21 janvier 2021

THERAGON « Where The Stories Begin »

THERAGON
« Where The Stories Begin »
Cd promo 10 titres (53’04’’)
Power épico-sympho – Espagne - disponible, sorti le 18 décembre 2020
ART GATES RECORDS
Premier album pour ce jeune groupe espagnol créé en 2018, composé de cinq musiciens. Evoluant dans un Fantasy Power Metal annoncé comme influencé principalement par EDGUY / AVANTASIA pour ne pas dire Tobias Sammet et GLORYHAMMER, il est vrai que cela se ressent sur certains titres, pour un excellent rendu. 

Après une intro épico-sympho « The Prophecy » qui donne des indications sur ce qui va suivre, « Theragon » débute dans un heavy sympho appuyé et même si la voix de Ferran Quiles est plus aiguë, on discernera des intonations à la Tobias. D’excellents chœurs avant et pendant le refrain renforcent la mélodie particulièrement efficace. Le solide solo explosif introduit un passage posé avec phrasé avant voix et chœurs à l’unisson dans une envolée finale du magnifique refrain. Nous voilà déjà bien servi d’entrée. 

Belle attaque power en intro sur « Blazeborn », la voix s’implante, la mélodie se met en place, le refrain déboule dans une magnifique musicalité, progression classique mais efficace avec cette voix chaleureuse et les chœurs. Le solo est bien dynamique et la jonction avec le chant d’une belle fluidité, on en redemande et nous revoilà parti jusqu’au final. 

« The Eternal War » est dans une ambiance épique immédiate, renforcée par cette voix plus directe et les gros chœurs, l’ensemble débouchant sur un refrain rappelant les temps chevaleresques dans une approche GLORYHAMMER. Le solo saillant est suivi d’un passage musical plus lourd et affirmé avec chœurs guerriers. Piano et chant reprennent cette mélodie avant l’augmentation du rythme et la voix suit allègrement. La guitare acoustique puis le piano terminent tout en finesse. 

« Fire Blood » est sympho mélodique speed, la basse se démène de belle manière, un titre avec beaucoup de changements de rythmes, d’ambiances et d’arrangements vocaux. C’est complexe mais très fluide et tout devient épique comme ce passage avec claviers sous guitares et batterie saccadées avant la délivrance d’une belle mélodie. Transition nette pour guitare acoustique, claviers aériens et chant feutré se renforçant jusqu’à l’envolée musicale et vocale convaincante et le speed reprend vigueur avec chœurs, voix chaleureuse et batterie pachydermique de Joan Andreu Quiles. 

Intro joyeuse à la FREEDOM CALL pour « As The Wind », qui présente un excellent mix entre EDGUY et GAMMA RAY, le chanteur démontrant ses possibilités dans les notes aiguës. C’est hautement mélodique. Le solo, dans une sonorité limite jeux électroniques, est bien sympathique, mais il est vrai qu’Alejandro Ibáñez a un nom prédestiné à être excellent à la guitare. 

« Am I » débute avec ce qui va donner âme au titre, sa mélodie mélancolique, piano et voix. Grand coup de guitare, claviers, basse, chant, chœurs, la suite se développe avec la voix et la musique prenant de la puissance, puis réunion de tous les musiciens pour une explosion musicale et un refrain excellemment mélodique et prenant qui vous fait frissonner dès les deux premiers mots. Tout est mis en place et coule dans une puissance contrôlée et à nouveau, ce refrain magique qui marque, qui en impose, quelle musicalité, le solo de clavier d’Hèctor Palanca venant couronner le tout. Redémarrage doux avec chant sur clavier planant et batterie pour terminer par ce refrain d’une réelle beauté dans une relance exceptionnelle. Que d’émotions !!! La claque. 

« Drunk Dwarf Inn » est un titre festif avec intro folk à l’accordéon puis ambiance EDGUY avec cette basse imposante, tenue par Enrique Garcia, et progression musicale reconnaissable et un refrain, avec chœurs à la GLORYHAMMER. La combinaison fonctionne à merveille. Bien agréable solo de guitare et clavier à la sonorité accordéon (j’ai vu le clip) et quelle belle relance pour terminer en force. 

« Talisman Of Tears » débute acoustique avec voix différente, légèrement éraillée, mélancolique. La voix se fortifie et augmente d’intensité dans de beaux arrangements. Deuxième partie à 2’débutant par guitare sur grosse basse et claviers mélodiques, guitares excellentes, ambiance EDGUY pour chant et chœurs. Les nombreux changements de rythmes jusqu’au plus speed confirment la belle technicité des musiciens. Troisième partie à 4’20 avec réelle transition, une voix de ténor façon opéra, phrasé théâtral sur guitare plaintive, passage basse, claviers sympho, phrasé, batterie rythmée, basse, riffs de guitares heavy suivis par les claviers puis chute brutale pour une quatrième partie à 7’10’’ au piano et voix feutrée mélancolique. 
Puis retour à 8’10’’, cinquième partie, de la guitare heavy, claviers, chant sur rythmique puissance, cela repart dans une interprétation épico-symphonique avec gros chœurs, changement de ton pour le phrasé sur sympho, batterie martiale puis chœurs en final. Près de 11 minutes intenses, Re claque !!! 

Pour terminer, le groupe s’autorise un cover tonique de Rick Astley, « Never Gonna Give You Up » titre de 1987 repris en 1996 par les 2BE3 sous le nom « Toujours Là Pour Toi ». C’est dynamique, avec une pointe d’ironie pour la voix modulée sur le refrain mais surtout sur le break et le refrain final avec le chant crié. Et avec toute l’énergie dispensée, le titre passe plutôt bien. 

Que des belles choses sur cet album qui glorifie le Power épico-symphonique. THERAGON, jeune groupe, avec son interprétation magistrale, sa conviction et son énergie, nous fait partager pleinement les multiples sensations qui ressortent de sa musique prenante et exaltante. Un sans-faute dans la lignée des grands de ce style qui permet au groupe, dès son premier album remarquable et plus, de prendre déjà une belle place parmi les réalisations indispensables. Un album à découvrir impérativement pour ne pas passer à côté de grandes compositions à l’impact positif immédiat. 
Cerbadd / ODYMETAL / le 19.01.2021. 

💂 English version of excerpt and conclusion of the review :

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« Fire Blood » is melodic speed sympho, the bass is stuggling in nice way, a track with many changes of rhythms, atmospheres and vocal arrangements… 

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« Am I » begins with what will give soul to the title, its melancholy melody, piano and voice… 

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Only beautiful things on this album that glorifies the epico-symphonic Power. THERAGON, young band, with is masterful interpretation, his conviction and his energy, makes us fully share the multiple sensations that come out of his engaging and exhilarating music. A flawless opus in the lineage of the greats of this style which allows the band, from its first remarkable album and more, to already take a beautiful place among the indispensable realizations. An album to discover imperatively to not miss out great compositions with an immediate positive impact. 
Cerbadd / ODYMETAL / 19th January 2021. 






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