15 août 2022

CARAVELLUS « Knowledge Machine »

CARAVELLUS
« Knowledge Machine »
Cd promo 9 titres (59’)
Heavy Prog Inspiré – Brésil – sorti le 21.06.2010
METALODIC RECORDS
pochette CARAVELLUS knowledge machine 2010
Ce groupe brésilien a été formé à l’initiative du guitariste Glauber Oliveira en 2002 avec un premier album en 2006 sur lequel évoluait une chanteuse. Changement de line-up et nouveau chanteur pour ce deuxième album, autour d’un concept (je résume) sur l’évolution de l’esprit humain et l’évolution de la race humaine, que le label canadien METALODIC a eu la bonne idée de signer. L’album nécessitera, pour certains habitués au plus direct, plusieurs écoutes mais immédiatement le chanteur interpelle de par sa facilité à s’adapter (voire s’imposer) sur les différentes ambiances et rythmes, et cela de belle manière. Il est certain que ce groupe a un fort potentiel et cela se sent à tous les niveaux, compositions et arrangements avec l’incorporation de nombreux styles allègrement mélangés, sens du rythme et de la mélodie, l’ensemble servi par une remarquable interprétation technique, mais non invasive, des musiciens. Le premier titre, excellent, « Corsairs In Black » permet de découvrir une partie du monde musical de CARAVELLUS. L’influence SYMPHONY X est palpable, le très mélodique refrain dans un mélange KAMELOT / LOST HORIZON est magnifique, le propos se durcissant après celui-ci, on appréciera un peu plus en avant, entre deux refrains, le long solo, guitare/claviers, orienté prog, enrichissant un titre déjà plus que convainquant. On pensera plus à ANGRA pour « When The Night Has Fallen », on trouvera un aspect prog prononcé sur la longue intro de « Beyond The Skies » qui dévoile de grands moments mélodiques sur des rythmes parfois endiablés et on notera sur « The Divine Comedy » la participation de l’ex-chanteur de THY MAJESTIE et de la chanteuse de MAGICA, un titre épique avec de belles envolées vocales alternant passages calmes et plus agressifs. « Behind The Mask », plus brutal, musique et chant, speed par moment, démontre là aussi les modulations importantes que sait apporter le groupe dans ses compositions. « Dance Of Damnation » dans une approche néo-classique a de quoi ravir les amateurs du genre, un titre dynamique et prenant, avec du piano, en arrière, virevoltant superbement, le chanteur efficace et les solos donnant une ampleur conséquente à ce titre enthousiasmant. Le dernier titre, qui a donné le nom à l’album, est une pièce de plus de 15 minutes avec une narration, dans son intro, dans un anglais à la française qui permettra à la majorité de ceux qui ont appris l’anglais, sans approfondir leurs connaissances et la prononciation, de le comprendre, n’en déplaise aux puristes qui parlent naturellement anglais parfaitement, du moins qui le prétendent !!!

Un titre qui rappelle également ANGRA et qui nous fait visiter les différentes déclinaisons musicales déjà présentées (les solos sont un vrai régal, pas de facilité et des sonorités et attaques remarquables) avec, ce qui est un véritable atout pour ce groupe, un chanteur, Raphael Dantas, vraiment performant et impressionnant. C’est certain, il y a beaucoup de choses à découvrir lors de l’écoute de cet album, qui se révèlera et s’appréciera pleinement après plusieurs écoutes permettant d’en discerner tous les détails. CARAVELLUS mérite vraiment que l’on s’intéresse à leur musique qui va de l’avant sur des bases solides et bien posées.

Un très bel album parfaitement recommandable, qui n’attend que votre soutien, la suite de cette aventure s’annonçant prometteuse.
Cerbadd / ODYMETAL / 06.01.2011




Nota bene : chronique publiée à l’origine dans le fanzine n° 30 d’ODYMETAL.

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