REGARDE
LES HOMMES TOMBER
« Exile »
Cd 7
titres (42’26’’)
LES
ACTEURS DE L’OMBRE PRODUCTIONS
Sludge / Post Black Metal – France – disponible
Digipack 6 volets avec
paroles.
En 2013, REGARDE LES HOMMES TOMBER (pour les
intimes RLHT) sortait son premier album, éponyme par ailleurs. Cette année, le
quintet français, dont on notera un changement de vocaliste, livre son
successeur intitulé « Exile ». On retrouve tout au long de ce
dernier ce qui faisait le charme de son prédécesseur tant visuellement que
musicalement. Plus précisément, le groupe fusionne la noirceur propre au black
metal avec le sludge pour sa lourdeur, le hardcore en prenant son groove et le
post rock pour ses atmosphères. Ensuite, jouant sur les ambiances avec quelques
poussées de colère, l’édifice demeure globalement compact et massif. De son
côté, le chant évolue essentiellement dans un registre hurlé / black. Les
vocalises amplifient l’impact musical comme le témoigne si bien « Thou Shall
Lie Down » où des vocaux lointains, chuchotés et même plaintifs entrent en scène.
Désormais, vous aurez ainsi une petite idée de ce qui vous attend avec RLHT sur
ses deux albums où on peut même parler de signature personnelle. Pour en
revenir à « Exile », il propose un clin d’œil au premier album (ou est-ce
aussi une marque de fabrique de la
formation), car il renferme également 7 compositions tels les 7 étapes d’un
nouveau périple dont deux instrumentaux. Ce petit parallèle entre « Exile
» et son aîné est sans doute un moyen d’établir une connexion les liant.
En d’autre termes, « Exile » poursuit et prolonge le travail établit en
2013 tout en se montrant davantage sombre que son prédécesseur. Abordons
désormais un peu plus en détail ce second album. Evoqué ci-dessus, deux
morceaux sont dépourvus de vocaux à savoir « L’Exil » ouvrant le bal et le posé
« They Came… ». Le premier, avec une basse agissant telle une funeste cloche,
monte en puissance. Quant au second, le seul véritable moment de sérénité de
tout l’album, introduit « … To Take Us » qui laisse sa rage explosé en plein
coeur avant un long final lancinant pour clôturer ce diptyque. De son côté et
placé en seconde plage, le complexe « A Sheep Among The Wolves » apprécie les
changements d’ambiances et met rapidement les points sur les i avec un aperçu
des aptitudes du groupe. Concernant « Embrace The Flames », c’est un morceau
court (moins de 5 minutes) qui se révèle plus accessible. Pour clôturer
« Exile », rien de tel pour achever le voyage qu’une petite pièce
dépassant les 11 minutes à savoir l’incontournable « The Incandescent March ».
Fort d’une dominante instrumentale, avec des guitares claires, des passages
plus mélodieux, sans oublier une lente et étouffante montée en puissance finale
jusqu’au point de rupture, il constitue à mon sens le sommet ainsi qu’un résumé
de l’album entier. De manière imagée, « The Incandescent March
» incarne une lueur d’espoir balayée par la rage du désespoir avant une
lente et funeste agonie. En mars 2013, je terminais mon avis sur l’album
« Regarde Les Hommes Tomber » de la manière suivante : « A
travers ce premier essai éponyme, une carte de visite solide, REGARDE LES
HOMMES TOMBER se fait remarquer positivement. Un jeune groupe français à
surveiller à l’avenir ». Au regard de « Exile », RLHT confirme avec
autorité ses bonnes dispositions, installe et impose solidement son propre
univers. Désormais auteur de deux albums, un éponyme et le présent « Exile
», le quintet marque tout simplement deux essais transformés. Vous avez
apprécié l’un de ses opus, il en sera de même pour le second. Pour résumer brièvement
REGARDE LES HOMMES TOMBER en trois mots : une valeur sûre.
Morceaux préférés : « A Sheep Among The Wolves »,
« … To Take Us », « The Incandescent March ».
Eagle / ODYMETAL /20.10.2015.
RAPPEL : alors que REGARDE LES HOMMES TOMBER vient de sortir
son second album « Exile », profitez de l’occasion pour vous intéresser à
son premier album « Regarde Le Hommes Tomber » paru en 2013 également
paru chez LES ACTEUR DE L’OMBRE PRODUCTIONS (http://lesacteursdelombre.net/productions/). Voici le lien pour la chronique de ce premier album éponyme :
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