22 février 2021

DISTORTION RIDE « Burning Waves Of Silence »

DISTORTION RIDE
« Burning Waves Of Silence »
DIGIPACK. Cd 8 titres (56’08’’)
Prog Rock Blues Psyché Mélancolique – France - disponible, sorti le 13.11.2020
INDEPENDENT
Ce Trio de Toulouse présenté comme un trio Hard rock avec une large palette musicale semble se diriger vers d’autres horizons sur ce premier album. En effet, ici pas de Hard Rock, mais une approche colorée sur une base néanmoins blues. L’album est mastérisé par Andy Jackson, l’ingénieur son de longue date de PINK FLOYD et David Gilmour et cela a une importance comme vous allez le découvrir. 

Si « Going Down » qui débute l’album dans un blues rock lourd et « Bringer Of Night » évolue dans un psyché stoner blues, le groupe nous proposera par la suite différentes associations d’ambiances musicales qui ne rentrent pas dans les standards habituels. « Cold » présentera une intro plaintive et mélancolique qui monte en puissance et redescend aussi vite avec des passages lourds avec chœurs et un solo aérien qui décolle. 

Le titre éponyme dévoile des sonorités orientales, clochettes, voix lugubre, ambiance psyché, la mélancolie est très prononcée. On notera de nombreuses variations atypiques sur la voix et on retrouvera quelques éléments développés chez ARKAN. Cela s’excite à 3’40 mais pas longtemps pour nous plonger dans le psyché et se ré-exciter à nouveau. Un riff lourd s’installe, le rythme accélère, un chant puissant se met en place, et surgit un gros et long solo exceptionnel à la belle sonorité et intensité sur basse entêtante à la TOOL, suivi d’un solo de basse avec guitare feutrée et excellent final. Plus de neuf minutes, le titre prend vraiment de la consistance à partir de sa moitié car le groupe prend le temps pour développer ses multiples variations. 

Ambiance rock prononcé avec riff récurrent sur « Gimme One More Beer », le refrain mélodique me faisant penser à un titre de 1964 « Tainted Love » repris par SOFT CELL, Marylin Manson et même SCORPIONS. Gros solo et on notera une belle complicité entre les trois instruments mais aussi chant et basse et aux 2/3 du titre alors que l’on pense que cela est fini, la basse redémarre sur la mélodie du refrain, le rythme s’accéléré, le solo reprend vigueur et la batterie s’énerve. 

« Where The River Ends » incorporera un passage reggae inattendu débouchant sur passages blues avec long solo bien typé dans le genre et un final intense basse/guitare nous faisant penser à TEN YEARS AFTER avec Alvin Lee. 

Le groupe propose un long instrumental « Stardust » influencé PINK FLOYD, un mélange entre les albums « Ummaguma » et Wish You Where Here, avec vocalises comme seul apport vocal, le titre semblant s’arrêter mais redémarre vers d’autres contrées dans une montée en puissance qui se poursuit avec caisse claire martiale jusqu’au magnifique solo d’une grande pureté. 

L’album termine par « Night Of The Black Snow » un titre en mémoire des bombardements de Tokyo des 9 et 10 mars 1945 (l’attaque aérienne la plus meurtrière de la seconde guerre mondiale nommée Opération Meetinghouse), sur une musique expressive et évoluant dans différentes ambiances allant de la consternation, en passant par la colère, jusqu’au recueillement avec un chant en souffrance amplifiant ces ambiances ressenties par le chanteur. Break musical avec batterie martiale et basse angoissante, avant le retour de ce chant qui sort des tripes. Solo mélancolique avec sonorité violoncelle sur basse triste et boîte à musique pour finir. 

DISTORSION RIDE, vit sa musique et ne se laisse pas dicter sa créativité par des normes. Le groupe s’aventure, cherche mais démontre un réel potentiel pour nous surprendre. Un groupe audacieux car il faut être réceptif à ces approches musicales et ses longueurs qui peuvent faire décrocher. Mais si on donne la chance à ce groupe déjà en l’écoutant complètement, on trouvera de grands moments et de belles idées. Pour preuve, écoutez attentivement le titre donnant le nom à l’album, « Gimme One More Beer », l’instrumental et « Night Of The Black Snow ». Un album qui mérite que l’on s’y intéresse, rien que pour ses magnifiques solos, tous exceptionnels, que ce soit pour la sonorité, l’intensité et la limpidité. Mais quand je dis solo, je n’oublie pas la basse qui les accompagne dignement, car souvent après le solo de guitare, la basse s’engage aussi dans un parcours solitaire. L’album n’est pas tout public, mais amateurs de Prog, Blues, solos, mélancolie et ambiances variées, vous serez interpellés. 
Cerbadd / ODYMETAL / le 21.02.2021. 

💂 English version of conclusion of the review : 

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DISTORTION RIDE lives its music and does not allow itself to dictate its creativity by norms. The group ventures, seeks but demonstrates a real potential to surprise us. A daring band because you have to be receptive to these musical approaches and its lengths can make you drop out. But if we give this group a chance already by listening to it completely, we will find great moments and good ideas. For proof, listen carefully to the title giving the name to the album, « Gimme One More Beer », the instrumental and « Night Of The Black Snow ». 

An album that deserves our interest, nothing that for its magnificient solos, all exceptional, whether for the sound, the intensity and the clarity. But when I say solo, I do not forget the bass that accompanies them worthily because often after the guitar solo, the bass also engages in a solitary game. The album is not all public, but fans of Prog, Blues, solos, melancholy and varied atmospheres, you will be interpeled. 
Cerbadd / ODYMETAL / 21th February 2021. 




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