OMRÅDE
« Edari »
8 titres
(46’43’’)
MY
KINGDOM MUSIC
Offrande
Musicale Non Identifiable – ????????????? – disponible
Vous connaissez l’acronyme OVNI signifiant
Objet Volant Non Identifié (aux USA, on dirait UFO pour Unidentified Flying
Object). Dans le cas de l’obscur groupe OMRÅDE, il convient d’en créer un
nouveau en l’occurrence OMNI correspondant à Offrande Musicale Non Identifiable
(ou encore UMO désignant Unidentified Musical Offering). Composé d’un
mystérieux duo, on ne sait que peu de choses de ce dernier hormis qu’il
apprécie des formations telles que DØDHEIMSGARD, GAZPACHO, GOD IS AN ASTRONAUT,
MANES ou encore ULVER. A travers « Edari », son premier album, trip hop,
ambiant, atmosphérique, électronique, post industriel et post rock mènent la
danse dans un univers singulier nous emmenant dans la quatrième dimension.
Cette expérience sonore ou voyage de l’esprit, axant sa démarche dans les
nuances au lieu de la force brute ou de la vitesse d’exécution, utilise
également des samples. Concernant les vocaux, ils sont généralement clairs ou
machinés. Que dire de l’aspect métal ? Celui-ci, bien timide au demeurant,
est relégué au rôle d’accompagnement tout au long de l’album. Il ressort
parfois davantage, affablement, à l’instar de « Luxurious Agony » où une
seconde voix transformée est bien présente. A travers « Skam Parfyme », la
basse se fait gentiment entendre. Pour le reste, des saxophones se manifestent
sur «Mótsögn » ainsi qu’une trompette. Ce dernier instrument s’invitera à
nouveau vers la fin de « Satellite And Narrow ». Avec « Mann Forelder », les
arrangements et les chœurs amènent une approche doucement symphonique dans sa
première partie avant de partir dans l’électro à mi-parcours. Un exemple tel
que « Friendly Herpes » illustre les progressives montées en puissance. De
son côté, « Åben Dør », entre ses samples et son approche, apparaît comme le
plus lugubre du lot. « Satellite And Narrow » se démarque grâce à sa richesse
vocale notamment par la présence de chant féminin clair parfois lyrique et des
chœurs. Fermant la marche, les claviers prennent quelques sonorités prog sur « Ottaa Sen » où l’on notera un peu
de guitare acoustique et du chant agressif. En résumé, « Edari
» s’avère déboussolant, hors normes, étrange, déconcertant avec une
démarche qualifiable d’avant-gardiste. Ce premier album ne vous laissera pas de marbre. Pour un
public très averti.
Eagle / ODYMETAL / 03.09.2015.
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