27 février 2022

BURNING DEAD « Fear & Devastation »

BURNING DEAD
« Fear & Devastation »
Cd promo 10 titres (47'49'')
Thrash Metal teinté Prog – France – disponible, sorti le 25.02.2022
M & O MUSIC / M & O OFFICE
pochette BURNING DEAD fear & devastation 2022 photo BURNING DEAD 2022
BURNING DEAD (qui est aussi un film d’horreur) a débuté en 2017, en région parisienne, avec Orco, guitare et Saraknyal, batterie. Sont arrivés ensuite, JP à la basse et la chanteuse Drina qui alternera chant clair et Thrash. Après un premier EP en 2018, le groupe s’est mis au travail pour un premier album, la pandémie s’installant, l’enregistrement a pris du retard et l’album, prévu initialement en Indépendant, sort chez M&O Music.

L’album débute par « Fear » une intro qui évolue dans une ambiance sombre et lourde, bien frappée avec une narration voix claire, guitares intrigantes… et se termine par « Devastation » tout en douceur et finesse à la guitare acoustique et piano. Ce qui est entre ces deux titres est une autre histoire.

« Their Coming » s’enclenche immédiatement après l’intro et ces deux titres seront sans doute ceux utilisés pour entamer un concert. La batterie est frappée et on retrouve la voix claire narrée de l’intro qui déboule, éraillée, thrashisante sur une musique heavy énervée qui se calme dans une sonorité doom pour le final.
Suit « The Warrior » avec cri et musique limite dissonante de laquelle émerge une voix angoissante qui s’éraille sur des riffs Heavy. Changement de rythme avant de relancer la machine, dans un mélange musical curieux, une ambiance tumultueuse et brusquement, dans une accalmie, la basse arrive, un solo de guitare et une voix plaintive s’installent, avant le retour aux hostilités, c’est un peu déroutant. La chanteuse en voix claire, avec cri, et en voix éraillée, limite black, fait état de toute sa panoplie vocale. Un titre curieux, qui va dans tous les sens, le final à la guitare acoustique, limite folk confirmant cet état.

Suivent les trois meilleurs titres de l’album.
« Eternal War » présente un bon riff, une voix plus rugueuse. On est passé à du plus costaud, du plus rentre-dedans et le résultat s’en ressent même si le solo reste encore dans une sonorité plaintive, la section rythmique assure.
Bons riffs également sur « See Who I Am » avec voix claire envoûtante et Thrash, solo plus pointu mais à la sonorité là encore manquant de punch. Présence de narration sur gros son. Ça groove avec une voix qui varie en permanence.

« She » est calme, une voix claire évolue sur guitare en arpèges, avec quelques passages plus appuyés où la guitare est superbe. La voix Thrash est peu utilisée, juste ce qu’il faut lorsque la musique prend de l’intensité.

« Convicted » présente une intro mi-tempo avec un gros riff, mais ça s’énerve vite, rythme rapide, basse gouleyante et chant bien éraillé puis la batterie se donne à fond avec le chant crié. Le gros riff de l’intro revient et on repart pour la même déclinaison. Le riff entêtant introduit une narration sur musique saccadée puissante, un solo un peu timoré toujours dans la même sonorité (dommage) s’installe sur ce rythme pesant. Le titre termine tout en douceur.
Gros son Thrash, voix plaintive et ambiance sombre sur « Army Of Darkness ». La voix plus aiguë criée, puis plus Death se suivent mais on ne décolle pas, pourtant la base est là, mais le groupe veut sans doute trop sophistiquer l’ensemble, trop utiliser la variation des voix, et on passe à côté de grandes envolées et on s’éternise dans la répétition. La fin furieuse aurait dû voir le départ d’un solo explosif avec une sonorité Métal…

« Silent Scream » débute guitare/cymbale. C’est pesant et sombre, à plus d’une minute, l’intensité augmente, pas le rythme. C’est à partir de plus de 2 minutes qu’avec la batterie, le titre décolle. La voix claire puis Thrash interviennent sur cette musique lancinante et la dissonance associée amplifie la souffrance évoquée et exprimée. La voix se fait plus criée, et le mélange, voix claire et guitare solo, est bien torturé. Le titre termine avec la voix éraillée et le solo habituel, trop peu appuyé… A noter que la chanteuse est à l’écriture de toutes les paroles en anglais. Si « Silent Scream » parle de la maltraitance des animaux, « The Warrior » et « Eternal War » évoquent la guerre et toutes les pertes et « See Who I Am », la perte d’identité dans le monde actuel.
« Devastation » est un instrumental à la guitare acoustique et piano.

Avec ce premier album, BURNING DEAD cherche et expérimente plusieurs approches, tant musicales que vocales, avec plus ou moins de réussite. Trop de narrations, des solos qui ne sont pas transcendants à cause de la même sonorité inadaptée et monotone, un chant certes varié mais bien trop systématiquement alterné et qui demande à se renforcer, voilà des points à améliorer, mais ce n’est que mon avis après plusieurs écoutes !!!
Le premier album étant réalisé, il faut penser dès à présent à la suite et se mettre au travail pour étoffer les bases Métal qui sont présentes, comme la section rythmique bien en place, les bons riffs et la diversité vocale dont il faut augmenter la puissance… Une écoute s’impose, pour faire votre opinion qui devra être complétée en concert car souvent les titres prennent une autre et meilleure dimension.
Cerbadd / ODYMETAL / le 26.02.2022.

💂 English version of conclusion of the review :

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With this first album, BURNING DEAD is looking for and experimenting with several approaches, both musical and vocal, with more or less success. Too many narrations, solos that are not transcendent because of the same inappropriate and monotonous sound a singing certainly varied but too systematically alternated and which requires to be strengthened, here are some points to improve, but this is only my view, after several listenings!
The first album being made, we must think now about the sequel and get to work to flesh out the Metal bases that are present, like the rhythm section well in place, the good riffs and the vocal diversity whose power must be increased… A listening is necessary, to make your opinion that will have to be completed in concert because often the titles take a different and better dimension.
Cerbadd / ODYMETAL / 26th February 2022.








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