ODYMETAL: VIRGIL « Acheron »

VIRGIL

« Acheron »

Cd promo 12 titres (43’30’’)

Modern Blackened Death Metal – France – disponible, sorti le 25.11.2022

SOURCE ATONE RECORDS / AGENCE SINGULARITES

Trois ans après « Divina Infernum », VIRGIL nous livre en cette fin d’année son successeur « Acheron ».L’écoute de ce second album n’a rien d’un long fleuve tranquille. Elle s’apparente plutôt à une traversée imprévisible et des plus tumultueuses. En effet, le groupe français s’aventure dans un style qualifié de modern blackened death metal. En d’autres termes, c’est une fusion de black metal, de death metal, et de death core.

Rouleau compresseur, ténébreux, oppressant, autant vous dire que pour les oreilles délicates, ça passe ou ça casse (plutôt la seconde option). Vous l’avez compris, la tempête est au rendez-vous. Le chant attise cet aspect dévastateur. Il faut dire que ce dernier évolue essentiellement entre un registre black et un second death, utilisés séparément ou simultanément selon les circonstances. Même lorsque le quintet canalise sa colère, ce qu’illustre par exemple « Soreness » en grande partie, l’approche demeure impitoyable et dense.

En dépit de ce déversement d’un magma de noirceur, l’ensemble renferme de la mélodie, des subtilités, des accalmies et même quelques passages lumineux. Grâce à un dosage différent de l’ensemble des ingrédients mentionnés ci-avant, chaque morceau a véritablement sa propre identité. Les rebondissements ne manquent pas et certaines compositions sont difficiles à décrire à l’instar de « Immaculate » ou encore du menaçant « Martyr ».

Pour vous donner une petite idée de ce qui vous attend également lors de cette croisière, elle débute par l’introduction éponyme « Acheron » doucement symphonique. Elle laisse sa place au décapant « Black Feathers » qui instaure l’univers de l’album. « Eternity » dévoilera en plein cœur un solo. « Cocyte » devient par moments lancinant. Une influence post black ressort de temps à autre comme sur « Nil » qui, de surcroît, est l’un des morceaux les plus riches. L’instrumental « Charon » est une oasis de paix qui introduit « Hunt ». La mélodie, la délicatesse et la mélancolie du premier se ressentent et arrivent à faire quelques percées dans l’armure du second. Des insolites escapades agréables via « Mother » apportent un peu de sérénité. Quant à « Ignis », offrant l’une des rares occasions d’entendre une voix non brutale, entre ses guitares et cette envolée à tendance épique, il est indéniable que VIRGIL a encore des atouts en main.

Avec « Acheron », VIRIGIL nous propose une odyssée bercée par une ambiance à la couleur ébène. Les amateurs du genre apprécieront grandement ce second album.

Eagle / ODYMETAL / le 14.12.2022.

💂 English version of conclusion of the review :

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With «Acheron», VIRIGIL offers us an odyssey lulled by an atmosphere of ebony color. Fans of the genre will greatly appreciate this second album.

Eagle / ODYMETAL / 14th December 2022.