1 novembre 2022

KAMPFAR « Ofidians Manifest »

KAMPFAR
« Ofidians Manifest »
Cd 7 titres (40’38’’)
Lisibilité du livret 20 pages : excellente
Pagan Black Metal - Norvège - disponible, sorti le 03.05.2019
INDIE RECORDINGS
pochette KAMPFAR ofidians manifest 2019 photo KAMPFAR 2019
Lisibilité du livret 20 pages : excellente.

Depuis ses premiers pas en 1994, KAMPFAR continue sa route et approche désormais des 30 ans de carrière. Alors que son neuvième album « Til Klovers Takt » sortira bientôt, « Profan » en 2015 a failli être le chant du cygne de la formation. Dolk, seul membre originel, rejoint par Ask Ty et Jon en 2003 puis par Ole en 2011, ont malgré tout tenu bon. Ce qui donna naissance courant 2019 au présent « Ofidians Manifest » qui célébra d’une belle manière les 25 ans du groupe .

« Syndefall » ouvre cet album et on ne peut s’empêcher de faire le parallèle avec le tout premier album « Mellom Skogkledde Aaser » de 1997 car, pour les deux, des cris vous accueillent. Détail non anodin qui symbolise que « Ofidians Manifest » est une renaissance, fruit d’un travail collectif et d’une harmonie au sein du quatuor norvégien.

Il s’avère que « Syndefall » d’entrée de jeu ne fait pas quartier. KAMPFAR a de l’énergie à revendre et ce morceau expose clairement la ligne directrice de ce cru 2019 de pagan black metal. Aucune composition n’est véritablement prévisible, le propos gagne en complexité. Par ailleurs, la voix de Dolk (tantôt black, tourmentée, grave ou encore claire selon les circonstances) amplifie à nouveau la force de frappe de l’ensemble. Les claviers sont toujours au rendez-vous et comme de coutume, l’usage demeure pertinent et parcimonieux. On notera aussi la présence à bon escient d’un violon sur les deux dernières compositions.

Concernant les paroles, elles sont toujours rédigées dans la langue maternelle de la formation. Une exception toutefois avec « Ophidian » rédigée en anglais. Sa puissance dévastatrice s’estompera dans une ambiance plus majestueuse. Changement de décor avec le lancinant et sombre « Dominans » porté par des claviers et des sonorités « Hammond ». Par ailleurs, Dolk y partage le micro avec la chanteuse Agnete Kjølsrud. Cette dernière a pour l’occasion une voix bien inquiétante et appropriée.

Le rythme s’emballe par moments sur « Natt » au riff bouillonnant. On y notera également l’intervention de Ash Ty avec une voix claire d’inspiration pagan. Plus posé et lourd, « Eremitt » dévoilera une excursion folk bien entraînante avec du piano et des chœurs. Le bien complexe « Skamløs ! », à priori agressif une fois lancé, renferme un long lead et prépare le terrain pour l’épique « Det Sorte ». Montant tranquillement en puissance, il laissera une certaine mélancolie s’installer dans sa seconde partie.

KAMPFAR poursuit sa propre voie sans stagner, avec persévérance et ténacité. Alors que la formation allait stopper sa carrière, « Ofidians Manifest » prouve que le groupe n’a pas dit son dernier mot et renaît de ses cendres tel un phénix. Trois ans après sa sortie, cet album n’a rien perdu de sa superbe, c’est dire si les norvégiens ont eu raison de poursuivre l’aventure. Un nouveau chapitre de l’histoire KAMPFAR arrive très bientôt et ce pour notre plus grand plaisir. A écouter sans modération.
Eagle / ODYMETAL / le 01.11.2022.

💂 English version of conclusion of the review :

… / …

KAMPFAR pursues its own path without stagnation, with perseverance and tenacity. While the formation was going to stop his career, «Ofidians Manifest» proves that the group did not say its last word and rose from the ashes like a phoenix. Three years after its release, this album has lost nothing of its superb, that is to say whether the Norwegians were right to continue the adventure. A new chapter of the KAMPFAR story is coming very soon for our pleasure. To be listened to without moderation.
Eagle / ODYMETAL / 01st November 2022.






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