11 février 2016

ADRENECHROME « Tales Of Adrenechrome »




ADRENECHROME
« Tales Of Adrenechrome »
7 titres (32’00’’)
Auto Production / ASHER MEDIA RELATIONS
Metal Eclectique – Canada – disponible
Partons au Canada à la rencontre d’ADRENECHROME fondé en 2010. Après un premier album datant de 2012 intitulé « Hideous Appetites », le quatuor revient fin 2015 avec son successeur à savoir le présent « Tales Of Adrenechrome ». Arborant une pochette rappelant l’esprit des premières bandes dessinées consacrées aux supers héros américains, derrière se cache un album bien éclectique malgré sa courte durée. En effet, le style des canadiens surfe littéralement sur plusieurs styles au sein d’un même morceau et ce tout au long de ce nouvel effort studio. Par exemple, il y a du thrash, du stoner, du sludge, du hard rock ou encore du rock n roll. En d’autres termes, avec des influences telles que MASTODON, HIGH ON FIRE, METALLICA, THIN LIZZY ou encore BLACK SABBATH, chaque composition devient un petit kaleidoscope musical. Cet univers spécifique est soutenu par un chant d’humeur changeante qui s’ancre essentiellement dans un registre agressif. Avec un tel programme, le résultat ressemble à un numéro de funambule. Il est temps d’en avoir une petite idée. Les festivités débutent avec « A Familiar Face » aux allures d’un punk rock posé et enjoué. Faussement instrumental, on notera l’arrivée de chœurs à un stade avancé. Changement de registre via « Lockstep » mélant entre autres speed thrash, stoner, rock n roll saupoudré de sludge. Passé son introduction hard rock, « Black Brubeck » met notamment en scène du heavy doom, du thrash avec même l’intervention d’un furtif banjo. Ayant fait l’objet d’un single en aout 2015, « God Sized Shadow » détient un gros riff metal down tempo, des chœurs plaintifs ainsi qu’une poussée de colère black. Concernant « The Heart And The Feather », il se révèle à la fois comme le plus abordable et subtil sans pour autant être une ballade. Par ailleurs, proposant aussi un bon solo, le chant clair s’avère davantage présent sur cette composition qui n’a rien d’une ballade. Avec un clin d’œil à l’album précédent, « Hideous Appetites » n’est pas évident à suivre avec ses nombreux breaks passant à des passages prêts à exploser à des approches hard rock voire rock n roll. Quant au massif « The Lead Elephant » aux sonorités biens lourdes, des touches death mélodiques ainsi que des guitares plus lumineuses ressortent. Vous l’avez compris, ADRENECHROME ne choisit pas la facilité et ne semble pas s’imposer de limites. L’intérêt pour cet album dépend de votre sensibilité face à ce cocktail imprévisible. Qui sait ce que le quatuor nous réserve à l’avenir ?

Eagle / ODYMETAL /08.02.2016.


 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire