13 mai 2020

AEVUM « Multiverse »

AEVUM
« Multiverse »
13 titres (54’59’’)
Power Sympho Metal aux touches électro à trois voix – Italie / France
– disponible, sorti le 27.03.2020
DARK TUNES / AGAINST PR / M & O OFFICE
Voici le troisième album d’AEVUM, composé de huit musiciens italiens et français, qui évolue dans un power métal inspiré, avec deux chanteuses, une lyrique, l’autre death et un chanteur à voix éraillée aux différentes facettes, sans oublier des claviers aux touches électro pour une ambiance sympho.
Musicalement, l’ensemble de l’opus allie mélodie, énergie, puissance et évolue majoritairement dans le rythmé, à l’exception de « Black Honeymoon » plus calme aux claviers présents et à la voix masculine donnant une ambiance inquiétante, qui sera levée dès l’apparition de la voix lyrique d’une limpidité apaisante. La cohabitation de ces deux voix est un grand moment mélodieux.
On sentira quelques touches HELLOWEEN sur « The Pilgrim » qui débute de belle manière l’album avec alternance de chants puissants, masculin et féminin « Spark Of Life » présente un refrain limite speed et une voix féminine qui se fait lyrique d’une belle ampleur.
« Tair » fait aussi la part belle aux différents chants, un passage à l’inspiration flamenco apportera une touche subtile pour un titre puissant. On notera un passage en français.
« The Time Machine » est un aperçu magnifique de ce que donne l’association des voix, un titre rythmé, mélodique, des claviers à tonalité électro, certains passages font penser à « Don’t Fear The Reaper » du BLUE ÖYSTER CULT, un excellent résumé des possibilités du groupe. Impressionnant et on ne peut s’empêcher de réécouter immédiatement ce titre grandiose qui comporte un clin d’œil à la sonorité des vieux jeux vidéo.
Intro atmosphérique électro calme sur « Cold Spot » avant la tempête musicale, plusieurs voix, éraillée limite death, lyrique mais aussi masculine forte sur une rythmique solide pour un refrain hautement mélodique aux chants mêlés d’une réelle harmonie. Les guitares sont plus lourdes sur « Ulas » évoluant sur un rythme martelé et toutes les voix sont là aussi superbement arrangées, la voix lyrique est d’une force incroyable et explose littéralement, portée par l’alchimie développée par l’ensemble du groupe.
 « Hopeless » mélancolique et lourd, avec changements de rythmes, voix féminine cristalline et masculine langoureuse, bénéficiera de chant en français et en anglais.
« Fratricide » : sur basse et batterie, s’épanouissent voix masculine et voix féminines, celle lyrique étant encore là époustouflante pour un titre tout en force avec sonorités électro en arrière.
Intro jazz pour « WWIII » ouvrant sur violence et puissance vocale immédiates, aux nombreux arrangements avec variations donnant une dimension presque spatiale sans oublier le break musical oriental, sonorité que l’on retrouvera aussi, à plusieurs reprises, sur « Seeds » sur lequel les guitares sonnent très heavy metal pour un chant éraillé s’associant par la suite au chant clair, donnant à ce titre un aspect encore plus intense.
Belle intro sur « The Garden Of Mars », où la voix cristalline rappelant EDENBRIDGE (chant et musique), débouche sur des arrangements vocaux multiples, marque de fabrique du groupe qui contrôle ces associations magistralement. Superbe break aux guitares puis basse/batterie suivi à nouveau du passage à l’EDENBRIDGE du plus bel effet

La sonorité violoncelle débute calmement sur « Cessate, Ormai Cessate » pour se libérer rythmiquement par la suite, dans une approche néo-classique et les sonorités d’un « S.O.S » sur une rythmique lourde termine titre et album.

Le clavier sera le couteau suisse, très présent et diversifié aux sonorités électro et symphoniques qui viendront agrémenter les parties musicales, l’ambiance et les mélodies.
Le duo Lucille et Hydra possèdent toutes deux une grande capacité vocale modulable, qu’elles chantent seules, en duo, voix claire, lyrique, gutturale ou en chœurs. Grâce aussi au gros travail accompli sur tous les arrangements vocaux maîtrisés et aux envolées lyriques magnifiques, l’originalité puissante et mélodique d’AEVUM tient de ces réelles dispositions.
Lucille démontre sa facilité à changer de registre vocal sans aucun problème du timbre plus rock au heavy en passant au plus suave ou envoûtant et au sublime
lyrique à la NIGHTWISH (période Tarja). Hydra assure un chant death rageur et Richard un chant aux tonalités ponctuelles à la « Andi Deris » qui disparaitront sur certains titres car lui aussi démontre de belles performances vocales et variées.
Pour conclure, écoutez le magnifique titre « The Time Machine » pour lequel vous risquez de tomber sous le charme. Il résume tout à fait l’album dont l’une des forces est la diversité vocale habilement utilisée. De nombreux titres deviendront des incontournables et cet album en devient donc indispensable.
MONKEYMETAL alias Troll / ODYMETAL / le 10.05.2020.













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