KK's PRIEST
« Sermons Of The Sinner »
Edition limitée Lp argent 9 titres (47’12’’) + Cd 10 titres (50’35’’)
Heavy Metal - Royaume-Uni / USA – disponible, sorti le 01.10.2021
EXPLORER1 MUSIC GROUP
Derrière le patronyme KK’S PRIEST se cache un nouveau groupe lancé par le guitariste K.K. Downing, un musicien que l’on ne présente plus et qui a été l’un des piliers de JUDAS PRIEST pendant plus de quarante ans. Pour ce nouveau chapitre de sa carrière, il est rejoint par deux ex JUDAS PRIEST : Tim « Ripper » Owens (qui n’est pas resté inactif, CHARRED WALLS OF THE DAMNED, BEYOND FEAR, THE THREE TREMORS, ex ICED EARTH, ex WINTERS BANE, …) au chant et par Les Binks à la batterie. Malheureusement, des soucis de santé contraignent ce dernier à abandonner l’aventure et c’est Sean Elg (DEATHRIDERS, CAGE, CAGE, THE THREE TREMORS) qui le remplace. Le guitariste A.J. Mills (HOSTILE) et le bassiste Tony Newton (VOODOO SIX, ex CHARIOT) viennent compléter le line-up
Le fruit de cette jeune formation, au line-up expérimenté, est le présent album « Sermons Of The Sinner » sorti le 01 octobre 2021. Pourquoi en parler aujourd’hui ?
Cette interrogation nécessite un petit préambule.
L’histoire, vous la connaissez déjà. Alors que le poste de chanteur était vacant au sein de JUDAS PRIEST, après de longues recherches, c’est Tim Owens qui a eu l’honneur et la lourde tâche de remplacer Rob Halford. Avec un nouveau vocaliste, après une absence discographique de sept années, JUDAS PRIEST fit son grand retour avec « Jugulator » en 1997, son album le plus agressif à ce jour. Son successeur, l’expérimental et consistant « Demolition » en 2001, sera le second mais aussi le dernier avec Tim « Ripper » Owens avant le retour du Metal Gods dans les rangs de la formation. Nous arrivons en 2011 et K.K Downing quitta à son tour le groupe soit trois ans après la réalisation du double album « Nostradamus », conceptuel de surcroît.
Au lieu de mettre un terme à sa carrière, le guitariste lança KK’s PRIEST. Le présent premier album « Sermons Of The Sinner » symbolise les retrouvailles de K.K Downing et de Tim « Ripper » Owens deux décennies après « Demolition ». Par ailleurs, le 14 avril 1998, il y a tout juste 25 ans, tous deux étaient sur scène au Zenith de Paris pour l’unique concert français de la tournée « Jugulator ».
La présente chronique est l’occasion de célébrer la réunion de ce binôme 25 ans après le concert parisien, mon premier concert metal.
Allons droit au but, ce premier album « Sermons Of The Sinner » vous plonge dans un heavy metal traditionnel ponctué de claviers toujours utilisés à bon escient.
Intégralement composé par K.K Downing, apparaissant comme le patron dans le cas présent, cet album n’a pas été conçu comme un projet solo narcissique mais pour être défendu par un véritable groupe. La présence de Tim « Ripper » Owens au chant est indéniablement un atout majeur et il le confirme à nouveau en toutes circonstances. La section rythmique Sean Elg / Tony Newton s’avère solide. K.K Downing et son nouveau binôme A.J. Mills s’en donnent tous deux à cœur joie pour les solos (notamment sur les deux morceaux cités à la fin) .
Fort d’une expérience de cinq décennies, K.K Downing se révèle aussi affamé qu’un jeune lion, ce qui forge le respect et l’admiration.
Tout au long de l’écoute, K.K Downing ne renie pas son illustre parcours. Il l’expose fièrement et évolue dans la continuité de ce qu’il a composé. Incontestablement, vous voyagerez dans sa discographie à tous les niveaux (riffs, mélodies, solos et ses duels) tout en restant dans le présent. C’est pour cela que je me limiterai uniquement à cet album sans chercher à effectuer des rapprochements entre les nouveaux morceaux et ceux écrits dans le passé.
La bien nommée introduction « Incarnation » laissera rapidement sa place à l’incisif « Hellfire Thunderbolt » qui entre directement dans le vif du sujet. Le morceau éponyme « Sermons Of The Sinner », parfois solennel en raison de la présence de quelques chœurs, gagne en agressivité et dissimule une accalmie en plein cœur pour mieux repartir.
De l’énergie à revendre, le quintet en a encore avec le bouillonnant « Sacerdote Y Diablo », l’énergique « Wild And Free » dont les ralentissements devraient permettre au public de se manifester sans oublier le fédérateur « Hail For The Priest » qui, entre son introduction trompeuse et sa conclusion, ne relâche pas la tension.
Pour les autres compositions, le quintet canalise davantage sa fougue. L’efficace « Raise Your Fists » prendra toute son ampleur sur scène. « Brothers Of The Road », disponible uniquement sur la version Cd s’avère plus mélodique et entraînant.
D’autre part, un esprit épique émane des deux morceaux restants qui dépassent les huit minutes. Il y a déjà « Metal Through And Through » aux différentes ambiances, parfois délicat et qui renferme une excursion acoustique atmosphérique. Fermant la marche, « Return Of The Sentinel » a deux facettes. La première partie est davantage heavy alors que la seconde s’apparente à une grosse conclusion paisible, acoustique et atmosphérique avant de s’éteindre doucement.
En quelques mots, « Sermons Of The Sinner » est une incontournable leçon de heavy metal traditionnel. Il serait dommage de se priver de ce retour tel un phœnix qui renaît de ses cendres.
Eagle / ODYMETAL / le 14.04.2023.
💂 English version of conclusion of the review :
…/…
In a few words, «Sermons Of The Sinner» is an essential lesson of traditional heavy metal. It would be a shame to deprive ourselves of this return like a phoenix rising from its ashes.
Eagle / ODYMETAL / 14th April 2023.
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