Black, avec de multiples ambiances, démontrant que le groupe peut évoluer dans de nombreuses directions !

Et en apothéose « Hungry Lions » (évoquant les jeux du cirque dans la Rome antique) au chant puissant d’entrée sur mélodie et riff me fait penser immédiatement à GALDERIA et la mélodie générale confirme cette impression. Ce titre enflammé présente des voix qui s’entrechoquent et les solos sont excités. La mélodie est entêtante, reprise en chœurs, elle développe une réelle puissance épique, avec son passage a capella et sa reprise speed jusqu’au final... Phénoménal !!!

ANTYRA propose un album varié de Métal aux différentes facettes dont l’aspect Heavy et Epique sont les plus remarquables, du moins selon mes préférences. Néanmoins, chacun peut y trouver satisfaction vu la diversité que propose le groupe, fort de ses trois musiciens chanteurs. Une belle expérience à écouter impérativement pour ne pas passer à côté de titres qui peuvent vous intéresser et vraisemblablement, au moins, vous surprendre.
Cerbadd / ODYMETAL / le 23.05.2022.

💂 English version of conclusion of the review :

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ANTYRA offers a varied album of Metal with different facets whose aspect Heavy and Epique are the most remarkable, at least according to my preferences. Nevertheless, everyone can find satisfaction given the diversity offered by the group, with its three singing musicians. A nice experience to listen to imperatively so as not to miss titles that may interest you and probably, at least, surprise you.
Cerbadd / ODYMETAL / 23th May 2022.






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