KOS
« 3 »
EP 3 titres (16’25’’)
Prog Free Jazz Expérimental – France – disponible, sorti le 09.09.2022
INDEPENDANT
C’est en 2017 que le groupe s’est formé, à Figeac dans le département du Lot, que je connais surtout pour le vin de Cahors et le fromage de chèvre de Rocamadour, ville qui lui a donné son nom, située tout près du causse de Gramat, le plus vaste et le plus sauvage des quatre causses du Quercy. Voilà l’origine du nom du groupe, KOS, dénomination très terroir qui a été poussée jusqu’à donner le nom au 1er Ep de septembre 2020 « La Caussenarde » en référence à la race de mouton prédominante dans la région. Simon, batteur Jazz, Olivier, bassiste Metal, chant et chœurs et Kevin, guitariste polyvalent et chant clair, chacun avec ses références musicales, forment ce trio présenté comme évoluant dans du Rock Progressif des Bartas (mot occitan qui signifie buissons), mais après écoute, croyez-moi, on peut dire que ce n’est pas que cela… On se lance...
« Le Bus » présente une intro sophistiquée du trio qui emmène vers des sonorités guitare et basse aux pédales fuzz et autres, puis voit s’installer un chant clair, doublé, calme dans son début et qui s’excitera de manière puissante, sur des paroles inspirées d’un voyage sur routes chaotiques… Après un riff et rythme typés Hard Rock des 70, sonorité très (trop) aiguë de la guitare dans une ambiance free jazz. A voir le clip animé de ce titre, écrit et réalisé par Pevin Kinel, qui lui donne plus de force.
« La Quarantaine » débute par guitare Jazz, ambiance planante et batterie avec sonorités diverses des accessoires menant jusqu’à une folie musicale générale à la basse très lourde, l’ensemble se calmant avec basse claquante et guitare semblant diffuser un message codé !!! Le chant est déclamé sur une ambiance Funk/Rap avec une guitare qui s’aventure vers d’autres espaces et sonorités pourvues de nombreux effets. Pour terminer, le morceau est plus rythmé mais reste dingo jusqu’à la chute...finale !!!
« Eté 96 » (20 ans après la première grande sécheresse) est introduit par le commentaire de la course féminine du 200 mètres au JO de 1996 d’Atlanta avec la victoire de MJ PEREC. On remarquera le passage qui suit, introduit à la batterie où la sonorité de la guitare fait penser à des sirènes de bateaux, puis bons riffs alambiqués et batterie bien frappée, le meilleur passage de l’album. Un moment curieux débute avec le chant, citant huit fois « macarena », suivi d’une folie musicale avant la fin du commentaire débuté en intro. On termine dans le sombre angoissant, limite Doom et chant grave et partiellement crié, à plusieurs voix dans cette conclusion bizarre.
L’écoute de ces trois titres est perturbante et en effet, il n’y a pas que du Rock Progressif mais beaucoup d’autres choses indéfinissables, car les mélanges, plus ou moins heureux, donnent des couleurs qui ne sont pas forcément toutes brillantes… Où va le groupe ? Je ne suis pas certain qu’il le sache lui-même !!! L’expérimentation est, il me semble, un terme bien approprié pour compléter le Rock Progressif annoncé, et j’ajouterai, option free Jazz… Un EP réservé aux connaisseurs et curieux qui feront l’effort d’écouter avant de se prononcer.
Cerbadd / ODYMETAL / le 11.02.2023.
💂 English version of excerpt and conclusion of the review :
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Listening to these three tracks is disturbing and indeed there is not only Progressive Rock but many other undefinable things, because the mixtures, more or less happy, give colors that are not necessarily all brilliant… Where is the band going? I’m not sure if they even know!! Experimentation is, it seems to me, a suitable term to complete the announced Progressive Rock, and I would add, free Jazz option... An EP reserved for connoisseurs and curious who will make the effort to listen before pronouncing.
Cerbadd / ODYMETAL / February 11th 2023.
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