13 mars 2024

SYMFONIA « In Paradisum »


Nota bene : chronique publiée à l’origine dans le fanzine n° 30 d’ODYMETAL.


Il y a presque 13 ans, SYMFONIA sortait son premier et unique album. Effectuons un petit voyage dans le temps pour l’occasion.


Coup de coeur.


SYMFONIA
« In Paradisum »
Cd promo 10 titres (55’24’’)
Speed Mélodique – Finlande / Brésil – sorti le 23.03.2011
IAM / EDEL / REPLICA PROMOTION
pochette SYMFONIA in paradisum 2011
SYMFONIA est un nouveau groupe composé, sur le papier d’une « Dream Team » qui ne peut qu’être prometteur au regard du parcours musical des 5 musiciens.

Cette superbe association s’est faite autour de deux musiciens extraordinaires qui se sont illustrés dans leur principal groupe de référence en écrivant des titres faisant partie des plus belles pièces mélodiques du Speed Metal. Timo Tolkki, l’immense et talentueux guitariste de STRATOVARIUS (puis REVOLUTION RENAISSANCE) et André Matos, le magique chanteur d’ANGRA (avec VIPER avant, puis VIRGO, SHAAMAN …) réunis, ça va le faire !!!

Ajoutons à ce duo, Jari Kainulainen, l’ex-bassiste de STRATOVARIUS (un album avec EVERGREY) fidèle complice de Timo, Uli Kusch ex-batteur d’HELLOWEEN (avec des albums chez HOLY MOSES, HEADHUNTER, GAMMA RAY, SCHOCKMACHINE, MASTER-PLAN, BEAUTIFUL SIN …) et Mikko Härkin, ex-claviers des SONATA ARCTICA (et albums chez KENZINER, WINGDOM…).

Voilà une équipe constituée pour gagner mais il ne suffit pas réunir de très bons musiciens pour obtenir obligatoirement un très bon album. Pour donner âme à la musique, il faut que la fusion opère et que chacun puisse s’exprimer.

Et dès la première écoute, on est rassuré et même immédiatement conquis, ce qui se confirme après les autres écoutes qui s’enchaînent forcément sans aucune lassitude, au contraire, difficile d’écouter autre chose… Voilà un album qui peut tourner en boucle tellement tout sonne bien, tout impressionne, certes sans révolutionner le genre, quoique !!

Réunir la précision et l’efficacité finlandaise, la chaleur brésilienne et la force de frappe allemande, il fallait y penser, ils l’ont fait, personne ne l’avait imaginé et ça, c’est déjà une belle révolution musicale au moment ou d’autres révolutions plus brutales se font entendre autour de la Méditerranée, mais c’est une autre Histoire…

Tout l’album est dominé par de la belle musique prenante, comme à la plus belle époque des groupes auxquels ont appartenu tous ces excellents musiciens, l’empreinte de STRATOVARIUS, grande époque, étant, forcément et tant mieux, la plus présente (pochette incluse), Sir Timo Tolkki retrouvant toute son inspiration et musicalité sur laquelle André Matos évolue avec virtuosité et plaisir, cela se sent. C’est vraiment un vrai régal de retrouver ces deux musiciens unis et aussi bien entourés musicalement.

Début tonitruant, riff et batterie de plomb, avec « Fields Of Avalon » dans la pure tradition d’un STRATOVARIUS (et un refrain à la Tobias Sammet) où la voix chaude d’André colle parfaitement au rythme et ambiance que Timo a su distiller en ponctuant l’ensemble d’un solo excité sur une rythmique explosive. On retrouve peut-être encore plus cet impact STRATOVARIUS, sans doute grâce aux claviers d’intro, sur l’excellent « I Walk In Neon » au refrain imparable superbement mélodique et au solo efficace.

« Come By The Hills », au refrain extraordinaire, avec chœurs, a de quoi ravir les fans de speed mélodique avec en plus son approche et sa touche HELLOWEEN, que l’on retrouve plus prononcée encore sur « Santiago », un titre très rapide et plus rentre-dedans dont le break, avec solo plus atmo, permet de repartir de plus belle, la place étant donnée aussi aux autres musiciens, ce qui démontre qu’ils ne sont pas là pour faire que de la figuration.

Les solos de Timo sont impeccables, dignes de la grande époque et confirme que l’artiste a trouvé ici, un terrain propice à son jeu. Et comme la combinaison fonctionne à merveille, « Forevermore » continue dans cet astucieux mélange, un titre rythmé, aux guitares endiablées et un chanteur au sommet sur la mélodie du refrain, qui reste en tête et qui vous comble de plaisir. C’est sur ce titre que l’on retrouve peut-être le plus André dans sa période ANGRA. Voilà encore un titre magnifique où les claviers néo-classiques introduisent un solo d’exception du plus bel effet. Sur « Pilgrim Road » on remarquera l’intro et les passages folks réussis pour un titre mélodique à souhait et le riff d’entrée à la KISS pour « Rhapsody In Black » alternant accalmie mélodieuse et puissance.

Malgré que je ne sois pas très adepte des ballades, signalons les intéressantes « Alayna » avec André tout en émotion et Timo tout en finesse et « Don’t Let Me Go », plus mélancolique avec son violoncelle et André dans de superbes lignes de chant rappelant « Hotel California ».

« In Paradisum » le titre le plus long, plus de 9 minutes, se caractérise par une intro épico-symphonique avec chœurs amenant la voix cristalline d’André lui-même introduisant un passage épique et profond pour ensuite une accélération du rythme. Solo de synthés et guitares sur un rythme effréné, break atmo avec phrasé d’enfants, grandes envolées vocales et musicales, un titre soigné et particulièrement travaillé imprégné de solennité.

Que du bon, du très bon, et principalement de l’excellent, la combinaison de tous ces musiciens et la fusion de ces talents donnant un album qui s’écoute à l’infini avec toujours autant d’intérêt, de plaisir et de satisfaction. Même si l’affiche du SONIPSHERE, les 8 et 9 juillet 2011 à AMNEVILLE présente des « pointures », c’est seulement à l’annonce de la venue le vendredi, de SYMFONIA et le samedi de Tarja (l’unique, ce que j’ai toujours dit, « il y a Tarja et les autres ») que j’ai pris la décision de m’y rendre.

Ne vous privez pas d’un tel album, avec cette union sacrée dont personne n’aurait pu même soupçonner l’éventualité d’une collaboration. Tout étant réuni pour le meilleur, que ce soit pour les musiciens et le large public qui succombera à tous ces titres, il reste à souhaiter que cette belle aventure perdure dans le temps avec cette même qualité et cette même alchimie.
Cerbadd / ODYMETAL / le 13.03.2011.





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