16 mars 2021

ELEFANT TALK « Elefant Talk »

ELEFANT TALK
« Elefant Talk »
Cd promo 11 titres (41’19’’)
Stoner Rock Mélodique Original – France - sortie le 19.03.2021
M & O MUSIC / M & O OFFICE
pochette ELEFANT TALK elefant talk 2021photo ELEFANT TALK 2021
La première et dernière fois que j’ai chroniqué un duo Basse/Chant et Batteur remonte à février 2003 pour les 10 titres de THE BOSS, sorti en 2002, avec Binge au chant et basse et Deub à la batterie, dans un style Pop Power Rock, principalement chanté en français, annoncé par le duo « sans machine » mais avec une basse hyper travaillée.
ELEFANT TALK est également un duo du même acabit évoluant dans un stoner rock citant comme référence LED ZEPPELIN, RATM, QUEENS OF THE STONE AGE et ROYAL BLOOD, un duo anglais qui a été créé en 2013 et que je découvre ce jour.
Gaby Vegh est au chant et à la basse, et quelle basse ! Un constat technique s’impose. La basse a été créée par un spécialiste de cet instrument « Huchard Luthier », comportant 8 cordes, 4 cordes doublées à l’octave, 4 cordes de basse et 4 cordes de guitare. Gaby utilise un Pedalboard Line 6 Helix, un pédalier sophistiqué qui envoie plusieurs sons en même temps. Musicalement, le rendu est remarquable (la basse est accordée plus bas en Ré au lieu de Mi), et à deux musiciens, ils comblent parfaitement l’espace.

Gaby Vegh, musicien professionnel depuis 1995, est également le bassiste chanteur de GNÔ, groupe de Rock Metal Pop créé en 2000 autour d’un trio, qui a joué avec Ron Thal (BUMBLEFOOT, SONS OF APOLLO, ex GUNS N’ROSES de 2006 à 2015) et vous découvrirez un peu plus loin que ceci a permis de créer des liens. Le batteur Sébastien Necca lui a une formation de jazz et aime l’improvisation.

La pochette interroge. Un magnifique éléphant actuel avec des défenses dignes d’un mammouth, déambule, sous une nuée de corbeaux, dans une ville dévastée par l’homme, vous savez cet animal, le seul, qui tue et détruit pour le plaisir. Osons croire que cet éléphant solitaire et perdu ne croisera pas la route de chasseurs, et un seul exterminateur suffit qui, pour un tel trophée, ferait n’importe quoi pour l’approcher et le tuer, allant jusqu’à payer des gens corrompus dans certains pays africains pour pouvoir ensuite s’afficher sur les réseaux sociaux avec sa malheureuse victime qui ne demandait rien que de vivre !!!! Lamentables individus et je confirme mon immense soutien à tous ceux et celles qui protègent tous les animaux sauvages de la chasse et du braconnage !!! Passé cette considération personnelle qui me tient à cœur (je déteste la chasse et tout ce qui gravite autour…) le premier titre, servant d’intro, interpelle également, à savoir « The First Day Of The Rest Of Your Life » !!! Que faut-il en penser, seul le duo pourrait l’expliquer. Chaque matin, on peut se poser la question, mais afin de ne pas trop se morfondre, il faut mieux se la poser à 80 ans qu’à 20 ans, sinon cela peut hanter considérablement les nuits, perturber une vie entière, même si chaque nouveau jour peut être considéré comme un nouveau départ. Soyons positif (même si en ces temps plus que difficiles et délicats, être positif n’est pas une bonne nouvelle) il faut mieux être tout de même le premier jour que le dernier ! Après cette fois, cette considération philosophique, existentielle ou tout simplement logique, passons à l’analyse de la musique car des surprises nous attendent aussi.

« Save Yourself » est dans une influence LED ZEPPELIN dans la construction de ce titre typé rock, flirtant avec le hard. On découvre la voix et la sonorité de ce duo atypique. Le break musical nous rassure immédiatement sur les capacités des musiciens et de l’ambiance qu’ils sont capables de mettre en place et d’assurer. La suite s’annonce bien.

On s’apercevra que le groupe a su travailler les refrains sur plusieurs titres comme « Pachydermik » où la batterie, puis la basse le sont, pachydermiques naturellement !!! Mais aussi sur « Chitter Chatter » titre mélancolique avec écho qui se libère sur la fin, et « Carnivor », rock au couplet avec chant mis en avant débouchant sur ce refrain mélodique me faisant penser à POLICE. Au troisième couplet, la basse se fait plus présente, elle ronfle, et on remarquera un petit break musical devenant lourd avant chant feutré du refrain puis sa reprise plus appuyée. Travail aussi sur « The Hunting » au couplet limite rap, refrain très mélodique, très rock avec en final, un solo un peu fou de Ron Thal en personne.
N’oublions pas l’excellent et rythmé « I’m A Hound Dog » prenant d’entrée avec cette voix cajoleuse, le refrain hyper mélodique et la superbe basse à la sonorité mordante, les sonorités imitant les aboiements, la basse se faisant guitare pour un solo, tout cet ensemble donne à ce titre pop rock un effet fédérateur immédiat. Indéniablement, c’est le titre phare de l’album qui a donné naissance à une vidéo violente et provocante dont il convient à chacun de trouver le message ….

On notera d’autres approches comme sur « Crocodile » rock, avec passages aériens, voire planants avec la réverbération. Sur « Mass Murder » blues/stoner avec des flashes existés, en plus de sa technique pour la basse, Gaby dévoile d’autres facettes de sa voix. « Leave Me Alone » titre posé au départ, monte en puissance jusqu’aux lalala… et c’est bien envoûtant.
On n’oubliera pas « Time To Go » qui serait sur un album classique rock classifié comme power ballade mélancolique mais ici, on évoquera plutôt une complainte à la recherche du temps perdu….ou pas !!! Musique, voix et ambiance tristes et le passage qui sonne acoustique amplifie cette sensation, malgré une montée en puissance progressive.

ELEFANT TALK de par sa composition intrigue forcément, mais sa musique rassure, et les innovations savamment menées donnent aux titres une âme. En duo, il est impossible de se reposer sur l’autre et en concert, le show devra être parfaitement suivi pour reproduire ce même rendu, avec un ingénieur son au top naturellement. Un album qu’il faut écouter et vraisemblablement certains titres vous marqueront et vous pousseront à aller les voir sur scène, dès le premier jour de notre nouvelle vie, vous savez le jour qui sera fixé pour la sortie de la pandémie…. En attendant, n’hésitez pas à parler de ce duo inventif, étonnant et efficace.
Cerbadd / ODYMETAL / le 14.03.2021.

💂 English version of conclusion of the review :

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ELEFANT TALK by its composition necessarily intrigues, but its music reassures, and the innovations cleverly conducted give the titles a soul. In duo, it is impossible to rest on the other and on concert the show will have to be perfectly followed to reproduce this same rendering, with a sound engineer at the top naturally. An album that you have to listen to and probably some tracks will mark you and push you to go see them on stage, from the first day of our new life, you know the day that will be set for the end of the pandemic… In the meantime, do not hesitate to talk about this inventive, surprising and effective duo.
Cerbadd / ODYMETAL / 14th March 2021.








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