FIVE
FINGER DEATH PUNCH
« F8 »
DIGIPACK.
Cd 16 titres (55’51’’)
Metal
- USA – disponible, sortie le 28.02.2020
BETTER NOISE MUSIC
L’album
commence par une intro progressive prometteuse « F8 », tout à fait
réussie au violon, rejoint au fur et à mesure par les autres instruments pour
créer une montée en puissance qui donne de l’enthousiasme afin de connaître la
suite qui semble prometteuse. Hélas « Inside Out », malgré la lourdeur
de la grosse rythmique d’entrée, l’adrénaline retombe d’un coup car le titre
manque cruellement d’inspiration, de tonus. Même le refrain plutôt mélodique
manque de conviction et pourtant cette façon de faire est un peu la marque de
fabrique du groupe. J’ajouterai que ce titre vu et entendu lors du concert de
Paris du 28 janvier 2020, fût fade et d’une faiblesse inimaginable.
« Full
Circle » sursaut d’enthousiasme, début à la 5FDP, musclé et rythmé, comme
on l’aime, mais « rebelote », dès que la partie avec le chant clair
arrive, ça retombe aussi vite dans le mou peu inspiré.
« Living
The Dream », « To Be Alone » et « Leave It All Behind » que
dire ! À part que c’est du hard rock FM musclé.
Vous
n’allez pas me croire et pourtant, je ne pensais pas qu’un jour, je pleurerai de
désespoir sur un titre metal, obligé de sortir les mouchoirs sur le titre semi
acoustique « A Little Bit Off » qui est pathétique et d’un manque de
vitalité évident, même MR. BIG fait mieux.
« Bottom
Of The Top » allez cette fois-ci, on y croit, on y croit,… . On n’y croit
plus… Eh oui, début prometteur musclé, puis de nouveau manque de tonus et en
plus, le titre sera coupé par un passage acoustique plutôt bien fait mais qui
aurait pu être mis en valeur si le titre était percutant et rythmé, un gâchis
total.
« Mother
May I (Tic Toc) » titre interprété sur un genre de mi tempo qui ne
décollera jamais et qui restera ennuyeux.
« Darkness
Settles In » titre ballade qui dégage une émotion de tristesse profonde.
« This
Is War », enfin un titre qui fait plaisir, c’est tout de même le 10ème de
l’album, intro musclée et rythmée qui tournera vite à un mi tempo mais
convenable, où l’on sent la puissance et la rage du groupe à interpréter ce
titre. On pourra entendre un passage plus rapide et un chant clair qui change
un peu à partir de 2’10’’ et on regrettera tout de même que ce passage ne soit
pas répété et exploité à nouveau dans le titre.
« Scar
Tissue » est un peu dans la veine de « This Is War » à la
différence d’un refrain répété, un titre un peu moins puissant mais restant correct.
Le
13ème titre « Brighter Side Of Grey » serait une semi-ballade de
belle conception avec montée progressive en puissance réalisée avec brio mais qui
risque de passer inaperçue, vu la qualité moindre de la plupart des titres précédents
qui ont pu lasser, dommage ce titre méritait mieux.
Parlons
maintenant des 3 bonus.
« Making
Monsters » intéressant, intro très martiale pour enchaîner sur des guitares
mélodieuses, à la GHOST, pour revenir sur une rythmique martiale avec un
chant plutôt inspiré de Corey Taylor / STONE SOUR et on reconnaît la patte
de 5FDP sur le solo.
Avec
« Death Punch Therapy » on se fait plaisir avec ce titre qui est
vraiment du 5FDP musicalement et mélodiquement avec tout de même une pointe d’inspiration
nouvelle.
« Inside
Out » titre en version edit radio est légèrement plus longue car une
partie de l’intro a été ajoutée, rien de plus.
Au
final, cet album pris dans sa globalité est plutôt fade, très décevant,
musicalement en manque de vitalité et d’inspirations et n’aurait pas dû voir le
jour, car on est loin des titres puissants et percutants du groupe, comme
« Ashes », « Dying Breed », « Lift Me UP »,
« Here To Die », « American Capitalist », « Wash It All
Away » et « Save Your Breath » et bien d’autres. Mais comme FIVE
FINGER DEATH PUNCH est bien connu, l’album devait sortir. Pour un autre groupe,
peu ou pas connu, la maquette aurait fini en classement vertical, avec la
mention « peut mieux faire ».
Eh
oui, FIVE FINGER DEATH PUNCH a sorti une galette quelque peu indigeste, à
l’exception des titres « This Is War », « Scar
Tissue », « Brighter Side Of Grey » « Making Monsters »,
« Death Punch Therapy » et l’intro « F8 ». Un bon EP aurait
suffi et aurait fait le bonheur de ceux qui suivent le groupe depuis ses débuts
et qui possèdent toute la discographie.
Espérons
que ce n’est qu’une simple erreur de parcours, sans doute influencée par le
départ de Jérémy Spencer et des problèmes de santé d’Ivan L. Moody, maintenant
résolus. On peut croire qu’ils vont se ressaisir pour le prochain, du moins,
moi j’y crois.
MONKEYMETAL
alias Troll/ODYMETAL / le 21.03.2020.
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