AEVUM
« Multiverse »
13
titres (54’59’’)
Power
Sympho Metal aux touches électro à trois voix – Italie / France
–
disponible, sorti le 27.03.2020
DARK TUNES / AGAINST PR / M & O OFFICE
Voici
le troisième album d’AEVUM, composé de huit musiciens italiens et français, qui
évolue dans un power métal inspiré, avec deux chanteuses, une lyrique, l’autre
death et un chanteur à voix éraillée aux différentes facettes, sans oublier des
claviers aux touches électro pour une ambiance sympho.
Musicalement,
l’ensemble de l’opus allie mélodie, énergie, puissance et évolue
majoritairement dans le rythmé, à l’exception de « Black Honeymoon »
plus calme aux claviers présents et à la voix masculine donnant une ambiance
inquiétante, qui sera levée dès l’apparition de la voix lyrique d’une limpidité
apaisante. La cohabitation de ces deux voix est un grand moment mélodieux.
On
sentira quelques touches HELLOWEEN sur « The Pilgrim » qui débute de
belle manière l’album avec alternance de chants puissants, masculin et féminin
« Spark Of Life » présente un refrain limite speed et une voix
féminine qui se fait lyrique d’une belle ampleur.
« Tair »
fait aussi la part belle aux différents chants, un passage à l’inspiration
flamenco apportera une touche subtile pour un titre puissant. On notera un
passage en français.
« The
Time Machine » est un aperçu magnifique de ce que donne l’association des
voix, un titre rythmé, mélodique, des claviers à tonalité électro, certains
passages font penser à « Don’t Fear The Reaper » du BLUE ÖYSTER CULT,
un excellent résumé des possibilités du groupe. Impressionnant et on ne peut
s’empêcher de réécouter immédiatement ce titre grandiose qui comporte un clin
d’œil à la sonorité des vieux jeux vidéo.
Intro
atmosphérique électro calme sur « Cold Spot » avant la tempête
musicale, plusieurs voix, éraillée limite death, lyrique mais aussi masculine
forte sur une rythmique solide pour un refrain hautement mélodique aux chants
mêlés d’une réelle harmonie. Les guitares sont plus lourdes sur « Ulas »
évoluant sur un rythme martelé et toutes les voix sont là aussi superbement
arrangées, la voix lyrique est d’une force incroyable et explose littéralement,
portée par l’alchimie développée par l’ensemble du groupe.
« Hopeless » mélancolique et lourd,
avec changements de rythmes, voix féminine cristalline et masculine
langoureuse, bénéficiera de chant en français et en anglais.
« Fratricide » :
sur basse et batterie, s’épanouissent voix masculine et voix féminines, celle
lyrique étant encore là époustouflante pour un titre tout en force avec
sonorités électro en arrière.
Intro
jazz pour « WWIII » ouvrant sur violence et puissance vocale immédiates,
aux nombreux arrangements avec variations donnant une dimension presque
spatiale sans oublier le break musical oriental, sonorité que l’on retrouvera
aussi, à plusieurs reprises, sur « Seeds » sur lequel les guitares
sonnent très heavy metal pour un chant éraillé s’associant par la suite au
chant clair, donnant à ce titre un aspect encore plus intense.
Belle
intro sur « The Garden Of Mars », où la voix cristalline rappelant
EDENBRIDGE (chant et musique), débouche sur des arrangements vocaux multiples,
marque de fabrique du groupe qui contrôle ces associations magistralement.
Superbe break aux guitares puis basse/batterie suivi à nouveau du passage à
l’EDENBRIDGE du plus bel effet
La
sonorité violoncelle débute calmement sur « Cessate, Ormai Cessate »
pour se libérer rythmiquement par la suite, dans une approche néo-classique et
les sonorités d’un « S.O.S » sur une rythmique lourde termine titre
et album.
Le
clavier sera le couteau suisse, très présent et diversifié aux sonorités
électro et symphoniques qui viendront agrémenter les parties musicales,
l’ambiance et les mélodies.
Le
duo Lucille et Hydra possèdent toutes deux une grande capacité vocale modulable,
qu’elles chantent seules, en duo, voix claire, lyrique, gutturale ou en chœurs.
Grâce aussi au gros travail accompli sur tous les arrangements vocaux maîtrisés
et aux envolées lyriques magnifiques, l’originalité puissante et mélodique
d’AEVUM tient de ces réelles dispositions.
Lucille
démontre sa facilité à changer de registre vocal sans aucun problème du timbre
plus rock au heavy en passant au plus suave ou envoûtant et au sublime
lyrique
à la NIGHTWISH (période Tarja). Hydra assure un chant death rageur et Richard un
chant aux tonalités ponctuelles à la « Andi Deris » qui disparaitront
sur certains titres car lui aussi démontre de belles performances vocales et
variées.
Pour
conclure, écoutez le magnifique titre « The Time Machine » pour
lequel vous risquez de tomber sous le charme. Il résume tout à fait l’album
dont l’une des forces est la diversité vocale habilement utilisée. De nombreux
titres deviendront des incontournables et cet album en devient donc
indispensable.
MONKEYMETAL alias Troll / ODYMETAL / le 10.05.2020.
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