HEAUME MORTAL
« Solstices »
DIGIPACK 6 volets. Cd 6 titres (58’10’’)
Black Doom Metal / Sludge – France – disponible, sorti le 28.02.2019
LES ACTEURS DE L’OMBRE PRODUCTIONS
C’est à Paris, en 2018, que HEAUME MORTAL vit le jour. Actuellement, le présent « Solstices », datant de 2019, est à fois le premier album de la formation française mais également son unique réalisation.
Le trio hexagonal, suivant son instinct, propose des morceaux à tiroirs sans s’imposer de limite. Sur une base black metal avec une voix écorchée et torturée, une forte empreinte doom s’invite dans l’édifice avec des tempos généralement posés. Durant l’écoute, l’ensemble s’avère par moments bien massif et sa lourdeur évoque le sludge. Cet aspect résulte d’un accordage assez bas des guitares et d’une basse perceptible. Quelques samples entrent aussi en scène au cours de ce voyage sonore tantôt hostile, froid, pesant, troublé, calme, intense, entêtant ou encore mélodique. Les efforts sont portés sur les ambiances d’où des compositions assez longues. En effet, sur les six, trois dépassent les douze minutes, et une approche les dix minutes. Cet album ne peut s’écouter qu’en fond sonore, pour s’en imprégner réellement, cela se mérite.
D’entrée de jeu, le groupe expose solidement son univers avec « Yesteryears ». C’est le morceau le plus tourmenté, consistant et difficile d’accès de par ses nombreuses mues. Par ailleurs, il renferme la partie la plus virulente de tout l’album. Ensuite, place au dense et très court « South Of No North » qui sert d’introduction à « Oldborn ». Ce dernier s’achèvera en compagnie d’un long lead mélodique et on relèvera également sa conséquente accalmie atmosphérique. Concernant « Erblicket Die Tochter Des Firmanents », le trio appose son empreinte sur cette reprise dont la version originale se trouve sur l’album « Filosofem » sorti en 1996 de BURZUM. Avec « Tongueless (Part III) », quelques claviers ont des sonorités de chœurs, et ce morceau lancinant accorde un peu de place à de la mélancolie. Les claviers et les samples (pluie et orage) sont les seuls acteurs de « Mestreguiral », instrumental oscillant entre atmosphérique et ambiant.
Avec « Solstices », HEAUME MORTAL ne choisit pas la facilité et propose sa propre vision du black metal. Cet album qui demande de la patience pour être apprécié à sa juste valeur, mérite qu’on s’y intéresse. Toutefois, un mystère demeure : « Solstices » aura-t-il un successeur ?
Eagle / ODYMETAL / le 31.05.2022.
💂 English version of conclusion of the review :
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With «Solstices», HEAUME MORTAL does not choose the ease and proposes his own vision of black metal. This album that requires patience to be appreciated is worth paying attention to. However, a mystery remains : will «Solstices» have a successor ?
Eagle / ODYMETAL / 31th May 2022.
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