SOULFLY
« Ritual »
Cd 10 titres (43’16’’)
NUCLEAR BLAST
Brésil
/ USA – Thrash Metal Eclectique - disponible
DIGIPACK.
Lisibilité du livret 20 pages avec photos : très bonne.
Sorti
fin 2018, « Ritual » est le onzième studio de SOULFLY, groupe mené par l’infatigable Max Cavalera que l’on ne
présente plus. Si on considère ses autres groupes actuels et passés, on peut
facilement ajouter plus d’une dizaine d’albums studio à son actif en plus de
ceux de SOULFLY. Max Cavalera se charge de la guitare (elle possède seulement quatre
cordes) ainsi que du micro en proposant un chant exclusivement hurlé. Il est accompagné
du guitariste Marc Rizzo (il a rejoint la formation courant 2003), de l’un de
ses fils Zyon Cavalera à la batterie (présent depuis l’album « Savages » remontant
à 2013) et du bassiste Mike Léon (arrivé après la parution de « Archangel
» en 2015). Avec des racines partagées entre le Brésil et les Etats-Unis d’Amérique,
le quatuor nous propose tout au long de l’écoute un thrash metal qui ne manque
pas de mordant. De surcroît, ce dernier se montre éclectique de par la variété
des influences présentes. Ouvrant le bal, le morceau éponyme met en évidence une
nuance nu métal (ou néo metal si vous préférez) et on y imagine très bien le
public sauter comme un seul homme. En guise de démarrage d’un concert, ce
serait un choix très pertinent. On peut rencontrer des touches tribales comme
sur « Blood On The Street » (flûte au début, chants navajos à la fin) renfermant
une inattendue accélération ou encore via « Ritual ». Une teinte death
metal s’invite comme sur « Under Rapture » notamment lors de sa seconde
partie. Vous avez également une emprunte hardcore qui ressort à travers « The
Summoning » au final bercé par le registre industriel. Avec une composition
telle que « Bite The Bullet », davantage de groove se manifeste. Concernant
« Feedback ! », celui-ci affiche un esprit plus rock n roll. Dans le
genre rentre dedans, « Dead Behind The Eyes » s’avère être un bon candidat
avec un solo lumineux. En plus de détenir un riff bouillonnant, « Evil
Empowered » dispose d’un refrain adapté pour une interaction avec le public. Méfiez-vous
de la délicate introduction acoustique de « Demonized ». En effet, ce dernier
se révèle dévastateur et expose même une influence black. Quant à « Soulfly
XI », c’est la seule véritable accalmie du lot. C’est un instrumental fort
paisible avec des claviers doux, de la guitare flamenco, du sitar et même du
saxophone. Comme vous pouvez le constater, la linéarité n’a pas sa place à
travers cet album. SOULFLY affiche sans complexe une indéniable ouverture d’esprit
musicale. Deux décennies après son premier album, le groupe semble affamé comme un jeune loup et prêt à en découdre. Un album qui mérite que l’on s’y intéresse et qui devrait prendre
toute son ampleur sur scène.
Eagle / ODYMETAL
/ 26.06.2019.
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