BIRDSTONE
« Loss »
Cd promo 7 titres (44’17’’)
Blues Prog Rock Psychédélique Mélancolique et Sophistiqué – France – disponible, sorti le 04.05.2022
INDEPENDANT / AGENCE SINGULARITES
BIRDSTONE a vu le jour sous forme d’un trio composé de Basile à la guitare, mandoline, claviers et chant, Edwige à la basse et chœurs, Benjamin à la batterie et chœurs. A l’actif du groupe, un EP « The Cage » en 2017, un premier album « Seer » en 2019 et ce printemps 2022, le deuxième album « Loss ». Un titre qui colle avec le nom du groupe, en rapport avec des sculptures de pierre en forme d’oiseau qui, dans la culture amérindienne, sont déposées dans les tombes.
« Pyre » débute par le titre le plus long, profondément mélancolique. La voix claire de Basile prend de la puissance et on appréciera les moments de vaillance lorsque la voix rencontre les chœurs. Emotionnel lorsque la voix est en complainte, plus enflammé lorsque le rythme et l’intensité augmentent tout particulièrement sur de grandes envolées musicales et vocales, ce qui est bien exploité dans le final.
« Madness » est plus rythmé, plus rock, plus direct avec voix assurée et changeante et certains passages m’ont fait penser au JEFFERSON AIRPLANE des années 65/70. Les chœurs sur le refrain mélodique sont popisants et amplifient la folie de ce titre dynamique qui se démarque des autres.
« Golden Veil » démarre cool, bluesy avec cette guitare solo en arrière. Le propos prend tranquillement de la vigueur. Un titre un peu déconcertant compte tenu de changements d’ambiances, de rythmes et de tonalités vocales sans avoir une orientation précise, mais c’est ce que semble apprécier le groupe. La guitare solo sort gagnante de ce titre avec sa belle tenue pour le final musical.
« The Trail » évoluera dans un Stoner/Blues, me faisant penser par moments, sur des passages chantés, à des ambiances que l’on trouve chez LED ZEPPELIN. Le refrain est planant et mélancolique avec une basse bien marquée. Le bon break musical, avant vocalises, est typé Prog.
« Lies » débute par un solo de guitare à la belle sonorité 70 dans une ambiance feutrée. Changements de rythmes et d’ambiances fréquents, et cela est ancré dans les caractéristiques du groupe, ce qui rend l’accroche immédiate pas du tout évidente et il faut s’y remettre à plusieurs fois pour bien intégrer cette musique.
« Heaven » débute avec le chanteur qui craque dans des incantations vraisemblablement influencées amérindiennes !! On ressent la grande tristesse et par moments, la voix se met à pleurer, une voix claire mise en avant. La batterie est sobre avec tout un travail sur les tomes, la guitare est plaintive et la basse tristounette pour amplifier l’ambiance. On ne ressort pas guilleret après l’écoute, et comme c’est sans doute le but recherché, le groupe a visé juste.
« Loss » est dans une ambiance tout aussi désespérée et sombre avec une guitare aérienne et une voix claire d’une grande tristesse communicative. Puis le propos musical s’intensifie avec basse et guitare dans un riff Doom plombé, mais cela retombe dans une méditation avec voix en retrait. On pourra déceler quelques passages pouvant nous faire penser au côté planant de PINK FLOYD des 60/70. Aux deux tiers du morceau, changement… et le Doom revient plus fort, plus prenant, nous sortant de la torpeur qui s’était emparée de nos esprits pour un sursaut salutaire. Et à 6’30, on se réveille de belle manière, voix plus forte, mélodie mélancolique affinée et musique plus touffue jusqu’au final porteur d’espoir avec la guitare qui nous guide.
BIRDSTONE nous offre une musique sophistiquée, pas forcément facile à suivre car l’univers du groupe est torturé. C’est parfaitement rendu, mais il faut s’en imprégner en écoutant « Loss » attentivement et voir si cela peut plaire, ce qui ne sera pas le cas pour tous. Néanmoins, cette approche musicale et vocale mérite une attention, car il est certain que le groupe a des choses à dire et il le dit avec conviction.
Cerbadd / ODYMETAL / le 13.09.2022.
💂 English version of conclusion of the review :
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BIRDSTONE offers us a sophisticated music, not necessarily easy to follow because the universe of the band is tortured. This is perfectly rendered, but you have to soak it up by listening to « Loss » carefully and see if it can please, which won’t be the case for everyone. Nevertheless, this musical and vocal approach deserves attention, because it is certain that the band has things to say and he says it with conviction.
Cerbadd / ODYMETAL / 13th September 2022.
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