TYGERS OF PAN TANG
« Noises From The
Cathouse (includes threes bonus tracks) »
Cd 13 titres (74’36’’)
ANGEL AIR RECORDS
Heavy Metal Sophistiqué – Royaume Uni – disponible
Version 2016
Version 2004
REEDITION.
Lisibilité du livret 8 pages avec photos et commentaires : excellente.
TYGERS OF PAN TANG, ou pour
les intimes TOPT, nous vient du Royaume Uni. Fondé en 1979 par le guitariste
Robb Weir, seul membre originel à ce jour, il est entouré de Dean Robertson à
la guitare solo, du chanteur Richie Wicks, du bassiste Brian West ainsi que du
batteur Craig Ellis pour la réalisation du huitième album studio « Noises
From The Cathouse ». Ce dernier, intégralement écrit par le quintet, est sorti
en 2004 (chronique dans le numéro 10 d’ODYMETAL en 2004 justement). Malheureusement,
cet effort studio demeura confidentiel et rapidement difficile à se procurer.
Aujourd’hui, ANGEL AIR RECORDS offre une seconde jeunesse à cet album arborant
une autre pochette (avec la mascotte du groupe) et un nouveau livret contenant
des photos et un historique. Cette réédition est bien remplie du haut de ses 74
minutes passées avec 13 morceaux. D’une part, vous retrouvez les 10 morceaux
parus sur « Noises From The Cathouse ». Ensuite il y a 3 bonus enregistrés
en 2004 par le même line up. Dans cette version 2016 remasterisée, on notera
que la tracklist a été modifiée par rapport à la publication de 2004. Par
ailleurs, on notera que l’introduction aux claviers doucement symphonique de «
Boomerang », les samples ouvrant « Master Of Illusion » ainsi que le morceau
solo caché sur la plage de « Thee In A Bed » ont disparu. Désormais, abordons
les morceaux de « Noises From The Cathouse ». Issu de la NWOBHM, des touches
progressives se joignent habilement au heavy metal de TOPT ainsi que des claviers
peu envahissants. Ce mélange confère un charme spécifique à cet album tout en
conservant de la fluidité ainsi que de l’intérêt. Parmi les compositions plus
complexes, on peut mentionner le posé et expérimental « Cybernation »,
encore le subtil « Déjà Vu » dont la section rythmique ressort bien sans
oublier le captivant « Master Of Illusion ». Véritable pièce maîtresse
d’environ neuf minutes, ce morceau apparaît comme un kaleidoscope de TOPT et se
conclut par un très long solo sur un tempo presque doom. Pour le reste, le
mi-tempo « Godspeak » se démarque grâce à ces insolites lignes de chant conjuguées à des
chœurs. « Running Man » s’avère plus classique
mais toujours efficace. Via l’épique power ballade « The Spirit Never Dies »,
des sonorités hammonds entrent en scène ainsi que des clins d’oeils à un
flamand bien rose. De son côté, le percutant « Bad Bad Kitty » a un
parfum australien. Le rythmé « Highspeed Highway Superman » rend un hommage
dans sa mélodie au « Burn » de DEEP PURPLE. Avec « Boomerang », le riff
puissant et les couplets aériens se mettent respectivment en valeur. Concernant
le sautillant « Thee In A Bed », il évoque VAN HALEN avec David Lee Roth.
Abordons désormais les trois bonus tracks. Dans un premier temps, « Highspeed
Highway Superman » revient dans une Two Wheeled Version, ce qui le rend un peu
plus incisif / acéré. Ensuite, issu de « Wildcat », le premier album de TOPT
remontant à 1980, « Slave To Freedom » est un morceau fort énergique,
renfermant deux longues phases solos (une en plein cœur et une pour conclure),
un break acoustique et une transition pour le live. Pour finir, l’efficace «
Don’t Touch Me There » (extrait également de « Wildcat ») utilise des chœurs
bien présents sur le refrain. Pour résumer, « Noises From The Cathouse »
est un album intéressant, plaisant, varié, sans faille et solide à tous les
niveaux. En 2016, il renaît de ses cendres pour enfin obtenir la reconnaissance
qu’il mérite. Aussi, saisissez l’occasion pour découvrir cet album ainsi que ce
groupe.
Eagle / ODYMETAL /12.05.2016.
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