Né fin 2017, ALKYMIA est un groupe lyonnais qui nous
présente via « The Principle Of All Things » sa première réalisation. Fort
d’une base deathcore indéniable avec peu de vocalises claires, certaines
approches et ambiances évoquent le black metal comme « The Principle Of
All Things » doté d’une sombre et douce introduction. Des côtés plus mélodiques
ainsi que des aérations entrent en scène comme sur « Prisoner » alternant
avec une batterie martelée. « The Witch » est la composiiton qui me
semble la mieux ancrée dans le deathcore pur. Avec « My Ending World »,
son riff bien explosif fera mouche sur scène. Quant à « Breathe » et
« Carmine Wings », ils offrent tous deux une touche davantage
personnelle. On relèvera les montées en puissance du premier. Quant au second,
le plus complexe du lot, c’est l’un des morceaux qui met en évidence quelques apports
djent. Cet EP est une solide mise en bouche à découvrir pour les amateurs du
genre. Notez au passage que le groupe est passé au stade supérieur avec la sortie
de son premier album « Of Fire In Me » début février 2020.
Sludge
/ Doom / Drone Metal - USA – disponible, sorti le 28.02.2020
ARGONAUTA
RECORDS / ALL NOIR
BIBLE BLACK TYRANT est une formation américaine fondée
en 2017. Le line up se résume à un duo : Aaron D.C. Edge et Tyler Smith.
Un troisième homme, David Stephen Flystra, apporte sa contribution à ce projet.
Courant 2018, le groupe sort son premier album « Regret Beyond
Death ». Celui-ci a désormais un successeur, le présent « Encased In
Iron » qui a plutôt des allures de EP avec cinq morceaux pour près de 26
minutes. Si vous cherchez du happy metal, vous vous êtes lourdement trompés de
crèmerie. Ici, il est question d’un mélange lancinant de sludge et de doom
metal avec une basse bien perceptible et une voix écorchée. Pour les
non-initiés, l’écoute apparaîtra certainement comme un bloc monolithique oppressant.
Toutefois, quelques aérations ponctuent l’ensemble à l’instar du final de « A Snowflake Of Death’s Denial ». Des effets sonores « midi » se
manifestent durant cette expérience musicale et « Sickening Thrum »
met en évidence une influencedrone.
Un insolite violoncelle effectue quelques apparitions comme sur l’introduction de « Infinite
Stages Of Grief ». De son côté, « Valorous
» se révèle davantage mélodieux. Quant au plus long morceau « Panic
Inducer », il synthétise parfaitement la démarche des américains et se montre
davantage torturé. Pour résumer,
« Encased In Iron » s’adresse exclusivement à un public averti.
Metal
Extrême – France – disponible, sorti le 06.03.2020
KLONOSPHERE /
SEASON
OF MIST
Fondé
en 2000 et fort de 3 EP et 4 albums mais aussi plus de 500 dates de
concerts, après le dernier album « H.P.N. » sorti en 2012 et le
dernier EP « Damballa’s Voodoo Doll » de 2015, les cinq musiciens
présentent leur nouveau CD. Voilà quelque chose d’original car TREPALIUM nous
propose un mélange de thrash métal fusionné au jazz, mélange risqué et
audacieux à la fois, mais ont-ils réussi le pari ? Là est la question ?
Renato
Di Folco le nouveau chanteur au chant atypique rauque, un peu façon groupe de
Stoner, se marie bien au style musical proposé, contrairement à ce que l’on
pourrait penser. Cependant, les lignes de chant restent linéaires, ce qui est
dommage mais on s’aperçoit que Renato a des capacités vocales qui ne sont pas
exploitées à fond et qui pourraient sans doute créer la surprise sur un
prochain opus.
Musicalement,
ce mélange de riffs métal avec des thèmes façon jazz qui swingue en incorporant
parfois du clavier (« Twins Brawl »), vient amplifier l’originalité
et les mélodies, le tout sur différents tempos assurés par des musiciens qui maîtrisent
très bien leur instrument. Cependant, 5 des 7 titres font moins de 3 minutes, c’est
quand même court et je trouve que ce côté swing groovy est un peu trop
identique, à mon goût, sans doute dû à une forte présence dans les titres de
cet aspect musical.
Juste
un mot concernant « Feelin’ Cold » à l’allure lente qui évolue dans
une sonorité et ambiance stoner.
Au
final, l’originalité des compositions font qu’elles tiennent la route. On
espère prochainement que des titres plus longs seront proposés avec toujours ce
côté jazzy travaillé différemment pour que cela soit moins linéaire. Les
musiciens en sont capables vu la qualité de jeux proposée et je suis persuadé
qu’ils n’ont pas exploité tout leur potentiel.
MONKEYMETAL
alias Troll / ODYMETAL / le 29.03.2020
8
titres (37’02’’) Black
Death Metal Old School – France – disponible, sorti le 14.02.2020 SEASON
OF MIST / H.I.M.MEDIA
Depuis sa naissance en 2008, NECROWRETCH est un
groupe français plutôt actif avec désormais treize réalisations : trois
démos, trois EPs, deux compilations, un live et désormais quatre albums dont le
présent « The Ones From Hell » cette année. Le trio évolue dans un black
death plutôt old school avec les éléments propres au genre, le tout étant
soutenu par une voix black. Néanmoins, le groupe ne mise pas sa démarche
uniquement sur des tempos effrénés mais cherche à diversifier son propos.
Certes, avec « Luciferian Sovranty » et l’impitoyable « Necrowretch
», la formation ne fait pas de quartiers. Si cette remarque se vérifie
également sur « Pure Hellfire », le plus long morceau, celui-ci prend son temps
pour démarrer réellement. Durant l’écoute, on notera que le groupe retient sa
colère en grande partie sur l’éponyme « The Ones From Hell ». De son côté, « Codex
Obscuritas » se montre par moments lancinant. Un exemple tel que « Darkness
Supreme » devrait faire réagir le public lorsque la cadence ralentit. Concernant
« Absolute Evil », quasi instrumental, il se révèle à la fois posé et
intense. Quant à « Through The Black Abyss », dépourvu de vocaux, une petite
touche orientale se manifeste et on relèvera quelques claviers / chœurs
ambiants. Cet album s’adresse avant tout aux amateurs du genre qui sauront l’apprécier
à sa juste valeur.
Death
Thrash Old School – PAYS BAS – disponible, sorti le 27.03.2020
LISTENABLE RECORDS
THANATOS,
Oh les vilains !! Commencer leur nouvel album de death thrash old school
lentement avec une sensation de puissance sans que cela ne décolle, on peut se
poser des questions. On s’attendait à en prendre plutôt plein la tronche mais pas
à s’endormir à moitié. Au final, c’est plutôt une approche en douceur du groupe
afin que l’on puisse choisir de continuer l’écoute et d’aller plus loin ou de
s’abstenir si on a une âme sensible, à vous de choisir.
Effectivement
passé la minute quarante du titre d’ouverture « Violent Death Rituals »
(titre qui résume parfaitement l’album) les fauves sont lâchés et ça déménage,
ça tape et ça mouline dur, on en prend plein la tronche !!! Les riffs sont
tranchants, les rythmes variés et énergiques même quand c’est plus calme, il se
dégage de la puissance, des solos endiablés, aiguisés sans oublier de la
distorsion qui agrémente le tout avec un chant caverneux légèrement criard qui
s’harmonise parfaitement avec la musique et à l’ambiance sombre qu’elle dégage.
Les
survivants de la déferlante du premier titre sauront à quoi s’attendre pour la
suite et pour les autres qui n’auront pu aller jusqu’au bout ou qui en sortent
avec des séquelles, je vous donne rendez-vous avec le nouveau FIVE FINGER DEATH
PUNCH qui s’est orienté vers le hard FM.
On
retrouve cette même fougue et énergie sur « The Silent War », « Unholy
Predators » l’énorme « Burn The Books Of Hate », l’excité
« It Always Ends In Blood », et « Sent From Hell (I Infidel) »
avec chanteur et batteur déchaînés,
Débutant
plus mi-tempo (par rapport aux autres titres) « Corporate
Indoctrination » se déchaîne par la suite pour ne plus en finir.
« The
Outer Darkness », titre inspiré IMMORTAL, avec une cassure plutôt lente
créant une ambiance sombre termine en beauté comme on aime.
« Legacy
Of The Gods » titre bonus uniquement pour le CD, mérite sa place sur le
Cd, la puissance étant également au rendez-vous et ici, pas de ballade que de
l’efficace.
Le
groupe termine son album avec « As The Cannons Fade » le titre
le plus calme avec une partie de guitare acoustique créant de nouveau une
ambiance bien sombre mais « chassez le naturel, il revient au
galop », et THANATOS termine à fond pour vous assener le coup de grâce.
Cet
album est d’une puissance et énergie incroyables, et dire que THANATOS est
mortel, est même en dessous de la vérité. Alors, imaginons ce que cela peut
donner en live. On risque d’assister à une vraie tuerie, mais comme on aime
cela, on en redemandera.
MONKEYMETAL alias Troll / ODYMETAL / le 27.03.2020.
Rock/Metal
Indus – France – disponible 03 janvier 2020
INDEPENDANT
Le
Rock / Metal indus inspiré de la scène Néo Metal des années 90/début des années
2000, tels que MASS HYSTERIA, SOAD, AQME, MACHINE HEAD, a de beaux jours à
venir avec WHITE SOFA, la nouvelle génération est prête à assurer la relève.
Tristana et Gauthier ont une vraie capacité à moduler, combiner et alterner
leurs voix afin de créer des parties de chants énergiques, mélodiques,
agressives ou plus inspirées fusion, tout en amplifiant les différentes
ambiances et créer une harmonie totale avec la musique proposée. Charlie,
Guillaume et Yoann apportent aussi leur pierre à l’édifice en interprétant des
compositions diversifiées et harmonieuses pour la chanteuse et le chanteur. Que
ce soit les riffs et les rythmiques sur différents tempos, avec incorporation
des samples ou sonorités électro, sans excès, tout est fait pour que les
mélodies avec l’énergie qu’elles dégagent, vous boostent.
«
Denial » et « Empty Maze » sont interprétés en anglais, « I
Don’t Care » et « Funambule » le sont en anglais et
français, dommage qu’ils n’aient pas interprété l’intégralité des titres en
français, ce qui est fait avec brio.
Une
curiosité m’a sauté à l’oreille sur le puissant « Denial ». Peu après
le début, on remarquera un passage à la KORN que l’on retrouvera plus loin et
le premier refrain qui suit nous rappelle PINK, le titre se terminant presque
façon boîte à musique…
« Sursis »
sur riff, tout se mêle, mélodiquement agressif et surtout superbement lié.
Rythmé
et rentre-dedans, « Instinct De Survie » est basé sur une grosse
rythmique. Les échanges entre le chanteur et la chanteuse sont impressionnants.
Que tout cela est efficace !
« Le
Bal Des Vautours » le plus calme dans son intro, développe un très beau
jeu de guitare, chant sur riff heavy introduisent claviers et guitares
puissantes, chanteur avec voix claire avant le retour de ce riff entêtant, le
tout se terminant dans une folie musicale de haut niveau.
« I
Don’t Care » à l’aspect plus électro dans son intro mélange agressivité
vocale et passage plus néo, la chanteuse devenant rageuse par moments mais tout
cela reste mélodique et prenant.
Le
titre éponyme débute planant, puis l’électro prend place avant un chant sur
rythmique appuyée et saccadée pour un refrain mélodique à deux voix.
« Empty
Maze » alterne les rythmes et musicalement, il ne faut pas être manchots
pour interpréter tous ces changements de rythmes et que cela reste aussi lié.
Un passage plus calme, guitare et chant plaintif, termine le titre.
« Ennemi »
a un petit côté symphonique dans son intro, dévoilant une guitare énorme, un
chant clair et puissant pour un refrain là aussi mélodique. Tout est aussi
parfaitement lié, la marque de fabrique du groupe, et les claviers apportent un
aspect quelque peu angoissant, un titre imposant.
« Funambule » gros riff et rythmique
pachydermique (ça c’est du gros son, en live cela doit être explosif)
caractérisent le titre tout comme la mélodie du refrain. Un bémol, même si le
titre termine en semi-déclamation, le passage final atmo sophistiqué aurait pu
être écourté et pour la fin, un gros son comme en intro aurait été d’un bel
effet. Un titre qui doit être facilement adaptable en live pour le rendre
bombastique.
Cet
album apporte un vent de modernité et de fraîcheur dans le milieu du
rock metal indus. Tonique et revigorant. On comprend, qu’en live avec une
telle interprétation constatée sur l’album et l’énergie développée, le groupe,
dans les mêmes dispositions, arrive à offrir une vraie tuerie musicale que l’on
avait décelée dès le premier EP de 2017. Penser à prêter une oreille sur un
titre comme le dynamique « Démasqué » aux guitares et vocaux unis
pour faire mouche afin de faire votre opinion. Voilà un album qui ouvrira les
portes à WHITE SOFA, tant les qualités musicales et vocales sont réunies sur
l’ensemble des titres, avec effet immédiat. A soutenir, à suivre et à apprécier
sans modération.
MONKEYMETAL alias Troll / ODYMETAL / le 26.03.2020.
Melodic
Blackened Death / Heavy Metal – Hollande – disponible, sorti le 07.02.2020
METAL
BLADE / REPLICA PROMOTION
Originaire
de Hollande, GOD DETHRONED vit le jour en 1991. Le groupe, dont le seul membre
originel est le guitariste chanteur Henri Sattler, démarra sa discographie quelques
mois plus tard avec une démo. A ce jour, la formation néerlandaise a publié
onze albums. Le premier, « The Christhunt », remonte à 1992. Quant au
petit dernier à savoir le présent « Illuminati », il est sorti le 07 février
2020 et succède à « The World Ablaze » paru en 2007. Notez au passage que,
pendant l’enregistrement de ce nouveau labeur studio, un changement de guitariste
a eu lieu, ce qui fait que l’ancien et le nouveau membre ont tous deux apporté
leur pierre à l’édifice.
Considéré
comme évoluant dans blackened death metal, ce style est à mon sens bien trop
réducteur pour décrire la démarche du quatuor. Certes, l’apport black notamment
dans les paroles (pour ce cru 2020, les thématiques sur les francs-maçons et
l’occulte sont également de la partie) ou encore une solide base death metal sont
propres au style. Les accélérations violentes sont également de mise avec certaines
compositions à l’instar de « Broken Halo ».
Or,
tout au long de l’écoute, on constatera que GOD DETHRONED a porté son dévolu
sur les ambiances rencontrées tout au long de l’album, des tempos posés et beaucoup
de mélodies. Le quatuor utilise également des claviers qui ne sont jamais
envahissants. De plus, des approches et des solos tendent vers le heavy metal.
N’oublions pas le travail sur les deux voix death avec la présence, selon les
situations, de chœurs et même de vocalises claires.
Bien
que de nombreux éléments entrent en scène, les morceaux demeurent concis et
vont à l’essentiel. Rien n’est superflu et une harmonie indéniable règne sur
cet album. La composition éponyme « Illuminati » vous accueille
brillamment. Détentrice d’une introduction avec déjà des claviers, les
festivités démarrent sérieusement avec un riff taillé pour la scène. Cette judicieuse
entrée en la matière est un bon aperçu de la suite des évènements. Pour le
reste, des influences thrash se manifestent comme à travers « Satan Spawn », morceau
impitoyable même quand il ralentit la cadence. Via le combattif et bien mené «
Spirit Of Beelzebub », les interventions de voix claire appuient l’aspect épic.
A
travers « Book Of Lies » doucement mélancolique et le réussi « Gabriel » aux
teintes gothiques, GOD DETHRONED nous présente ses très bonnes dispositions
pour écrire des morceaux très attachants. N’oublions pas le prenant « Eye Of
Horus », mi-tempo trompeur, avec ses arrangements, ses claviers, les vocalises
claires, les chœurs et sa mélodie entêtante. Avec le superbe trio composé de «
Book Of Lies », « Gabriel » et « Eye Of Horus », il serait anormal que votre
attention ne soit pas retenue par les néerlandais.
De
son côté, le court instrumental « Dominus Muscarum » laissera rapidement place
à « Blood Moon Eclipse ». Ce dernier ne manque pas de mordant, se montre un peu
plus complexe et s’achève par une longue phase instrumentale.
Comme
vous pouvez le constater, point de linéarité à l’horizon. Près de trois
décennies après sa naissance, GOD DETHRONED est un groupe expérimenté de la
scène extrême qui n’hésite pas à prendre des risques. Son travail mérite d’être
récompensé car, à mon sens, l’intérêt de ce nouvel album augmente au fil des
écoutes. Trois mots pour résumer « Illuminati » : une réussite
totale. A découvrir sans hésitation.
Death
Metal Prog – Allemagne – disponible, sorti le 20.03.2020
BLACK
SUNSET /MDD RECORDS / AGAINST PR
VIROCRACY
groupe allemand de Death Metal Progressif sort son premier album
« Irradiation ». Après l’intro « Omen » à l’ambiance
glauque, je reste dubitatif. Sur « Initio » le bon gros riff qui
déboule sur rythme énergique, le chant guttural d’Anika OV Moseberg, l’ambiance
générale du titre et le solo Heavy sont d’inspiration ARCH ENEMY. Le côté Prog
se retrouve dès la cassure complète du rythme pour un lent passage atmosphérique
aux sonorités aiguës, avant de revenir au thème initial sur une montée en
puissance.
« Rane »
commence par une narration suivie de la guitare acoustique, puis s’enchaîneront
les autres instruments, l’un après l’autre, basse, batterie avant le chant, le
tout sur un tempo lent et lourd très death metal, qui prendra de la puissance
quand la batterie sera en mode double pédale et lors de blast. Une ambiance
sombre est de la partie sur une grosse rythmique bien lourde pour arriver à une
accélération du tempo alternant, le brutal et le speed avec solo heavy.
« Walking
Ghost » possède une intro qui dégage une ambiance d’une noirceur inspirée
du black metal, et le chant est modulé sur ce titre, il est à la fois plus
criard et plus guttural afin d’amplifier cette ambiance opaque. Mais tout cela
change avec une cassure atmo comme sur le titre précédent, sans que l’on s’y
attende pour se relancer avec chant black, narration qui s’excite avant que le
titre reprenne son chemin initial.
« Solitude »
à l’intro plus technique, bénéficiera d’un passage progressif calme où la basse
est mise en valeur.
« Dysplasia »
est sans doute le titre le plus agressif même le passage calme reste musclé par
rapport autres titres où les breaks sont plus atmosphériques.
« Incarnation » titre
brut musicalement, avec guitares limite dissonantes et passage atmo qui fait la
cassure mais aussi la règle pour le groupe.
« Void
Of Heart » lourdeur, passage Heavy rythmé, brutalité et agressivité dans
le chant voilà comment on peut décrire ce dernier titre.
Amateurs
de ce genre, cet album pourra trouver sa place dans votre discothèque.
MONKEYMETAL alias Troll / ODYMETAL / le 24.03.2020.
Heavy
Metal Rock inspiré - Italie – disponible, sorti le 17.03.2020
SLIPTRICK RECORDS / GRAND
SOUNDS PR
Initialement
créé en 2016 sous le nom de BADASS, le groupe arrête en février 2018, avec un
deuxième album prêt à être réalisé. Il renaît rapidement de ses cendres dès
avril 2018, le bassiste originel Alberto Rigoni, s’associant avec le guitariste
Alessio « Lex » Tricarico, qui faisait également partie de l’aventure
initiale. Deux nouveaux musiciens, le chanteur Mattia Martin et le batteur
Marino De Bortoli rejoignent le groupe.
Pour
ce troisième album, le groupe présente une musique plus travaillée que précédemment
en y mettant plus d’émotions personnelles et le changement de musiciens et la
cohésion ainsi retrouvée y ont été pour quelque chose.
L’énergie
est au rendez-vous dès « Crucified Society », qui aborde le côté
obscur des réseaux sociaux. Majoritairement sur un bon rythme, limite speed sur
le refrain mélodique, un break atmo basse/chant et un solo appuyé, le tout avec
un chanteur à la voix puissante aux différentes tonalités, une belle entrée en
matière.
« Endless
Race » nous permet de découvrir un peu plus le chanteur avec des
intonations à la Dio et pouvant se lâcher sans faillir même dans les parties
aiguës, un titre bien rythmé, mélodique, basé sur un riff efficace confirmant
les dispositions Heavy du groupe, de plus ponctué par un solo technique mais
fluide.
Changement
de registre sur « Free Falling », débutant blues mais qui développe
une belle puissance lors du refrain. Un solo planant à mi-parcours introduit un
gros riff lourd et un chant puissant pour le final.
Riff
et ambiance à la « School’s Out » d’Alice Cooper sur
« Divided » avec un chant théâtral de haute tenue.
Démarrage
calme mais trompeur sur « Mind Kind » métal dans l’âme avec une voix
plus agressive mais aussi passages mélodiques avec voix puissante et même suave
lors du petit temps de répit avant un solo technique sur rythmique imposante,
titre qui termine sur un rythme s’accélérant du plus bel effet.
« Freedom »
est très lourd, riff très métal dans son intro, un chant là aussi théâtral et
démonstratif, magnifiquement puissant et mélodique sur des changements de
rythmes incessants, le tire le plus sophistiqué, le plus prog, mais bigrement
passionnant.
« Final
Night », est une vraie bombe, un chanteur au sommet de son art avec des
intonations à la Dio, une musique diablement efficace aux envolées épiques,
riff et solo majestueux, que du bonheur !
On
se reprend avec la ballade « Believe », où la basse est bien
présente, et des claviers accompagnent une mélodie reposante sans être mièvre,
la voix de Mattia, empreinte d’émotions, lui donnant corps tout comme le solo
suivant le chanteur dans le final.
On
retrouve un rock bigrement énergique sur « Truth », à la guitare
flamboyante et que dire là aussi du chanteur qui s’adapte brillamment à tous
les rythmes et styles. La mélodie reste en tête, on tape facilement du pied, le
break chant/basse est parfaitement implanté avant la reprise hautement
mélodique et le solo.
Puissante
intro, avec claviers, sur « Blackened Tornado », qui nous fait
découvrir un chant fougueux, sur claviers en support, une guitare puissante qui
est saccadée par moments pour donner encore plus de force à cette musique.
Accalmie
provisoire avec un break atmo chanté et solo plaintif suivi de la reprise
vocale et chœurs, un solo magnifique venant terminer le titre sur une batterie
et riff entêtants.
Quel
voyage avec ces 10 titres ! J’y retourne. Quel chanteur ! Quels
musiciens ! Vu le rendu général, les quatre artistes semblent avoir trouvé
le point de cohésion idéal. Un album varié, sans temps mort, efficace du début
à la fin, qui ne pourra que séduire un large public et qui mérite que l’on s’y
intéresse. Vous ne serez pas déçu.
L’album
commence par une intro progressive prometteuse « F8 », tout à fait
réussie au violon, rejoint au fur et à mesure par les autres instruments pour
créer une montée en puissance qui donne de l’enthousiasme afin de connaître la
suite qui semble prometteuse. Hélas « Inside Out », malgré la lourdeur
de la grosse rythmique d’entrée, l’adrénaline retombe d’un coup car le titre
manque cruellement d’inspiration, de tonus. Même le refrain plutôt mélodique
manque de conviction et pourtant cette façon de faire est un peu la marque de
fabrique du groupe. J’ajouterai que ce titre vu et entendu lors du concert de
Paris du 28 janvier 2020, fût fade et d’une faiblesse inimaginable.
« Full
Circle » sursaut d’enthousiasme, début à la 5FDP, musclé et rythmé, comme
on l’aime, mais « rebelote », dès que la partie avec le chant clair
arrive, ça retombe aussi vite dans le mou peu inspiré.
« Living
The Dream », « To Be Alone » et « Leave It All Behind » que
dire ! À part que c’est du hard rock FM musclé.
Vous
n’allez pas me croire et pourtant, je ne pensais pas qu’un jour, je pleurerai de
désespoir sur un titre metal, obligé de sortir les mouchoirs sur le titre semi
acoustique « A Little Bit Off » qui est pathétique et d’un manque de
vitalité évident, même MR. BIG fait mieux.
« Bottom
Of The Top » allez cette fois-ci, on y croit, on y croit,… . On n’y croit
plus… Eh oui, début prometteur musclé, puis de nouveau manque de tonus et en
plus, le titre sera coupé par un passage acoustique plutôt bien fait mais qui
aurait pu être mis en valeur si le titre était percutant et rythmé, un gâchis
total.
« Mother
May I (Tic Toc) » titre interprété sur un genre de mi tempo qui ne
décollera jamais et qui restera ennuyeux.
« Darkness
Settles In » titre ballade qui dégage une émotion de tristesse profonde.
« This
Is War », enfin un titre qui fait plaisir, c’est tout de même le 10ème de
l’album, intro musclée et rythmée qui tournera vite à un mi tempo mais
convenable, où l’on sent la puissance et la rage du groupe à interpréter ce
titre. On pourra entendre un passage plus rapide et un chant clair qui change
un peu à partir de 2’10’’ et on regrettera tout de même que ce passage ne soit
pas répété et exploité à nouveau dans le titre.
« Scar
Tissue » est un peu dans la veine de « This Is War » à la
différence d’un refrain répété, un titre un peu moins puissant mais restant correct.
Le
13ème titre « Brighter Side Of Grey » serait une semi-ballade de
belle conception avec montée progressive en puissance réalisée avec brio mais qui
risque de passer inaperçue, vu la qualité moindre de la plupart des titres précédents
qui ont pu lasser, dommage ce titre méritait mieux.
Parlons
maintenant des 3 bonus.
« Making
Monsters » intéressant, intro très martiale pour enchaîner sur des guitares
mélodieuses, à la GHOST, pour revenir sur une rythmique martiale avec un
chant plutôt inspiré de Corey Taylor / STONE SOUR et on reconnaît la patte
de 5FDP sur le solo.
Avec
« Death Punch Therapy » on se fait plaisir avec ce titre qui est
vraiment du 5FDP musicalement et mélodiquement avec tout de même une pointe d’inspiration
nouvelle.
« Inside
Out » titre en version edit radio est légèrement plus longue car une
partie de l’intro a été ajoutée, rien de plus.
Au
final, cet album pris dans sa globalité est plutôt fade, très décevant,
musicalement en manque de vitalité et d’inspirations et n’aurait pas dû voir le
jour, car on est loin des titres puissants et percutants du groupe, comme
« Ashes », « Dying Breed », « Lift Me UP »,
« Here To Die », « American Capitalist », « Wash It All
Away » et « Save Your Breath » et bien d’autres. Mais comme FIVE
FINGER DEATH PUNCH est bien connu, l’album devait sortir. Pour un autre groupe,
peu ou pas connu, la maquette aurait fini en classement vertical, avec la
mention « peut mieux faire ».
Eh
oui, FIVE FINGER DEATH PUNCH a sorti une galette quelque peu indigeste, à
l’exception des titres « This Is War », « Scar
Tissue », « Brighter Side Of Grey » « Making Monsters »,
« Death Punch Therapy » et l’intro « F8 ». Un bon EP aurait
suffi et aurait fait le bonheur de ceux qui suivent le groupe depuis ses débuts
et qui possèdent toute la discographie.
Espérons
que ce n’est qu’une simple erreur de parcours, sans doute influencée par le
départ de Jérémy Spencer et des problèmes de santé d’Ivan L. Moody, maintenant
résolus. On peut croire qu’ils vont se ressaisir pour le prochain, du moins,
moi j’y crois.
Heavy
/ Death Mélodique – Canada – sortie le 27.03.20
Independant / ASHER MEDIA RELATIONS
Vous
allez me dire encore un groupe de Heavy Death Mélodique, rien d’original
certes (et pourtant !!!), mais pourquoi les canadiens de LUTHARÖ et
pas un autre ? Très bonne question. Je vais vous éclairer en commençant
par le titre d’ouverture « Barren » un titre rythmé, après une courte
intro, qui présente une très belle et excellente fusion entre AMON AMARTH pour
la rythmique, les riffs, la mélodie mais aussi IRON MAIDEN pour l’aspect
galopant tant connu, au cours du titre et en soutien du solo, le tout avec une
chanteuse exceptionnelle aux multiples possibilités, passant facilement de la
voix gutturale typée Angela Gossow à la voix claire, limpide et puissante tout
en atteignant des tonalités aiguës comme les plus grands du Heavy, tel Rob
Halford pour n’en citer qu’un.
Pour
« DiamondBack » ça va être simple,
ce titre aurait pu être écrit de A à Z par ARCH ENEMY avec un aspect heavy plus
prononcé, un petit manque de puissance par moments, mais cela n’altère en rien
la qualité d’autant plus que le chant féminin alterne les différentes tonalités
décrites.
« Blood
Lightning » est le titre plus personnel du groupe du fait que les
influences sont moins marquées, titre sur base heavy, solo explosif y compris,
rythmé et mélodique avec un côté agressif du chant clair comme on l’apprécie
qui sera jumelé à plusieurs reprises au chant guttural d’une ampleur
exceptionnelle, certes classique, mais que cela fonctionne bien !
« Will
To Survive » à l’intro influencée ARCH ENEMY est principalement Heavy
Speed avec un déchaînement vocal impressionnant, voix gutturale comme claire
avec montée dans les aiguës sans défaillance et n’oublions pas le solo sur une
rythmique d’une intensité dévorante, en bref, une vraie bombe !
« Wings
Of Agony » intro acoustique avant une belle poussée vocale pour un Heavy
Death au refrain mélodique vocalement très travaillé et impressionnant avec un
solo subtil et finement interprété, le titre finissant en douceur sur une
mélodie au piano.
Vous
aurez compris que 4 titres sur 5 de l’EP sont influencés par ARCH ENEMY, AMON
AMARTH et IRON MAIDEN pour les rythmes soutenus, riffs, mélodies et solos et
oui, LUTHARÖ n’est pas là pour interpréter des berceuses.
Krista
Shipperbottom au micro nous propose sur ces 5 titres un chant death énergique
façon Angela Gossow mais aussi un chant clair modulable aux tonalités précises
et puissantes, peu entendues, deux chants opposés qu’elle alternera et qui
seront parfois associés, tout au long des titres sans oublier une autre grande
capacité vocale car les montées dans les notes aiguës ne lui font pas peur, la
chanteuse jouant dans la cour des grands et ses arguments sont bien réels.
Attention,
LUTHARÖ déboule et ça va faire mal car cet EP sera sans doute ’une des plus
belles réussites musicales et vocales de l’année 2020, dans le style Heavy
Death Mélodique. Ce serait vraiment dommage de passer à côté de ce chef
d’œuvre. N’hésitez pas à soutenir le groupe qui n’est pas encore signé mais
cela ne devrait pas tarder, ou alors ce n’est à ne plus rien comprendre.