ETHMEBB
« Allo Babar et les Caramboleurs »
Cd 3 titres (66’66’’ / 01h07’06’’)
Livret 16 pages, paroles et photos
Epileptic Power Death Progressive Black Doom Metal – France – disponible, sorti le 31.01.2025
INDEPENDANT / DOOWEET


Voilà un groupe qui mérite une attention particulière vu la musique Métal aux diverses colorations et décolorations, les textes déjantés avec jeux de mots permanents plus ou moins graveleux, en français majoritairement, mais aussi en anglais, en espagnol francisé et même en japonais et les sujets abordés dans la dérision, certes, mais actuels, tout cela installé dans une ambiance humour noir corrosive pour marquer les esprits !!!
Formé en 2006, le groupe est originaire de la région naturelle de la partie orientale du Bassin Parisien, La Brie, et plus particulièrement de la Brie boisée, à l’ouest de Paris entre Meaux et Melun. Après deux EPs, un single et un premier album « La quête du Saint Grind » en 2017, huit années ont été nécessaires pour ce nouvel album « Allo Babar et les Caramboleurs », conséquent et intense, sorti le 31.01.2025 avec un line-up composé de Rémi Molette au chant et aux guitares, Damien Baissille à la batterie, et arrivés en 2014, François Zillon à la basse et Victor Gnôle aux guitares, tous les deux également aux chœurs.
Le groupe est à un tournant… de sa démarche musicale, avec un nouveau logo, plus pointu, plus piquant, toujours diabolique et stylé et si j’en crois les infos de DOOWEET, un troisième B aurait dû être ajouté au nom du groupe, devenant ainsi ETHMEBBB, mais le fantôme de Johannes Gensfleisch, étant passé par là, ce troisième B n’a mystérieusement pas été imprimé… ! J’attends à ce que l’on me dise « T’as tort… ce n’est pas la bonne raison ! ». Possible mais cela me permet de jouer avec le nom du héros de Métal lourd (et lourd a son importance), apparu sur le premier CD, et de retour ici, le Chevalier Tathor.
Le groupe, mieux que l’élève Ducobu, est mathématiquement à la hauteur et influencé par la table du 2 pour la durée des trois titres qui composent cet album de plus d’une heure, 11’11’’ pour « J’ai demandé à la dune », 22’22’’ pour « Les 3 Moustiquaires » et 33’33’’ pour « J’ai demandé Aladin, j’ai eu Captain Caverne » pour une durée totale de l’œuvre qui nous amène à the number of the beast !!!
Sur le premier titre, « J’ai demandé à la dune », on entre immédiatement dans une imposante musique symphonique sur rythme allant du speed au heurté et une voix Death puissante se dégage avec des passages chantés très variés, du mélodique au rappé, en passant par le black, le tout avec une force dévastatrice. Le chant est majoritairement à haut débit mais très difficilement compréhensible et difficile à suivre même avec les paroles sur cette musique magistralement Sympho excitée et grandiloquente avec claviers et guitares de folie et on remarquera immédiatement les solos excellents et tonitruants.
On a même droit après 5’ à l’explication professorale surprenante sur le vocabulaire, à voix claire sur guitare acoustique, concernant les paronymes. Inattendu !!! On pourrait, à titre d’exemple, pour illustrer le propos, préciser que l’on est en présence de l’irruption d’une éruption métallique, notable et notoire !!! Le chant devient presque monacal et le solo qui suit sur batterie énorme est magnifique jusqu’à la reprise de la folie musicale et vocale de plus en plus délirante. Le final est énorme, avec chants variés déclamatoires et musique enivrante !!! Impressionnant !!!
Intro acoustique pour « Les 3 Moustiquaires » dont les premières notes font penser à « Stairway To Heaven », suivie d’une batterie martelée et ambiance Sympho. Chant Death en français et espagnol revisité. A noter que sur les paroles, on parle des gorons (rappelez-vous en 1986, un jeu sorti sur NES, la légende de ZELDA). On trouvera à la suite, passage posé avec chant voix claire et solo, puis voix Death, mais aussi narration et solo aérien sans oublier voix lyrique éraillée plaintive et angoissante.
Le rythme augmente, chaloupé et lancinant avec solo guitare et claviers. Une voix se met en place sur une ambiance black. Les claviers sont imposants.
Très varié musicalement comme les solos de claviers puis de guitare sur des rythmes effrénés jusqu’à du néoclassique mélodique speed accompagné de chant en japonais (et là, je n’ai vraiment pas suivi les paroles!!!).
Le rythme et les guitares deviennent saccadés, le chant français guttural est plus distinct. Enorme refrain à chants puissants ambiance Sympho avec solo.
On appréciera un petit clin d’œil au chanteur Renaud sur un passage rappelant « Dès que le vent soufflera » avec les spécifiques « tin, tin, tin », puis à nouveau refrain doublé, dansant avec explosion vocale. On retrouvera ensuite la voix caverneuse sur claviers.
Surgit un passage délirant allant de « à la queuleuleu » en passant sur musique Pop avec paroles en anglais, puis Rap jusqu’à Skate man !!! La folie dans tous ses états !!! Et pour compléter, on aura droit à un moment intense avec chœurs guerriers japonais !!
Mais ce n’est pas fini car on trouvera aussi Blast et solo puis voix caverneuse sur Black Sympho. Un autre beau solo précède envolées musicales et vocales en anglais. On tombe ensuite sur un thème musical rappelant « Hotel California » avant un final émotionnel ! Epoustouflant !!!
Avec « J’ai demandé Aladin, j’ai eu Captain Caverne » on passe sur une longue pièce de 33’33’’. Mais surprise, je ne vais pas en dire trop pour vous laisser découvrir ce titre, car la musique et les paroles d’ETHMEBB se méritent et en soutenant le groupe, vous aurez ainsi le bonheur de découvrir des prouesses, musicales et vocales, étonnantes et surprenantes. Pour vous donner l’envie, je peux vous dire que sur l’intro, on trouvera du chant féminin en anglais qui prend des tonalités lyriques, des claviers limite électro, du Sympho de plus en plus ample, un passage musique Western spaghetti allant jusqu’à du Folk Metal, du Ska, des voix Death sur Speed avec chœurs mélodiques, des solo sur vocalises puis musique Metal Sympho. On aura droit à un gros break musical avec solo avant « une homélie » avec chœurs, claviers orgues et voix claire tout en émotion, un solo impressionnant à 25’40’’, apparition de cloches et chant clair sur Sympho. Et n’oublions pas pour le somptueux final, un solo d’une belle sonorité presque acoustique dans son entame puis solo Métal puissant et impressionnant d’où ressortiront quelques sonorités floydiennes bien amenées, jusqu’au bout de cette longue épopée magistrale à la douceur acoustique dans les dernières secondes. Extraordinaire !
ETHMBB (que je prononce « ‘E t’aime Bébé ») propose un album qu’il vous faut, car unique dans son genre, par la durée, certes, mais surtout par la puissance variée, tant musicale que vocale, tout au long de cette épopée enivrante aux folles paroles insolites, mais truculentes. L’aventure du chevalier Tathor doit être suivie, point par point, et les paroles, mentionnées sur le livret conséquent et délirant, sont indispensables pour profiter pleinement de cette ambitieuse contribution à l’univers Métal. « Allo Babar et les Caramboleurs » en devient nécessaire.
Cerbadd / ODYMETAL / le 25.04.2025.
💂 English version of conclusion of the review :
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ETHMBB (which I pronounce “E t'aime Bébé”) offers an album that you need, because unique in its kind, by the duration, of course, but especially by the varied power, both musical and vocal, throughout this epic intoxicating with crazy unusual words, but truculent. The adventure of the knight Tathor must be followed, point by point, and the words, mentioned on the booklet consequent and delirious, are indispensable to fully enjoy this ambitious contribution to the Metal universe. «Allo Babar et les Caramboleurs» becomes necessary.
Cerbadd / ODYMETAL / 25th April 2025.
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