ADRENECHROME
« Tales Of Adrenechrome »
7 titres (32’00’’)
Auto Production / ASHER MEDIA
RELATIONS
Metal Eclectique – Canada – disponible
Partons au Canada à la rencontre d’ADRENECHROME
fondé en 2010. Après un premier album datant de 2012 intitulé « Hideous Appetites », le quatuor revient fin 2015
avec son successeur à savoir le présent « Tales Of Adrenechrome ». Arborant une pochette rappelant l’esprit des premières
bandes dessinées consacrées aux supers héros américains, derrière se cache un
album bien éclectique malgré sa courte durée. En effet, le style des canadiens
surfe littéralement sur plusieurs styles au sein d’un même morceau et ce tout
au long de ce nouvel effort studio. Par exemple, il y a du thrash, du stoner,
du sludge, du hard rock ou encore du rock n roll. En d’autres termes, avec des
influences telles que MASTODON, HIGH ON FIRE, METALLICA, THIN LIZZY ou encore
BLACK SABBATH, chaque composition devient un petit kaleidoscope musical. Cet
univers spécifique est soutenu par un chant d’humeur changeante qui s’ancre
essentiellement dans un registre agressif. Avec un tel programme, le résultat
ressemble à un numéro de funambule. Il est temps d’en avoir une petite idée.
Les festivités débutent avec « A Familiar Face » aux allures d’un punk rock posé
et enjoué. Faussement instrumental, on notera l’arrivée de chœurs à un stade
avancé. Changement de registre via « Lockstep » mélant entre autres speed
thrash, stoner, rock n roll saupoudré de sludge. Passé son introduction hard
rock, « Black Brubeck » met notamment en scène du heavy doom, du thrash avec
même l’intervention d’un furtif banjo. Ayant fait l’objet d’un single en aout
2015, « God Sized Shadow » détient un gros riff metal down tempo, des chœurs
plaintifs ainsi qu’une poussée de colère black. Concernant « The Heart And The
Feather », il se révèle à la fois comme le plus abordable et subtil sans pour
autant être une ballade. Par ailleurs, proposant aussi un bon solo, le chant
clair s’avère davantage présent sur cette composition qui n’a rien d’une ballade.
Avec un clin d’œil à l’album précédent, « Hideous Appetites » n’est pas évident
à suivre avec ses nombreux breaks passant à des passages prêts à exploser à des
approches hard rock voire rock n roll. Quant au massif « The Lead Elephant »
aux sonorités biens lourdes, des touches death mélodiques ainsi que des
guitares plus lumineuses ressortent. Vous l’avez compris, ADRENECHROME ne
choisit pas la facilité et ne semble pas s’imposer de limites. L’intérêt pour
cet album dépend de votre sensibilité face à ce cocktail imprévisible. Qui sait
ce que le quatuor nous réserve à l’avenir ?
Eagle / ODYMETAL /08.02.2016.
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