LIFESTREAM
« Post Ecstatic Experience »
Cd 9 titres (63’13’’)
EMANATIONS / LES ACTEURS DE L’OMBRE PRODUCTIONS
Black Metal – France – disponible
Livret
DIGIPACK
DIGIPACK.
Lisibilité du livret 8 pages avec photo : très bonne.
LIFESTREAM est un groupe assez
mystérieux originaire du côté de Bordeaux dont la naissance remonterait à 2012.
Grâce à « Post Ecstatic Experience », le quintet démarre sa carrière
discographique. Ce premier album est sorti dans un premier temps au format K7
en avril 2015. En décembre de cette même année, ce dernier se voit désormais
édité sur le support cd. Par ailleurs, présenté dans un digipack pour
l’occasion il arbore également une nouvelle pochette. Ensuite, il est agrémenté
de deux titres supplémentaires à savoir « Celestial Scourge Subjugation »
et l’instrumental « Banshee ». Le black metal proposé s’avère certes
colérique, froid, sombre, mais le groupe apprécie grandement les nuances, les
contrastes (changements parfois drastiques) et les envolées mélodiques. Par ailleurs,
on notera également des approches doucement symphoniques, des chœurs ambiants
ainsi que des élans épiques. Le travail porté sur les ambiances et la voix
essentiellement black, dans un registre assez medium, amplifient l’impact de
l’ensemble. En d’autres termes, de par sa complexité, cet album n’a rien d’un
long fleuve tranquille ou d’un voyage linéaire. A mon sens, « Post
Ecstatic Experience » s’apprécie avec le temps. L’introduction « Introspective
Maze » s’énerve à mi-parcours et avec ses trois minutes au compteur, dommage
qu’il soit si court. Après cette petite mise en bouche, les véritables
festivités commencent avec « An Unfathomable Dereliction ». Déchaîné en
apparence, celui-ci possède notamment une seconde moitié globalement posée et
expose clairement la volonté du quintet de proposer des compositions élaborées
et imprévisibles. Prenant son temps pour démarrer, « Lifeless Solace »
s’affiche comme un dialogue entre les phases posées et celles furieuses,
chacune mettant en valeur l’autre. Le copieux « Parasite Glory » du haut de sa
dizaine de minutes, est incontournable car il présente un bon résumé du savoir
faire de LIFESTREAM. On y remarquera la belle mélancholie perceptible à travers
sa grosse accalmie centrale ainsi que l’utilisation de quelques vocalises
machinées. On trouvera des approches épiques comme sur les envolées de «
Celestial Scourge Subjugation ». Cette remarque se vérifie également via « Sad
Thoughts Overdose », un long instrumental qui apparaît presque comme un rayon
de soleil dans cette pénombre. Détenteur d’un riff des plus oppressants, « Two
Faces » est l’une des pièces maîtresses de cet album. Ce gros morceau (l’un de
mes préférés), travaillé et captivant, renferme un long solo particulièrement
flamboyant en pleine tourmente pour un résultat fort explosif. Une fois lancé
et s’achevant sur un long final posé, « Beyond The Seventh Heaven » s’avère
solennel. Pour finir, « Banshee » calmera ses ardeurs avant de s’endormir
paisiblement. Tout au long de cette lumineuse obscurité, LIFESTREAM a des
ressources et nous offre une carte de visite solide. Un groupe à suivre et à
soutenir.
Morceaux
préférés : « Parasite Glory », « Celestial
Scourge Subjugation », « Sad Thoughts Overdose », « Two Faces ».
Eagle / ODYMETAL /06.05.2016.
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