SKELETON BIRTH
« War Diary »
9 titres (42’14’’)
GRINDINGS RECORDS
Thrash Metal Brutal – Suède – disponible
SKELETON BIRTH est un groupe suédois né en 2014
après que MACHINE, créé en 2010, ait tiré sa révérence. Doté d’un nom fort
révélateur en ce qui concerne la thématique, son premier album « War Diary
» relate le journal de guerre d’un vétéran de l’Afghanistan. En d’autres
thèmes, il s’agit de l’expérience personnelle de son propre guitariste chanteur
Morgan Frööjd et il décrit cette dernière avec des paroles simples pour toucher
davantage. Le quatuor de Böden évolue dans un thrash metal qualifié de brutal.
En effet, le thrash metal bien énervé pratiqué ici, ponctué de solos, se voit
fortement teinté de death. On peut même parler de fusion de ces deux styles par
moments avec une puissance de feu qui ne fera pas défaut tout au long de
l’écoute. Vous l’avez compris, le mot d’ordre est le suivant : « ça
passe ou ça casse ». Rien que les morceaux les plus courts (moins de 3
minutes chacun) illustrent parfaitement cette devise à savoir « Chains »
donnant le ton d’entrée de jeu et « Democracy By Firepower ». Si on oublie la
longue conclusion bruitiste de ce dernier, sa durée se ramène à un peu plus de
deux minutes ce qui ne l’empêche pas d’être véritablement incontrôlable. Il
arrive que le quatuor calme un peu ses ardeurs et incorpore des accalmies à
l’instar du long et sombre final de « Troops In Contact » ou encore en plein
cœur de « The Voyage Of Elysium » avant de repartir à la charge. Mais c’est
sans conteste via « War Will Always Prevail » et sur « Seven Years And Married
» que SKELETON BIRTH retient le plus sa colère. On ajoutera que le premier,
quasi instrumental, comporte deux phases solos. Concernant le second, il propose un riff plus mélodique. De son côté,
le chant dans un registre thrash assez ordinaire, parfois accompagné de chœurs,
laisse beaucoup de place via « Wounds Never Heal » à une voix narrative. Ce
morceau renferme aussi quelques passages aériens. Pour le reste, seul « Human
Sacrifice » s’inscrit dans une veine purement thrash. Avec « Troops In Contact
», on tend plutôt vers le death thrash. Quant à « Retribution », on retiendra
le second solo, le meilleur de l’album, ainsi que la conception et
l’intéressant usage des forces en présence sur son refrain. SKELETON BIRTH est
comparable à un char d’assaut que rien n’arrête. Les amateurs de thrash
volcanique et de rouleau compresseur ne devraient pas être déçus.
Eagle / ODYMETAL /21.09.2015.
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