STEP IN FLUID
« One Step Beyond »
Cd
8 titres (29’13’’)
KLONOSPHERE
PROPAGANDE
Jazz
Core Mutant – France – sorti en 2011
Ovni
musical. Ces deux mots résument à eux seuls la démarche insolite, originale,
osée, risquée et sans limites entreprise tout au long de « One Step Beyond
», premier album de STEP IN FLUID, groupe fondé en 2009. Mené par le guitariste
Harun Demiraslan (TREPALIUM) et le batteur Florent Marcadet (KLONE), ils sont
rejoints par Aldrick Guadagnino (SINSCALE) à la guitare et le bassiste Stéphane
Dupé (VARIUS FUNKUS), ce dernier succédant à Lucas Rousselot (PITCHOUTCHOULEX).
Le
travail du groupe français est considéré comme du jazz core mutant. Que peut
cacher une appellation aussi mystérieuse ? C’est bien simple, si on peut
dire ainsi, le quatuor s’est fait plaisir tout en jouant aux apprentis sorciers.
Cette singulière potion magique (pas celle des irréductibles gaulois) mélange
de nombreux ingrédients dont les principaux sont les suivants : du métal
aux sonorités saturées, du groove, du jazz, de la fusion et du fun. En outre,
l’ensemble n’est aucunement axé sur des déluges de notes, des plans
démonstratifs à outrance ou encore la vitesse d’exécution. Quoi qu’il en soit,
le résultat obtenu est évidemment bien expérimental, mais également bref car
cet album ne dure que 29 minutes et des poussières.
Tout
au long de l’écoute, on pourra remarquer divers ingrédients à l’instar de
claviers se manifestant de temps à autre sans se montrer envahissants. Cet
instrument prend des sonorités Hammond sur l’éponyme « One Step Beyond » et
d’autres plus étranges via « Dead End (Interlude) ». Le sautillant « Vicious
Connection » met en scène quelques voix. A travers « The Bridge », on croise
des percussions africaines et on s’attardera sur son percutant solo final. Par
le biais de « Smooth », c’est l’improbable rencontre entre le jazz et
l’intervention d’un DJ. Ce morceau fait aussi intervenir un saxophone qui sera
plus déchaîné lors de son apparition sur « As We Dance ». Une très grande
largesse d’esprit est nécessaire pour aborder cet insolite album qui n’est pas
à mettre entre toutes les oreilles. Un fait est indéniable : il ne
laissera personne indifférent.
Eagle / ODYMETAL
/ 27.10.2011.
Nota bene :
chronique publiée à l’origine dans le fanzine n° 31 d’ODYMETAL.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire