31 mars 2020

ALKYMIA « The Principle Of All Things »

ALKYMIA
« The Principle Of All Things »
EP. Cd 6 titres (27’26’’)
Blackened Death Core – France – disponible
M & O MUSIC / M & O OFFICE
Né fin 2017, ALKYMIA est un groupe lyonnais qui nous présente via « The Principle Of All Things » sa première réalisation. Fort d’une base deathcore indéniable avec peu de vocalises claires, certaines approches et ambiances évoquent le black metal comme « The Principle Of All Things » doté d’une sombre et douce introduction. Des côtés plus mélodiques ainsi que des aérations entrent en scène comme sur « Prisoner » alternant avec une batterie martelée. « The Witch » est la composiiton qui me semble la mieux ancrée dans le deathcore pur. Avec « My Ending World », son riff bien explosif fera mouche sur scène. Quant à « Breathe » et « Carmine Wings », ils offrent tous deux une touche davantage personnelle. On relèvera les montées en puissance du premier. Quant au second, le plus complexe du lot, c’est l’un des morceaux qui met en évidence quelques apports djent. Cet EP est une solide mise en bouche à découvrir pour les amateurs du genre. Notez au passage que le groupe est passé au stade supérieur avec la sortie de son premier album « Of Fire In Me » début février 2020.
Eagle / ODYMETAL / le 30.03.2020.


«  Breathe » (morceau de l'EP)


« Cult Of Pleasure » (morceau de l'album)






30 mars 2020

BIBLE BLACK TYRANT « Encased In Iron »

BIBLE BLACK TYRANT
« Encased In Iron »
5 titres (25’48’’)
Sludge / Doom / Drone Metal - USA – disponible, sorti le 28.02.2020
ARGONAUTA RECORDS / ALL NOIR
BIBLE BLACK TYRANT est une formation américaine fondée en 2017. Le line up se résume à un duo : Aaron D.C. Edge et Tyler Smith. Un troisième homme, David Stephen Flystra, apporte sa contribution à ce projet. Courant 2018, le groupe sort son premier album « Regret Beyond Death ». Celui-ci a désormais un successeur, le présent « Encased In Iron » qui a plutôt des allures de EP avec cinq morceaux pour près de 26 minutes. Si vous cherchez du happy metal, vous vous êtes lourdement trompés de crèmerie. Ici, il est question d’un mélange lancinant de sludge et de doom metal avec une basse bien perceptible et une voix écorchée. Pour les non-initiés, l’écoute apparaîtra certainement comme un bloc monolithique oppressant. Toutefois, quelques aérations ponctuent l’ensemble à l’instar du final de « A Snowflake Of Death’s Denial ». Des effets sonores « midi » se manifestent durant cette expérience musicale et « Sickening Thrum » met en évidence une influence drone. Un insolite violoncelle effectue quelques apparitions comme sur l’introduction de « Infinite Stages Of Grief ». De son côté, « Valorous » se révèle davantage mélodieux. Quant au plus long morceau « Panic Inducer », il synthétise parfaitement la démarche des américains et se montre davantage torturé. Pour résumer, « Encased In Iron » s’adresse exclusivement à un public averti.
Eagle / ODYMETAL / le 27.03.2020.










29 mars 2020

TREPALIUM « From The Ground »

TREPALIUM
« From The Ground »
7 titres (21’13’’)
Metal Extrême – France – disponible, sorti le 06.03.2020
KLONOSPHERE / SEASON OF MIST
Fondé en 2000 et fort de 3 EP et 4 albums mais aussi plus de 500 dates de concerts, après le dernier album « H.P.N. » sorti en 2012 et le dernier EP « Damballa’s Voodoo Doll » de 2015, les cinq musiciens présentent leur nouveau CD. Voilà quelque chose d’original car TREPALIUM nous propose un mélange de thrash métal fusionné au jazz, mélange risqué et audacieux à la fois, mais ont-ils réussi le pari ? Là est la question ?
Renato Di Folco le nouveau chanteur au chant atypique rauque, un peu façon groupe de Stoner, se marie bien au style musical proposé, contrairement à ce que l’on pourrait penser. Cependant, les lignes de chant restent linéaires, ce qui est dommage mais on s’aperçoit que Renato a des capacités vocales qui ne sont pas exploitées à fond et qui pourraient sans doute créer la surprise sur un prochain opus.
Musicalement, ce mélange de riffs métal avec des thèmes façon jazz qui swingue en incorporant parfois du clavier (« Twins Brawl »), vient amplifier l’originalité et les mélodies, le tout sur différents tempos assurés par des musiciens qui maîtrisent très bien leur instrument. Cependant, 5 des 7 titres font moins de 3 minutes, c’est quand même court et je trouve que ce côté swing groovy est un peu trop identique, à mon goût, sans doute dû à une forte présence dans les titres de cet aspect musical.
Juste un mot concernant « Feelin’ Cold » à l’allure lente qui évolue dans une sonorité et ambiance stoner.
Au final, l’originalité des compositions font qu’elles tiennent la route. On espère prochainement que des titres plus longs seront proposés avec toujours ce côté jazzy travaillé différemment pour que cela soit moins linéaire. Les musiciens en sont capables vu la qualité de jeux proposée et je suis persuadé qu’ils n’ont pas exploité tout leur potentiel.
MONKEYMETAL alias Troll / ODYMETAL / le 29.03.2020











28 mars 2020

NECROWRETCH « The Ones From Hell »

NECROWRETCH
« The Ones From Hell »
8 titres (37’02’’)
Black Death Metal Old School – France – disponible, sorti le 14.02.2020
SEASON OF MIST / H.I.M.MEDIA
Depuis sa naissance en 2008, NECROWRETCH est un groupe français plutôt actif avec désormais treize réalisations : trois démos, trois EPs, deux compilations, un live et désormais quatre albums dont le présent « The Ones From Hell » cette année. Le trio évolue dans un black death plutôt old school avec les éléments propres au genre, le tout étant soutenu par une voix black. Néanmoins, le groupe ne mise pas sa démarche uniquement sur des tempos effrénés mais cherche à diversifier son propos. Certes, avec « Luciferian Sovranty » et l’impitoyable « Necrowretch », la formation ne fait pas de quartiers. Si cette remarque se vérifie également sur « Pure Hellfire », le plus long morceau, celui-ci prend son temps pour démarrer réellement. Durant l’écoute, on notera que le groupe retient sa colère en grande partie sur l’éponyme « The Ones From Hell ». De son côté, « Codex Obscuritas » se montre par moments lancinant. Un exemple tel que « Darkness Supreme » devrait faire réagir le public lorsque la cadence ralentit. Concernant « Absolute Evil », quasi instrumental, il se révèle à la fois posé et intense. Quant à « Through The Black Abyss », dépourvu de vocaux, une petite touche orientale se manifeste et on relèvera quelques claviers / chœurs ambiants. Cet album s’adresse avant tout aux amateurs du genre qui sauront l’apprécier à sa juste valeur.
Eagle / ODYMETAL / le 27.03.2020.







THANATOS « Violent Death Rituals »

THANATOS
« Violent Death Rituals »
Cd 10 titres (45’39’’)
Death Thrash Old School – PAYS BAS – disponible, sorti le 27.03.2020
LISTENABLE RECORDS
THANATOS, Oh les vilains !! Commencer leur nouvel album de death thrash old school lentement avec une sensation de puissance sans que cela ne décolle, on peut se poser des questions. On s’attendait à en prendre plutôt plein la tronche mais pas à s’endormir à moitié. Au final, c’est plutôt une approche en douceur du groupe afin que l’on puisse choisir de continuer l’écoute et d’aller plus loin ou de s’abstenir si on a une âme sensible, à vous de choisir.
Effectivement passé la minute quarante du titre d’ouverture « Violent Death Rituals » (titre qui résume parfaitement l’album) les fauves sont lâchés et ça déménage, ça tape et ça mouline dur, on en prend plein la tronche !!! Les riffs sont tranchants, les rythmes variés et énergiques même quand c’est plus calme, il se dégage de la puissance, des solos endiablés, aiguisés sans oublier de la distorsion qui agrémente le tout avec un chant caverneux légèrement criard qui s’harmonise parfaitement avec la musique et à l’ambiance sombre qu’elle dégage.
Les survivants de la déferlante du premier titre sauront à quoi s’attendre pour la suite et pour les autres qui n’auront pu aller jusqu’au bout ou qui en sortent avec des séquelles, je vous donne rendez-vous avec le nouveau FIVE FINGER DEATH PUNCH qui s’est orienté vers le hard FM.
On retrouve cette même fougue et énergie sur « The Silent War », « Unholy Predators » l’énorme « Burn The Books Of Hate », l’excité « It Always Ends In Blood », et « Sent From Hell (I Infidel) » avec chanteur et batteur déchaînés,
Débutant plus mi-tempo (par rapport aux autres titres) « Corporate Indoctrination » se déchaîne par la suite pour ne plus en finir.
« The Outer Darkness », titre inspiré IMMORTAL, avec une cassure plutôt lente créant une ambiance sombre termine en beauté comme on aime.
« Legacy Of The Gods » titre bonus uniquement pour le CD, mérite sa place sur le Cd, la puissance étant également au rendez-vous et ici, pas de ballade que de l’efficace.
Le groupe termine son album avec « As The Cannons Fade » le titre le plus calme avec une partie de guitare acoustique créant de nouveau une ambiance bien sombre mais « chassez le naturel, il revient au galop », et THANATOS termine à fond pour vous assener le coup de grâce.
Cet album est d’une puissance et énergie incroyables, et dire que THANATOS est mortel, est même en dessous de la vérité. Alors, imaginons ce que cela peut donner en live. On risque d’assister à une vraie tuerie, mais comme on aime cela, on en redemandera.
MONKEYMETAL alias Troll / ODYMETAL / le 27.03.2020.






27 mars 2020

WHITE SOFA « A Bout de Fil »

WHITE SOFA
« A Bout De Fil »
11 titres (46’59’’)
Rock/Metal Indus – France – disponible 03 janvier 2020
INDEPENDANT
Le Rock / Metal indus inspiré de la scène Néo Metal des années 90/début des années 2000, tels que MASS HYSTERIA, SOAD, AQME, MACHINE HEAD, a de beaux jours à venir avec WHITE SOFA, la nouvelle génération est prête à assurer la relève. Tristana et Gauthier ont une vraie capacité à moduler, combiner et alterner leurs voix afin de créer des parties de chants énergiques, mélodiques, agressives ou plus inspirées fusion, tout en amplifiant les différentes ambiances et créer une harmonie totale avec la musique proposée. Charlie, Guillaume et Yoann apportent aussi leur pierre à l’édifice en interprétant des compositions diversifiées et harmonieuses pour la chanteuse et le chanteur. Que ce soit les riffs et les rythmiques sur différents tempos, avec incorporation des samples ou sonorités électro, sans excès, tout est fait pour que les mélodies avec l’énergie qu’elles dégagent, vous boostent.
« Denial » et « Empty Maze » sont interprétés en anglais, « I Don’t Care » et « Funambule » le sont en anglais et français, dommage qu’ils n’aient pas interprété l’intégralité des titres en français, ce qui est fait avec brio.
Une curiosité m’a sauté à l’oreille sur le puissant « Denial ». Peu après le début, on remarquera un passage à la KORN que l’on retrouvera plus loin et le premier refrain qui suit nous rappelle PINK, le titre se terminant presque façon boîte à musique…
« Sursis » sur riff, tout se mêle, mélodiquement agressif et surtout superbement lié.
Rythmé et rentre-dedans, « Instinct De Survie » est basé sur une grosse rythmique. Les échanges entre le chanteur et la chanteuse sont impressionnants. Que tout cela est efficace !
« Le Bal Des Vautours » le plus calme dans son intro, développe un très beau jeu de guitare, chant sur riff heavy introduisent claviers et guitares puissantes, chanteur avec voix claire avant le retour de ce riff entêtant, le tout se terminant dans une folie musicale de haut niveau.
« I Don’t Care » à l’aspect plus électro dans son intro mélange agressivité vocale et passage plus néo, la chanteuse devenant rageuse par moments mais tout cela reste mélodique et prenant.
Le titre éponyme débute planant, puis l’électro prend place avant un chant sur rythmique appuyée et saccadée pour un refrain mélodique à deux voix.
« Empty Maze » alterne les rythmes et musicalement, il ne faut pas être manchots pour interpréter tous ces changements de rythmes et que cela reste aussi lié. Un passage plus calme, guitare et chant plaintif, termine le titre.
« Ennemi » a un petit côté symphonique dans son intro, dévoilant une guitare énorme, un chant clair et puissant pour un refrain là aussi mélodique. Tout est aussi parfaitement lié, la marque de fabrique du groupe, et les claviers apportent un aspect quelque peu angoissant, un titre imposant.
 « Funambule » gros riff et rythmique pachydermique (ça c’est du gros son, en live cela doit être explosif) caractérisent le titre tout comme la mélodie du refrain. Un bémol, même si le titre termine en semi-déclamation, le passage final atmo sophistiqué aurait pu être écourté et pour la fin, un gros son comme en intro aurait été d’un bel effet. Un titre qui doit être facilement adaptable en live pour le rendre bombastique.
Cet album apporte un vent de modernité et de fraîcheur dans le milieu du rock metal indus. Tonique et revigorant. On comprend, qu’en live avec une telle interprétation constatée sur l’album et l’énergie développée, le groupe, dans les mêmes dispositions, arrive à offrir une vraie tuerie musicale que l’on avait décelée dès le premier EP de 2017. Penser à prêter une oreille sur un titre comme le dynamique « Démasqué » aux guitares et vocaux unis pour faire mouche afin de faire votre opinion. Voilà un album qui ouvrira les portes à WHITE SOFA, tant les qualités musicales et vocales sont réunies sur l’ensemble des titres, avec effet immédiat. A soutenir, à suivre et à apprécier sans modération.
MONKEYMETAL alias Troll / ODYMETAL / le 26.03.2020.




GOD DETHRONED « Illuminati »

GOD DETHRONED
« Illuminati »
9 titres (36’38’’)
Melodic Blackened Death / Heavy Metal – Hollande – disponible, sorti le 07.02.2020
METAL BLADE / REPLICA PROMOTION
Originaire de Hollande, GOD DETHRONED vit le jour en 1991. Le groupe, dont le seul membre originel est le guitariste chanteur Henri Sattler, démarra sa discographie quelques mois plus tard avec une démo. A ce jour, la formation néerlandaise a publié onze albums. Le premier, « The Christhunt », remonte à 1992. Quant au petit dernier à savoir le présent « Illuminati », il est sorti le 07 février 2020 et succède à « The World Ablaze » paru en 2007. Notez au passage que, pendant l’enregistrement de ce nouveau labeur studio, un changement de guitariste a eu lieu, ce qui fait que l’ancien et le nouveau membre ont tous deux apporté leur pierre à l’édifice.

Considéré comme évoluant dans blackened death metal, ce style est à mon sens bien trop réducteur pour décrire la démarche du quatuor. Certes, l’apport black notamment dans les paroles (pour ce cru 2020, les thématiques sur les francs-maçons et l’occulte sont également de la partie) ou encore une solide base death metal sont propres au style. Les accélérations violentes sont également de mise avec certaines compositions à l’instar de « Broken Halo ».

Or, tout au long de l’écoute, on constatera que GOD DETHRONED a porté son dévolu sur les ambiances rencontrées tout au long de l’album, des tempos posés et beaucoup de mélodies. Le quatuor utilise également des claviers qui ne sont jamais envahissants. De plus, des approches et des solos tendent vers le heavy metal. N’oublions pas le travail sur les deux voix death avec la présence, selon les situations, de chœurs et même de vocalises claires.

Bien que de nombreux éléments entrent en scène, les morceaux demeurent concis et vont à l’essentiel. Rien n’est superflu et une harmonie indéniable règne sur cet album. La composition éponyme « Illuminati » vous accueille brillamment. Détentrice d’une introduction avec déjà des claviers, les festivités démarrent sérieusement avec un riff taillé pour la scène. Cette judicieuse entrée en la matière est un bon aperçu de la suite des évènements. Pour le reste, des influences thrash se manifestent comme à travers « Satan Spawn », morceau impitoyable même quand il ralentit la cadence. Via le combattif et bien mené « Spirit Of Beelzebub », les interventions de voix claire appuient l’aspect épic.

A travers « Book Of Lies » doucement mélancolique et le réussi « Gabriel » aux teintes gothiques, GOD DETHRONED nous présente ses très bonnes dispositions pour écrire des morceaux très attachants. N’oublions pas le prenant « Eye Of Horus », mi-tempo trompeur, avec ses arrangements, ses claviers, les vocalises claires, les chœurs et sa mélodie entêtante. Avec le superbe trio composé de « Book Of Lies », « Gabriel » et « Eye Of Horus », il serait anormal que votre attention ne soit pas retenue par les néerlandais.

De son côté, le court instrumental « Dominus Muscarum » laissera rapidement place à « Blood Moon Eclipse ». Ce dernier ne manque pas de mordant, se montre un peu plus complexe et s’achève par une longue phase instrumentale.
                                                                                                                    
Comme vous pouvez le constater, point de linéarité à l’horizon. Près de trois décennies après sa naissance, GOD DETHRONED est un groupe expérimenté de la scène extrême qui n’hésite pas à prendre des risques. Son travail mérite d’être récompensé car, à mon sens, l’intérêt de ce nouvel album augmente au fil des écoutes. Trois mots pour résumer « Illuminati » : une réussite totale. A découvrir sans hésitation. 
Eagle / ODYMETAL / le 26.03.2020.










26 mars 2020

VIROCRACY « Irradiation »

VIROCRACY
« Irradiation »
9 titres (46’54’’)
Death Metal Prog – Allemagne – disponible, sorti le 20.03.2020
BLACK SUNSET /MDD RECORDS / AGAINST PR
VIROCRACY groupe allemand de Death Metal Progressif sort son premier album « Irradiation ». Après l’intro « Omen » à l’ambiance glauque, je reste dubitatif. Sur « Initio » le bon gros riff qui déboule sur rythme énergique, le chant guttural d’Anika OV Moseberg, l’ambiance générale du titre et le solo Heavy sont d’inspiration ARCH ENEMY. Le côté Prog se retrouve dès la cassure complète du rythme pour un lent passage atmosphérique aux sonorités aiguës, avant de revenir au thème initial sur une montée en puissance. 
« Rane » commence par une narration suivie de la guitare acoustique, puis s’enchaîneront les autres instruments, l’un après l’autre, basse, batterie avant le chant, le tout sur un tempo lent et lourd très death metal, qui prendra de la puissance quand la batterie sera en mode double pédale et lors de blast. Une ambiance sombre est de la partie sur une grosse rythmique bien lourde pour arriver à une accélération du tempo alternant, le brutal et le speed avec solo heavy.
« Walking Ghost » possède une intro qui dégage une ambiance d’une noirceur inspirée du black metal, et le chant est modulé sur ce titre, il est à la fois plus criard et plus guttural afin d’amplifier cette ambiance opaque. Mais tout cela change avec une cassure atmo comme sur le titre précédent, sans que l’on s’y attende pour se relancer avec chant black, narration qui s’excite avant que le titre reprenne son chemin initial.
« Solitude » à l’intro plus technique, bénéficiera d’un passage progressif calme où la basse est mise en valeur.
« Dysplasia » est sans doute le titre le plus agressif même le passage calme reste musclé par rapport autres titres où les breaks sont plus atmosphériques.
« Incarnation » titre brut musicalement, avec guitares limite dissonantes et passage atmo qui fait la cassure mais aussi la règle pour le groupe.
« Void Of Heart » lourdeur, passage Heavy rythmé, brutalité et agressivité dans le chant voilà comment on peut décrire ce dernier titre.
Amateurs de ce genre, cet album pourra trouver sa place dans votre discothèque.
MONKEYMETAL alias Troll / ODYMETAL / le 24.03.2020.










25 mars 2020

BAD AS « Crucified Society »

BAD AS
« Crucified Society »
DIGIPACK. Cd 10 titres (47’09’’)
Heavy Metal Rock inspiré - Italie – disponible, sorti le 17.03.2020
SLIPTRICK RECORDS / GRAND SOUNDS PR
Initialement créé en 2016 sous le nom de BADASS, le groupe arrête en février 2018, avec un deuxième album prêt à être réalisé. Il renaît rapidement de ses cendres dès avril 2018, le bassiste originel Alberto Rigoni, s’associant avec le guitariste Alessio « Lex » Tricarico, qui faisait également partie de l’aventure initiale. Deux nouveaux musiciens, le chanteur Mattia Martin et le batteur Marino De Bortoli rejoignent le groupe.

Pour ce troisième album, le groupe présente une musique plus travaillée que précédemment en y mettant plus d’émotions personnelles et le changement de musiciens et la cohésion ainsi retrouvée y ont été pour quelque chose.
L’énergie est au rendez-vous dès « Crucified Society », qui aborde le côté obscur des réseaux sociaux. Majoritairement sur un bon rythme, limite speed sur le refrain mélodique, un break atmo basse/chant et un solo appuyé, le tout avec un chanteur à la voix puissante aux différentes tonalités, une belle entrée en matière.
« Endless Race » nous permet de découvrir un peu plus le chanteur avec des intonations à la Dio et pouvant se lâcher sans faillir même dans les parties aiguës, un titre bien rythmé, mélodique, basé sur un riff efficace confirmant les dispositions Heavy du groupe, de plus ponctué par un solo technique mais fluide.
Changement de registre sur « Free Falling », débutant blues mais qui développe une belle puissance lors du refrain. Un solo planant à mi-parcours introduit un gros riff lourd et un chant puissant pour le final.
Riff et ambiance à la « School’s Out » d’Alice Cooper sur « Divided » avec un chant théâtral de haute tenue.
Démarrage calme mais trompeur sur « Mind Kind » métal dans l’âme avec une voix plus agressive mais aussi passages mélodiques avec voix puissante et même suave lors du petit temps de répit avant un solo technique sur rythmique imposante, titre qui termine sur un rythme s’accélérant du plus bel effet.
« Freedom » est très lourd, riff très métal dans son intro, un chant là aussi théâtral et démonstratif, magnifiquement puissant et mélodique sur des changements de rythmes incessants, le tire le plus sophistiqué, le plus prog, mais bigrement passionnant.
« Final Night », est une vraie bombe, un chanteur au sommet de son art avec des intonations à la Dio, une musique diablement efficace aux envolées épiques, riff et solo majestueux, que du bonheur !
On se reprend avec la ballade « Believe », où la basse est bien présente, et des claviers accompagnent une mélodie reposante sans être mièvre, la voix de Mattia, empreinte d’émotions, lui donnant corps tout comme le solo suivant le chanteur dans le final.
On retrouve un rock bigrement énergique sur « Truth », à la guitare flamboyante et que dire là aussi du chanteur qui s’adapte brillamment à tous les rythmes et styles. La mélodie reste en tête, on tape facilement du pied, le break chant/basse est parfaitement implanté avant la reprise hautement mélodique et le solo.
Puissante intro, avec claviers, sur « Blackened Tornado », qui nous fait découvrir un chant fougueux, sur claviers en support, une guitare puissante qui est saccadée par moments pour donner encore plus de force à cette musique.
Accalmie provisoire avec un break atmo chanté et solo plaintif suivi de la reprise vocale et chœurs, un solo magnifique venant terminer le titre sur une batterie et riff entêtants.
Quel voyage avec ces 10 titres ! J’y retourne. Quel chanteur ! Quels musiciens ! Vu le rendu général, les quatre artistes semblent avoir trouvé le point de cohésion idéal. Un album varié, sans temps mort, efficace du début à la fin, qui ne pourra que séduire un large public et qui mérite que l’on s’y intéresse. Vous ne serez pas déçu.
Cerbadd / ODYMETAL / le 24.03.2020.








24 mars 2020

FIVE FINGER DEATH PUNCH « F8 »

FIVE FINGER DEATH PUNCH
« F8 »
DIGIPACK. Cd 16 titres (55’51’’)
Metal - USA – disponible, sortie le 28.02.2020
BETTER NOISE MUSIC
L’album commence par une intro progressive prometteuse « F8 », tout à fait réussie au violon, rejoint au fur et à mesure par les autres instruments pour créer une montée en puissance qui donne de l’enthousiasme afin de connaître la suite qui semble prometteuse. Hélas « Inside Out », malgré la lourdeur de la grosse rythmique d’entrée, l’adrénaline retombe d’un coup car le titre manque cruellement d’inspiration, de tonus. Même le refrain plutôt mélodique manque de conviction et pourtant cette façon de faire est un peu la marque de fabrique du groupe. J’ajouterai que ce titre vu et entendu lors du concert de Paris du 28 janvier 2020, fût fade et d’une faiblesse inimaginable. 
« Full Circle » sursaut d’enthousiasme, début à la 5FDP, musclé et rythmé, comme on l’aime, mais « rebelote », dès que la partie avec le chant clair arrive, ça retombe aussi vite dans le mou peu inspiré.
« Living The Dream », « To Be Alone » et « Leave It All Behind » que dire ! À part que c’est du hard rock FM musclé.
Vous n’allez pas me croire et pourtant, je ne pensais pas qu’un jour, je pleurerai de désespoir sur un titre metal, obligé de sortir les mouchoirs sur le titre semi acoustique « A Little Bit Off » qui est pathétique et d’un manque de vitalité évident, même MR. BIG fait mieux.
« Bottom Of The Top » allez cette fois-ci, on y croit, on y croit,… . On n’y croit plus… Eh oui, début prometteur musclé, puis de nouveau manque de tonus et en plus, le titre sera coupé par un passage acoustique plutôt bien fait mais qui aurait pu être mis en valeur si le titre était percutant et rythmé, un gâchis total.
« Mother May I (Tic Toc) » titre interprété sur un genre de mi tempo qui ne décollera jamais et qui restera ennuyeux.
« Darkness Settles In » titre ballade qui dégage une émotion de tristesse profonde.
« This Is War », enfin un titre qui fait plaisir, c’est tout de même le 10ème de l’album, intro musclée et rythmée qui tournera vite à un mi tempo mais convenable, où l’on sent la puissance et la rage du groupe à interpréter ce titre. On pourra entendre un passage plus rapide et un chant clair qui change un peu à partir de 2’10’’ et on regrettera tout de même que ce passage ne soit pas répété et exploité à nouveau dans le titre.
« Scar Tissue » est un peu dans la veine de « This Is War » à la différence d’un refrain répété, un titre un peu moins puissant mais restant correct.
Le 13ème titre « Brighter Side Of Grey » serait une semi-ballade de belle conception avec montée progressive en puissance réalisée avec brio mais qui risque de passer inaperçue, vu la qualité moindre de la plupart des titres précédents qui ont pu lasser, dommage ce titre méritait mieux.
Parlons maintenant des 3 bonus.
« Making Monsters » intéressant, intro très martiale pour enchaîner sur des guitares mélodieuses, à la GHOST, pour revenir sur une rythmique martiale avec un chant plutôt inspiré de Corey Taylor / STONE SOUR et on reconnaît la patte de 5FDP sur le solo.
Avec « Death Punch Therapy » on se fait plaisir avec ce titre qui est vraiment du 5FDP musicalement et mélodiquement avec tout de même une pointe d’inspiration nouvelle.
« Inside Out » titre en version edit radio est légèrement plus longue car une partie de l’intro a été ajoutée, rien de plus.
Au final, cet album pris dans sa globalité est plutôt fade, très décevant, musicalement en manque de vitalité et d’inspirations et n’aurait pas dû voir le jour, car on est loin des titres puissants et percutants du groupe, comme « Ashes », « Dying Breed », « Lift Me UP », « Here To Die », « American Capitalist », « Wash It All Away » et « Save Your Breath » et bien d’autres. Mais comme FIVE FINGER DEATH PUNCH est bien connu, l’album devait sortir. Pour un autre groupe, peu ou pas connu, la maquette aurait fini en classement vertical, avec la mention « peut mieux faire ».
Eh oui, FIVE FINGER DEATH PUNCH a sorti une galette quelque peu indigeste, à l’exception des titres « This Is War », « Scar Tissue », « Brighter Side Of Grey » « Making Monsters », « Death Punch Therapy » et l’intro « F8 ». Un bon EP aurait suffi et aurait fait le bonheur de ceux qui suivent le groupe depuis ses débuts et qui possèdent toute la discographie.
Espérons que ce n’est qu’une simple erreur de parcours, sans doute influencée par le départ de Jérémy Spencer et des problèmes de santé d’Ivan L. Moody, maintenant résolus. On peut croire qu’ils vont se ressaisir pour le prochain, du moins, moi j’y crois.
MONKEYMETAL alias Troll/ODYMETAL / le 21.03.2020.






23 mars 2020

LUTHARÖ « Wings Of Agony »

LUTHARÖ
« Wings Of Agony »
EP 5 titres (26’20’’)
Heavy / Death Mélodique – Canada – sortie le 27.03.20
Independant / ASHER MEDIA RELATIONS
Vous allez me dire encore un groupe de Heavy Death Mélodique, rien d’original certes (et pourtant !!!), mais pourquoi les canadiens de LUTHARÖ et pas un autre ? Très bonne question. Je vais vous éclairer en commençant par le titre d’ouverture « Barren » un titre rythmé, après une courte intro, qui présente une très belle et excellente fusion entre AMON AMARTH pour la rythmique, les riffs, la mélodie mais aussi IRON MAIDEN pour l’aspect galopant tant connu, au cours du titre et en soutien du solo, le tout avec une chanteuse exceptionnelle aux multiples possibilités, passant facilement de la voix gutturale typée Angela Gossow à la voix claire, limpide et puissante tout en atteignant des tonalités aiguës comme les plus grands du Heavy, tel Rob Halford pour n’en citer qu’un.
Pour « Diamond  Back » ça va être simple, ce titre aurait pu être écrit de A à Z par ARCH ENEMY avec un aspect heavy plus prononcé, un petit manque de puissance par moments, mais cela n’altère en rien la qualité d’autant plus que le chant féminin alterne les différentes tonalités décrites.
« Blood Lightning » est le titre plus personnel du groupe du fait que les influences sont moins marquées, titre sur base heavy, solo explosif y compris, rythmé et mélodique avec un côté agressif du chant clair comme on l’apprécie qui sera jumelé à plusieurs reprises au chant guttural d’une ampleur exceptionnelle, certes classique, mais que cela fonctionne bien !
« Will To Survive » à l’intro influencée ARCH ENEMY est principalement Heavy Speed avec un déchaînement vocal impressionnant, voix gutturale comme claire avec montée dans les aiguës sans défaillance et n’oublions pas le solo sur une rythmique d’une intensité dévorante, en bref, une vraie bombe !
« Wings Of Agony » intro acoustique avant une belle poussée vocale pour un Heavy Death au refrain mélodique vocalement très travaillé et impressionnant avec un solo subtil et finement interprété, le titre finissant en douceur sur une mélodie au piano.
Vous aurez compris que 4 titres sur 5 de l’EP sont influencés par ARCH ENEMY, AMON AMARTH et IRON MAIDEN pour les rythmes soutenus, riffs, mélodies et solos et oui, LUTHARÖ n’est pas là pour interpréter des berceuses.
Krista Shipperbottom au micro nous propose sur ces 5 titres un chant death énergique façon Angela Gossow mais aussi un chant clair modulable aux tonalités précises et puissantes, peu entendues, deux chants opposés qu’elle alternera et qui seront parfois associés, tout au long des titres sans oublier une autre grande capacité vocale car les montées dans les notes aiguës ne lui font pas peur, la chanteuse jouant dans la cour des grands et ses arguments sont bien réels.
Attention, LUTHARÖ déboule et ça va faire mal car cet EP sera sans doute ’une des plus belles réussites musicales et vocales de l’année 2020, dans le style Heavy Death Mélodique. Ce serait vraiment dommage de passer à côté de ce chef d’œuvre. N’hésitez pas à soutenir le groupe qui n’est pas encore signé mais cela ne devrait pas tarder, ou alors ce n’est à ne plus rien comprendre.
MONKEYMETAL alias Troll/ODYMETAL / le 20.03.2020.