22 juin 2025

Interview DAWN HARBOR – 15.06.2025


Interview de DAWN HARBOR
par MONKEYMETAL aka Troll / ODYMETAL
Réponses du 15.06.2025 de Fabien Gauthier (batteur) et d’Arthur Giraudon (bassiste)

Photos et pochette du single « Our Graves » fournies par DAWN HARBOR


logo DAWN HARBOR


On va commencer plutôt par une question classique. Présentez-nous le groupe et pour chacun des membres, pouvez-vous nous dire quelles sont vos activités personnelles et professionnelles en dehors de DAWN HARBOR ?

Fabien - Notre groupe se nomme Dawn Harbor, signifiant “Port de l’Aube”, un moyen symbolique pour nous de nous retrouver à la croisée des chemins musicaux, des idées et des univers, thématique du voyage et de l'inconnu. Metalcore alternatif sera notre étiquette, nous sommes friands d’influences et on en saupoudre nos compositions donc il nous est difficile de trouver une étiquette plus radicale ! Pour les musiciens, nous avons à la partie rythmique Arthur Giraudon à la basse et moi-même aux fûts. Niveau mélodie et également rythmique, on va retrouver aux guitares électriques Kevin Bessieux et Romain Poncet. Ils se chargent également des chœurs pour les lives mais le tenant de la position figure de proue de notre bateau est Simon Vimort. Quid de nos vies, sur le plan pro, je suis Responsable Data dans une grande entreprise B2B dans le bâtiment, Arthur lui est devenu Ingénieur Son et à ce titre, a monté sa boîte qui est “What It Takes Productions”, il a son site, son Instagram, n'hésitez pas à visiter tour ça ! Romain fait de la sociologie, Kevin est chargé de marketing/communication digitale et Simon est UX designer.

En dehors du pro, on a des activités plutôt différentes également, notre racine commune serait sans doute les jeux vidéos et comme par hasard, la musique !


photo 1 DAWN HARBOR 2025
Fabien Gauthier


photo 2 DAWN HARBOR 2025
Arthur Giraudon


Comment en êtes-vous venus à décrocher un partenariat avec la région Auvergne Rhône-Alpes ? Est-ce que cela va se poursuivre ou pas ? Allez-vous rester en auto production ou faire appel à un label ? Dans tous les cas, pourquoi ?

Fabien - Cela a simplement débuté avec quelques randonnées qu'on a effectué ici et là, et un paysage nous avait plu énormément, il s'agissait du Pilat et de son super tableau des Trois Dents. Communément germe l'idée qu'un clip vidéo tourné ici serait une plus-value indéniable. Nous avons pensé que si de belles images pourraient en sortir, cela pourrait donner envie de nous écouter ou bien d'aller explorer ce paysage si vous ne le connaissiez pas. Nous nous sommes tournés vers les autorités en question pour demander les autorisations de tournages comme il se fait dans les lieux publics et pour demander si nous étions bien dans la légalité. Nous avons donc pu travailler avec l’aide de la Région au montage de ce projet qui représentait également une occasion de mettre en valeur ces beaux paysages. Pour ce qui est de nos productions musicales au sens propre, nous avons à cœur de rester en majeure partie en autoproduction, Arthur en faisant son métier et Romain en y mettant également les mains, cela nous aide quant à la compréhension de ce que l'on fait et comment on l'affine par la suite. Notre marge de manœuvre est plus grande et nos idées artistiques ne sont pas contraintes par le temps ou l'argent. Du moins, pas autant mais nous restons lucides sur le fait qu'il y a des avantages et des inconvénients. Il faut simplement adapter l'équation, s'en donner les moyens, je ne dis pas que c'est facile mais tu as l'idée.


photo 3 DAWN HARBOR 2025


A ce jour, pouvez-vous nous faire un bilan de votre premier album au niveau des ventes et des retours ? Êtes-vous satisfaits ?

Arthur - Pour être honnête, ça a été l’un des points noirs de cet album. La pandémie étant passée par là, le retour aux salles de concerts a été plus que difficile lors de la sortie de notre album. Et sans concerts, il nous était assez difficile d’en faire la promo à l’époque. Les ventes n’ont donc malheureusement pas vraiment été au rendez-vous, en tout cas, pas autant que nous pouvions l’espérer. Néanmoins, faisant suite à notre EP qui incarnait nos débuts, cet album consolide une vision plus mature et plus risquée de nos compositions. On a été agréablement surpris des retours très positifs des chroniqueurs, l'ayant trouvé percutant, dynamique et prometteur. Malgré pas mal de difficultés, nous sommes contents que l’album ait plu. Il a tout de même beaucoup d'amour en lui et de savoir que même si peu de personnes l'ont écouté ou aimé, celles qui l'ont fait ressentent l'écho de nos paroles et de nos partitions, et ça, ça fait du bien à l'âme !




Quel titre de votre album « Half A World Away » feriez-vous écouter en premier à une personne qui souhaite vous découvrir et pourquoi ?

Fabien - La question est très judicieuse mais aussi dure à répondre car il est très évolutif et reflète une part de chacun sur chaque piste… De mon côté, je suis fan du contraste alors je proposerai « More Than Meets The I » ou bien « Burying The Radiance? ». Il y a de l'évolution, des sections bien contrastées, des paroles qui poussent à l'introspection et au dépassement de soi mais aussi des refrains fédérateurs, que demander de plus ?

Arthur - Je dirais « Disaster », il y a une belle part de groove qui me plaît beaucoup, et puis elle reste bien agressive, du coup, je trouve personnellement qu’elle s’inscrit assez bien dans la continuité de notre style de composition actuel.








Antonin Gay a quitté DAWN HARBOR mais vous êtes restés en bons termes. Du coup, quand et comment vous a-t-il annoncé son départ ? Envisagez-vous par la suite de le remplacer ou de rester sur une formation plus standard ? Est-il possible dans le futur qu’Antonin apparaisse comme invité sur un prochain album / EP ou en concert ?

Fabien - Ah, le départ d’Antonin, ça a été douloureux de voir partir notre ami et membre fondateur du groupe. Il nous a annoncé sa décision après mûres réflexions, et a choisi de se concentrer sur son projet de blackened deathcore Alkymia. La déconvenue était douloureuse bien évidemment mais nous respectons sa décision. Comme tu l'as dit, nous sommes restés en bons termes alors lors des occasions où on se retrouve, on est sûrs de passer un bon moment !

Nous n’envisageons pas de le remplacer, ses parties étant uniques, nous nous sommes attelés à les retranscrire du mieux qu'on pouvait et nous avons continué avec une formation plus standard. Et puis voir Antonin en guest ou en featuring est tout à fait possible, ce qui a notamment déjà été fait lors d'un concert au Rock’N’Eat, bar Metal de Lyon que l'on ne présente plus, pour simplement acter la fin d'une ère avec nous auprès de nos amis qui étaient présents à ce concert-là.


                


Dans la chronique que j’avais réalisée de « Half A Word Away » j’avais noté que votre chanteur, Simon Vimort, avait un petit manque de puissance à l’époque. Hors, suite à l’écoute de votre nouveau titre « Our Graves » les growls ont gagné en puissance et sont plus incisifs. Pouvez-vous nous dire comment il a travaillé pour pallier à cette petite faiblesse ?

Fabien – Oui, je m'en souviens. Plusieurs retours faisaient état d’une voix un peu en retrait par rapport au reste. D'une part, je pense que notre vision du mix au sein de « Half A World Away » ne le met pas en valeur et cela lui porte préjudice, chose que l'on essaie de contrecarrer activement. De plus, Simon a continué à prendre des cours de chant avec une professionnelle (Cécile Kaszowski) particulièrement compétente en la matière. Ils ont su travailler de concert (vous l'avez) pour passer au niveau supérieur notamment pour ce qui est du chant clair. Je suis très content qu'on ait enfin une chanson mettant en valeur tous ses efforts fournis dans la maîtrise de son chant clair et saturé !




Suite à plusieurs écoutes attentives de votre nouveau titre « Our Graves » (lien fourni par Romain Poncet), j’ai trouvé que musicalement, c’est la suite logique de votre album avec un côté Metalcore plus présent, des touches modernes plus marquées mais également un impact plus musclé, le tout accompagné de mélodie qui gagne en finesse au refrain très inspiré mangas ? En toute honnêteté, que pensez-vous de mon analyse ?

Fabien - C'est très correct, et “Suite logique” est le mot clé sur lequel je voudrais appuyer ! L'idée était de consolider nos racines et surtout de synthétiser ce qui nous fait vibrer personnellement et voir si une recette ou une équation ne pouvait pas en découler en croisant les tableaux. « Our Graves » c'est notre morceau transition, c'est l'aube d'un renouveau et d'un voyage en mer inconnue à nouveau. On reconnaît bien sûr des caractéristiques connues alors au lieu de les appliquer comme l'ont fait beaucoup de groupes, on s'est dit qu'il fallait les arranger à notre sauce alors on de la puissance et de la douceur, on profite de ce que peut nous offrir la modernité en musique et on y injecte des mélodies qui nous font frissonner, et oui, on est parti un peu vers les mers japonaises et on en a ramené un souvenir !

Arthur - Je me souviens que j’ai tout de suite eu un coup de cœur en écoutant la démo de ce morceau que Romain nous avait partagé à l’époque. Pour moi, c’est surtout une continuation de l’album précédent dans le sens où on y retrouve le côté lourd et agressif de morceaux comme « Disaster » et « Zero », mais le tout dans un format de composition plus direct et concis, avec ce pont plus calme qui permet de repartir et finir en beauté à la fin. On ressent bien son parti pris de mélanger toutes nos inspirations, mais le tout construit d’une façon très fluide et logique qui fait que le morceau t’accroche dès le début et ne te lâche pas. Et oui, ça inclut l’inspiration “Manga / animé japonais”, qu’on assume de plus en plus ! On est un groupe de geeks, on ne va pas se mentir.




Toujours au sujet de « Our Graves » vous avez réalisé un clip vidéo. Parlez-nous de la conception, des contraintes et des difficultés que vous avez rencontrées mais aussi vos investissements personnels et financiers que cela a demandés ?

Arthur - Notre première volonté a été de faire quelque chose de très différent de notre précédent clip « Undertow ». On voulait quelque chose de plus “classique” niveau mise en scène mais aussi très dynamique en termes de plans et de mouvements pour accompagner l’agitation du morceau. C'est pourquoi on a fait appel à un studio professionnel, 8 Paths Studio, pour le tournage. Et nous nous sommes simplement réservé le montage, dont s’est occupé notre guitariste Kevin ! Étant donné que ce clip ouvrait une nouvelle page pour le groupe, nous avons pensé à un style de chorégraphie sobre mais imposant, on a aussi pensé à une mise en scène pour mettre en avant Simon et les paroles de la chanson. De plus, nous nous sommes attelés à développer une identité scénique travaillée, avec des habits et accessoires différents, on a joué sur les couleurs et les symboliques. Le plus dur a été de se tenir aux exigences communes et nos goûts plutôt éclectiques. On a pas mal cogité mais à force de concessions et de compromis, nous avons fini par se faire une belle équation et on espère qu'elle transparaît lors du visionnage du clip !


               


Parlez-nous de votre jeunesse, quand et comment êtes-vous venus à la musique ? Avec quels artistes ou groupes cela s’est-il fait ?

Fabien - Tout commence en seconde au lycée Blaise Pascal. Il y a une salle de musique pour les ateliers découvertes. J'y ai rencontré Antonin justement qui y jouait avec sa belle guitare Mockingbird bleue. J'y ai reconnu quelques titres et à l'époque, je venais de découvrir le Heavy Metal grâce au t-shirt d'un camarade et des recommandations de mes parents. Rapidement, je découvre plein d'autres groupes par moi-même mais aussi avec Antonin avec qui je parle et développe mes connaissances sur le monde merveilleux du Metal. Moi, je ne faisais pas de musique mais il y avait une batterie électronique, ça semblait plus simple alors j'ai testé. Puis j'ai apprécié. Finalement, je ne me suis jamais arrêté. Avec le temps, on a inclus Arthur, qui connaissait déjà Antonin, alors le rallier à notre cause était rapide. Avec un trio de rythmique, il nous manquait un super guitariste pour enchaîner les riffs et un chanteur pour soulever les foules. Ce dernier, on l'a pas trouvé tout de suite, on a fait quelques tests non concluants avec certaines personnes mais bon, pas convaincus. Un jour, Antonin convia un ancien ami (encore) à nous rejoindre en répétition. Il nous présente Simon, grand fan de The Gazette et J-Rock et le courant passe plutôt bien. Seuls quelques solos nous séparent maintenant de la fame !

Retour à Blaise Pascal, lors d'un énième passage au local pour s'amuser, apparaît un personnage fort crédule mais qui manie très très bien le plectre. C'était mon futur meilleur ami, Romain Poncet. Nul besoin de le convaincre pour qu'il nous rejoigne, il dira simplement oui à notre question, sans doute qu'il voulait mettre en pratique tous ses cours de guitare qu'il suivait déjà. Ainsi, le proto Dawn Harbor est né. Mais on n'avait pas encore ce nom-là à l'époque.

Arthur – Personnellement, j’ai commencé la musique plus jeune, mon père est professeur de musique, on peut donc se dire que j’ai ça dans le sang ! À l’époque du collège, j’écoutais pas mal de rock (Ma mère est fan de Scorpions et mon père d’AC/DC, ça aide) et je commençais à me tâter à me mettre à la guitare électrique, mais lorsque qu’un ami me fait découvrir la basse, avec des groupes comme Red Hot Chili Peppers, ou Muse et leur morceau « Hysteria », c’est le coup de foudre. Le temps de demander une basse et un petit ampli au père noël, et roulez jeunesse comme on dit ! Au fil du temps, je bascule lentement mais sûrement du rock vers le metal, qui deviendra mon style musical de prédilection. Puis un jour au lycée, un gars de ma classe que je trouvais sympa se nommant Antonin se pointe avec un t-shirt d’un groupe que je ne connais pas, Ultra Vomit. Je lance la conversation sur le sujet et de fil en aiguille, on se rend compte qu’on a des goûts musicaux en commun et qu’on est tous les deux intrigués par l’idée de former un groupe. Et le reste est tel que Fabien l’a décrit, petit à petit, le groupe prend forme et aujourd’hui, nous y voilà !




Maintenant, nous allons parler du matériel que vous utilisez et que vous avez utilisé, en commençant par les débuts de votre apprentissage jusqu’à aujourd’hui ? Pourquoi ce matériel et ces marques ? Y a-t-il une marque ou un modèle qui vous fait rêver ou que vous aimeriez avoir ? Si oui, lesquels et pourquoi ?

Fabien - Évidemment, nos idoles ont influencé nos choix. Romain avait une Schecter, même guitare que son guitariste de choix au sein de Avenged Sevenfold, Synyster Gates. Kevin lui s’est rapidement dirigé vers des guitares évoquant ses influences plus modernes. D’abord chez PRS (signature Mark Holcomb, guitariste de Periphery), puis chez Solar, la marque d’Ola Englund. Simon s'est acheté une tasse de thé plus vintage. Vintage d'ailleurs sont mes cymbales, de marque Paiste, label incontournable de mes deux idoles Nicko McBrain de Iron Maiden et Aquiles Priester d’Angra. J'aimerai avoir une batterie aussi imposante qu'eux, mais j'ai comme l'impression que notre local de répétition sera trop petit ou bien que les ingénieurs son vont me détester en concert…

Arthur - Pour ma part, j’ai commencé mes aventures musicales sur une simple Squier Jazz Bass, comme beaucoup. Je suis passé un peu plus tard sur une Jaguar Bass de chez Fender, puis des années plus tard lorsqu’on est passé à un accordage de guitares plus grave avec Dawn Harbor, il était clair qu’il fallait investir dans une 5 cordes pour suivre le mouvement. S’ensuit donc l’achat d’une Cort, pas trop chère mais de bonne qualité. Et enfin récemment après avoir mis un peu d’argent de côté, je me suis offert une basse de chez Solar Guitars, couplée à mes pédales Darkglass elle a vraiment un son qui me plaît réellement et que je recherchais depuis un petit moment. Pour ce qui est du matos qui me fait rêver, on ne va pas se mentir qu’une petite Dingwall ne serait pas de refus, comme celle de Adam “Nolly” Getgood de Periphery, mon idole. Un jour peut-être…


photo 4 DAWN HARBOR 2025


Pour vous, qu’est-ce qui est le plus important : avoir des interviews, des reports live ou des chroniques ? J’aimerais connaître votre état d’esprit par rapport à une mauvaise chronique qui vous serait communiquée ? Comment réagiriez-vous, comment l’interpréteriez-vous et que feriez-vous ?

Fabien - Hm, tous ces formats sont supers à mon sens mais j'ai une préférence pour les chroniques. J'adore voir comment le ou la chroniqueuse met sa propre patte et interprétation dans son expérience d'un groupe ou d'un titre. Ça met tout ça en valeur et c'est comme raconter une histoire finalement. Moi, ça m'agrippe et j'ai découvert énormément d'artistes grâce à ces personnes qui ont pris le temps d'écrire quelque chose, à leur sauce, en étant objectif ou pas du tout. En plus, ça me donne une idée d'un groupe ou d'une chanson, c'est comme quand quelqu'un te parle d'un livre qu'il possède et t'en fait part via son interprétation. Ça te donne envie de passer par là et de te faire ton idée. Pour moi, c'est important car la chronique cristallise ton expérience et te permet de laisser un petit quelque chose qui vaut la peine d'être lu et qui finit bien souvent par un ajout dans ta playlist de Titres Aimés. Et si malheureusement les critiques se révèlent douloureuses, on va essayer de ne pas hurler au scandale et se demander si c'est pertinent ou pas. On ne pourra pas plaire à tout le monde, c'est certain. Alors on prendra ces petites fléchettes dans le cul comme des façons de nous améliorer pour la suite. Si les attaques sont par contre Ad hominem ou purement subjectives, on vous invitera à ouvrir votre esprit et un peu moins la bouche ;)

Arthur - Les chroniques, c’est toujours intéressant, je trouve ! C’est l’occasion de voir comment les autres perçoivent ta musique après que tu y aies mis de toi pour la produire. C’est ta vision du truc face au ressenti de chacun. Parfois, ça fait résonner la corde sensible et on nous fait de supers retours et c’est un vrai plaisir ! On se sent récompensé de nos efforts. Pour ce qui est des retours plus mitigés ou négatifs, forcément ça pique un peu, mais on ne fera pas accrocher tout le monde à notre délire, c’est le jeu ma pauvre Lucette. Personnellement, je fais de la musique avant tout parce j’aime énormément ça, et parce que j’y prends du plaisir. Et si certains n’aiment pas, je me dis qu’il vaut mieux se concentrer sur ceux qui accrochent et qui en redemandent.




J’aimerais avoir votre avis sur l’IA sur le plan personnel et professionnel ?

Fabien - Grand sujet ça aussi l’IA. Ça existe depuis très longtemps mais je suppose qu'on va s'attaquer à sa récente montée sur la toile qui vante ses mérites en veux-tu en voilà. Personnellement, l’IA est à mon sens un formidable outil qui nous aide à faire énormément des besognes plus rapidement et plus efficacement. Cependant, il est hors de question de se reposer uniquement sur cet outil lorsqu’il s’agit de création artistique. Les échos sur la toile sont nombreux, les travaux volés sont légions et incorporés au réseau neuronal grossissant à l'infini tel une oie gavée, à l'approche de Noël pour nous vomir un gloubi-boulga d’artisterie dont les œuvres sont belles de loin mais loin d'être belles. Je souhaite gagner du temps pour faire l'artiste et je voudrais garder l’IA loin de la sphère de l’Art en général.

Arthur - L’IA est à double tranchant, d’un côté par exemple quand on s’en sert pour générer des trucs absurdes juste pour la blague, genre le Doomslayer de la série de jeux Doom qui fait un match de basket contre des punks (référence à JEEJ, side project de Romain et Fabien), ça me fait beaucoup rire. Dans un autre contexte, quand il est vraiment utile à la société, particulièrement dans le domaine de la médecine, c’est incroyable de se dire qu’on en est à ce niveau de technologie ! Ou encore même dans le domaine artistique, il peut même servir d’inspiration. Genre pour un design de pochette d’album ou de t-shirt, quand on a une vague idée de ce qu’on veut mais pas vraiment d’idée concrète de la forme qu’on veut lui donner. On peut générer des exemples et tout de suite, on y voit plus clair et on peut montrer ça à un artiste et lui dire “Voilà, nous, c’est ça qu’on veut, mais avec ta patte artistique qui nous plaît beaucoup !”. Et à l’opposé en tant qu’ingé son, producteur, et musicien, quand on me dit que bientôt l’IA sera capable de générer de la musique toute seule ou même carrément de mixer des morceaux, qu’on aura plus besoin de musiciens, que je ne pourrai plus vivre de ma passion et que j’aurai plus qu’à me trouver un “vrai travail”, ça me fait tout de suite beaucoup moins rire… L’IA est un outil formidable, qui est en train d’être très mal utilisé et j’espère sincèrement que ça finira par se calmer avant que ça ne dégénère.






Quels sont les projets et actualités à venir dans les prochains mois pour DAWN HARBOR ?

Arthur - Nous avons dans la cale quelques fûts qui macèrent mais nous n'avons qu'une envie, c'est de vous y faire goûter ! Nous travaillons actuellement sur un EP qui sortira en 2026 dans les grandes lignes. Nous sommes concentrés à consolider notre travail en autoproduction afin d’embrayer sur un nouveau chapitre du groupe, une nouvelle dynamique de travail qui nous permet de quasiment tout gérer de A à Z et de produire régulièrement notre musique. Nous prévoyons également d’accompagner notre premier clip d'un second, ainsi que de quelques dates de concerts pour nous redonner vigueur et conquérir de nouveaux cœurs en attendant de terminer quelques autres compositions !

Puis nous avons en tête de réitérer l'expérience avec un deuxième EP, plus tard encore. Il est encore loin d'être terminé et la date en est encore floue mais les partitions sont d'ores et déjà en cours d’écriture !


photo 5 DAWN HARBOR 2025


Je vous laisse le mot de la fin. Si vous voulez ajouter quelque chose, clarifier et /ou faire passer un message, nous faire part d’une avant-première, c’est à vous de jouer !

Fabien - D'abord, un grand merci à toi de nous accorder ton temps et ta gentillesse ! Eh bien, sachez que vous nous retrouverez sur nos plateformes comme bien entendu Facebook et Instagram, vous pouvez nous soutenir sur Bandcamp où vous trouverez nos CDs, nous avons également du merch que nous vendons en concerts si vous appréciez notre image et que vous avez l’occasion de nous croiser sur scène, sachez qu'un nouveau design de t-shirt arrive sous peu !

On vous donne rendez-vous le 21 Juin à la fête de la musique en face de la mairie de la Croix-Rousse, le 10 Octobre au Warmaudio et le 10 Décembre au Rock’n’ Eat. Nous serons accompagnés de supers groupes comme Reyvah Tend, FreakSight et Alkymia! Vous retrouverez toutes ces infos sur nos plateformes, en attendant, n'hésitez pas à nous donner de la force Spotify, Deezer, SoundCloud, etc…et à en faire de même pour les groupes que j'ai cités.

Encore merci et rappelez-vous que tout hiver a une fin et que les ruines ne sont pas vouées à le rester, tout se construit et se reconstruit, pierre après pierre. Prenez soin de vous !

Arthur - Merci beaucoup à toi pour l’interview ! Et pour ceux qui lisent et nous découvrent, si ce que vous avez entendu vous plaît, n’hésitez pas à nous suivre sur les réseaux sociaux pour ne rien manquer de la suite ! La machine est en marche et on n’a pas l’intention de chômer !


Fabien Gauthier



Arthur Giraudon



DAWN HARBOR




pochette DAWN HARBOR half a word away 2021
DAWN HARBOR
« Half A Word Away »
Digipack. Cd 13 titres avec livret 12 pages et paroles (53’13’’)
Modern Heavy Metal Mélodique – France – disponible, sorti le 14.10.2021
INDEPENDANT
Promotion : Le groupe avec un superbe dossier de presse.
Chronique le 04.02.2022.

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