14 septembre 2022

CLEGANE « White Of The Eye »

CLEGANE
« White Of The Eye »
Cd promo 5 titres (42’20’’)
Doom Actuel – France – disponible, sorti le 20.05.2022
ALMOST FAMOUS / AGENCE SINGULARITES
pochette CLEGANE white of the eye 2022 photo CLEGANE 2022
Fondé en 2016, le trio, composé de Guillaume à la guitare et aux chœurs, Laurent à la basse et au chant et Olivier (arrivé en 2020) à la batterie, propose leur deuxième album cinq titres pour 42’ évoluant dans un Doom sortant de l’habituel, lourd, alliant Doom et Grunge des 90 dans une approche apurée mais néanmoins brute. CLEGANE, (nom choisi en rapport du combattant, dit le chien ou le limier, de la série « Game Of Thrones »), évolue autour de paroles douloureuses, dépressives, mélancoliques. On n’est pas là pour rire ni simplement sourire mais pour participer à la vision très sombre du groupe. On pourra s’étonner de la pochette, un flocon de neige, bien gris (je n’ai pas dit pollué) vu au microscope mais choisi car certainement en rapport avec le côté glaçant, que l’on retrouvera tout au long de l’album

« Fractured » débute dans un Doom lourd et lent, voix criée d’écorché et tout d’un coup, le rythme augmente avec un riff plus porteur, mais on retombe dans la lenteur lourde et voix hurlée. Tout se ralentit encore plus pour le final où seule la batterie s’exprime.
« Cara Muerte » avec voix claire sur lenteur dans une ambiance planante malgré la lourdeur du propos. Et là aussi, le rythme augmente avec une voix plus agressive, un peu en retrait. La lenteur se réinstalle, puis de nouveau une augmentation du rythme pour un final lent.

Intro ambiance psychédélique avec narration voix machinée sur « White Of The Eye », puis cri et voix criée, cela sent le désespoir, la douleur, et c’est amplifié par la musique basique. Puis tout d’un coup surgit un passage mélancolique et mélodique avec guitare plus musicale et voix claire de la chanteuse de POINT MORT, Sam Pillay. Break avec lourdeur extrême dans une lenteur oppressante. Batterie martelée et guitare plaintive offrent de la diversité à ce qui était entendu précédemment. La voix claire se renforce, l’ambiance et le rythme montent en puissance avec voix criée. On se retrouve dans un passage musical mélodique avec mélange de voix claire et criée sur une lenteur minimaliste avec là aussi la batterie seule en final.

« Waters & Stones » est un Doom pscyché quelque peu répétitif avec néanmoins une belle sonorité de la basse. Qu’est-ce que c’est pesant, limite malsain et oppressant. Tiens, le rythme augmente avec un riff poignant. Le chant est d’une grande mélancolie et vous donne envie... de rien … que de s’effondrer et de dormir. Torpeur générale, mais le groupe est dans son élément et le maîtrise avec une petite montée en puissance avant un cri qui vous réveille. On remarquera un passage avec basse bourdonnante et deux voix qui interviennent. Le titre se prolonge avec voix plus claire sur basse et solo, le tout en restant dans la tristesse.
« Healed in Vain » termine mélancoliquement et lentement en sortant du Doom lourd avec la guitare plus fluide et la voix claire. Tiens, le rythme augmente, ce qui semble être la règle comme sur quatre des cinq titres précédents, et la voix criée se mélange aux chœurs lancinants à voix claire. À mi titre le propos s’intensifie, plus musical, plus porteur où tout se mêle, plus rythmé, plus volubile. Mais retour au basique, soit lenteur et guitare sur batterie puis voix écorchée, très écorchée, la douleur est à son comble. On notera une excitation finale, ce qui change des autres fins de titres.

L’écoute complète et d’affilée de ces 5 titres n’est pas évidente, pour ceux qui ne se passionnent pas pour le DOOM, mais on reste intrigué et on va au bout du voyage. Cet album est réservé aux amateurs de Doom qui aiment principalement lenteur et lourdeur mais ne s’offusquent pas de l’incorporation d’autres approches musicales. Cette musique ne doit pas être écoutée en conduisant et ne vous stimulera pas avant une sortie nocturne. Cet album sera plus approprié en fin de soirée ou avec un besoin de musique de fond pour une méditation sur les maux de ce monde. Commencez donc par « White Of The Eye » avec la chanteuse Sam Pillay de POINT MORT, en invitée.
Cerbadd / ODYMETAL / le 13.09.2022.

💂 English version of conclusion of the review :

.../…

Listening to these 5 tracks in a row is not obvious, for those who are not passionate about the DOOM, but we remain intrigued and we go to the end of the journey. This album is reserved for Doom fans who mainly like slowness and heaviness but is not offended by the incorporation of other musical approaches. This music should not be listened to while driving and will not stimulate you before a night out. This album will be more suitable at the end of the evening or with a need for background music for a meditation on the evils of this world. So start with «White Of The Eye» with female singer Sam Pillay from POINT MORT, as a guest.
Cerbadd / ODYMETAL / 13th September 2022.








Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire