FLESHLESS
« Devoured Beyond Recognition »
Cd 13 titres (34’49’’)
METAL AGE
PRODUCTIONS
Brutal
Death Metal – République Tchèque – disponible
La République Tchèque est la terre natale de
ZVRATOR qui a vu le jour en 1990. Après deux démos et un EP, la formation
changea en 1993 son patronyme pour celui actuel à savoir FLESHLESS. Depuis, le
groupe publia deux nouvelles démos, un EP, une compilation, huit albums dont le
présent « Devoured Beyond Recognition » en 2015 sans oublier sa
participation à 3 split albums. Déjà un quart de siècle d’activité avec à ce
jour deux membres du line up actuel présents depuis les premiers pas en 1990.
Pour en revenir à son huitième album, le quatuor évolue dans un brutal death
metal soutenu par une voix typique. Honnêtement, n’appréciant pas les films
d’horreur et ceux abusant d’hémoglobine, il en est de même pour les pochettes
gores et saignantes (ce qui ne manque pas chez FLESHLESS et bon nombre d’autres
formations) aussi j’ai tendance à ne pas prêter attention aux disques
concernés. Une fois n’est pas coutume (ce qui est rare), j’ai fait abstraction
(plutôt essayé de faire abstraction) de ce type d’imagerie pour me concentrer
uniquement sur le contenu. Premier constat, dans son domaine, le groupe connaît
son sujet, sachant se montrer sans pitié comme l’atteste « Divine Ruination »
ou partir dans le grind avec l’éphémère « Noise Pt.4 ». Après, il s’avère que
l’écoute révèle son lot de surprises. En effet, dans un premier temps, quelques
guitares claires entrent en scène sur « Spirit Deformed », un des morceaux où
l’on sent également une influence thrash. On notera des apports death thrash à
l’instar du bon riff de « Deviant Sanctity ». Ensuite, l’ensemble renferme des
ralentissements bienvenus comme sur « Epitome Of Malefice » devenant plus lourd
en plein cœur, via l’éponyme « Devoured Beyond Recognition » prenant son temps
pour démarrer ou encore à travers « Mankind Fall ». Les bien-nommés
instrumentaux « Intro » et « Outro » sont le terrain de jeu de claviers et
d’arrangements pour des approches doucement symphoniques. Le contraste est
saisissant par rapport au reste de l’album. Pour terminer, on rencontre des
lead mélodiques sur « Dead Never Dies », « Descend Into The Depths » et «
Spirit Deformed ». De son côté, « Mind Eclipse » en contient même trois dont un
au début et « Human Insect » propose le plus long. Comme vous pouvez le
constater, même si cet album reste avant tout destiné à un public averti,
FLESHLESS n’hésite pas à sortir des sentiers battus. Selon votre sensibilité
musicale et visuelle, vous avez soit une boucherie pour les âmes sensibles,
soit un délice pour les amateurs du genre.
Eagle / ODYMETAL /22.12.2015.
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