8 juin 2023

ARKHETH « Clarity Came With A Cool Summer's Breeze »

ARKHETH
« Clarity Came With A Cool Summer's Breeze »
Digipack six volets avec paroles. Cd 6 titres (36’06’’)
Experimental Black Metal – Australie – disponible, sorti le 30.09.2022
I, VOIDHANGER RECORDS
pochette ARKHETH clarity came with a cool summer's breeze 2022 logo ARKHETH 2022
Bien que sa naissance remonte à 2001, ce n’est que récemment que j’ai découvert ARKHETH. Originaire de la ville d’Orange en Australie, ce groupe est en réalité le projet d’un seul homme à savoir le multi-instrumentiste Tyrone Kostitch. Le musicien poursuit tranquillement sa route car le présent « Clarity Came With A Cool Summer's Breeze », sorti en septembre 2022, est seulement le quatrième album sous le patronyme ARKHETH. A travers ce nouveau chapitre de cette aventure, on notera la présence de quelques invités.

Considéré comme du black metal expérimental, le terme OVNI pour « Oeuvre Volontairement Non Identifiable » serait mieux aussi adapté car ici, vous plongez dans un arc-en-ciel musical. En effet, évoluant à ses débuts dans un black metal mélodique et symphonique, ce style n’est en aucun cas dominateur. Selon les circonstances, celui-ci fusionne, passe au second plan ou s’efface carrément devant des influences prenant les commandes à l’instar du rock, du rock progressif, du psychédélique et même des inspirations non metal comme la pop. Le chant est à l’image de la musique, il explore différents registres. Principalement clair, il peut être s’avérer suave, chuchoté ou encore hargneux. N’oublions pas l’intervention de quelques chœurs.

Les rebondissements, les changements d’ambiances et de rythmes sont inattendus et soudains à tous les niveaux. Chaque composition détient sa propre identité et recèle de nombreux ingrédients, seule une écoute permet de mieux s’en imprégner. Par ailleurs, un saxophone entre en scène sur tous les morceaux à l’exception de « Patience In The Garden Of Fire ». La présence de cet instrument n’est pas sans m’évoquer SOLEFALD.

Comme vous pouvez le constater, Tyrone ne semble pas se soucier des modes. Il laisse simplement libre cours à son imagination, ce qui aboutit à un kaléidoscope à tous les niveaux. Les mots linéarité et prévisible semblent bannis du vocabulaire de Tyrone. Un petit brin de folie dans le bon sens du terme plane sur cet album éclectique. Indéniablement, cette démarche ne sera pas au goût de tout le monde car elle nécessite une certaine ouverture d’esprit. Selon votre sensibilité et votre expérience musicale, ce caméléon sonore vous touchera ou non.

Afin de vous donner une petite idée, pour débuter votre voyage, vous plongez dans une oasis de sérénité et de paix avec la courte introduction « In The Cradle Of The Crescent Moon ». Dépourvu de paroles, l’intervention des bruitages de la nature donnent l’impression que vous vous introduisez dans le paysage illustrant la pochette.

Alors que semble se profiler une empreinte plutôt black atmosphérique, « Kundalini » dispose d’une mélodie envoûtante. Entre sa richesse, sa petite touche goth, son détour vers l’électro sans oublier la longue intervention du saxophone lors du final, c’est à mon sens la pièce maîtresse de cet album.

Partant d’un riff incisif et haché, le bouillonnant « Psychonautica » brouille les pistes. Il met en évidence des touches jazz, des effets dissonants, une grosse envolée symphonique et l’intervention d’une voix samplée avant de relâcher de la tension.

Avec « Neptune Beaches », les cuivres interviennent davantage. Par moments, on a l’impression d’assister à un singulier spectacle de cabaret avec cette ombre black. Davantage d’irritation ressort de la voix avant un entraînant redémarrage initié par les claviers.

Notez que la base black se ressent seulement sur les trois morceaux cités ci-avant.

Place au paisible « Patience In The Garden Of Fire » dont les arrangements et la douceur lui confèrent un côté « pop ». Si le saxophone est absent sur ce morceau, il revient en force sur l’enchanteur « Where The Ocean Meets The Sky ». C’est une tranquille montée en puissance, qui gagne en consistance sans augmenter le tempo et sans agressivité. Cette ascension pleine de finesse est seulement interrompue par un break psychédélique. Et c’est déjà la fin de notre excursion en Australie au bout de seulement trente-six petites minutes, dommage que cet album soit si court.

Avec « Clarity Came With A Cool Summer's Breeze », ARKHETH sort des sentiers battus et apporte un peu de fraîcheur. Cet album aventureux et non conventionnel mérite que l’on s’y intéresse. Par curiosité, jetez-y une oreille, vous verrez qu’il ne laisse pas indifférent. En ce qui me concerne, c’est une très bonne découverte.
Eagle / ODYMETAL / le 07.06.2023.

💂 English version of conclusion of the review :

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With «Clarity Came With A Cool Summer’s Breeze», ARKHETH takes a new look. This adventurous and unconventional album deserves our attention. Out of curiosity, you will see that it does not leave you indifferent. For me, it is a very good discovery.
Eagle / ODYMETAL / 07th June 2023.


photo du digipack ARKHETH clarity came with a cool summer's breeze 2022, photo ODYMETAL














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