22 juin 2018

DEVIN TOWSNED PROJECT « Addicted »


DEVIN TOWSNED PROJECT
« Addicted »
Cd 10 titres (46’49’’)
INSIDE OUT
Metal Expérimental – Canada
Fourreau         Livret

FOURREAU. Lisibilité du livret 24 pages avec illustrations et une partie des paroles : excellente.

COUP DE COEUR pour un des albums de l'année 2009.
One of the albums of the year 2009.
Uno degli album dell'anno 2009.

En 2009, Devin Townsend confirme remarquablement son retour en force après seulement une pause d’une année complète avec déjà deux albums sur les quatre prévus. Le premier « Ki » était bercé par un métal progressif atmosphérique, parfois ambiant. Quant au second, le présent « Addicted », dont une aura positive et plus joyeuse ressort, c’est une autre approche musicale qui ressort. Le métal si personnel et caractéristique de Devin Townsend, que l’on peut qualifier d’expérimental vu son caractère hors norme et original, est de nouveau capable de muer. D’un point de vue proprement musical, tout au long de « Addicted », des références à certains de ses albums passés sont au rendez-vous (comme le monument OCEAN MACHINE ou encore PHYSICIST). D’autre part, Devin montre qu’il n’a pas de limite.
Entre des grosses guitares et gros riffs au rendez-vous (« Universe In A Ball ! »), des aspects assez martiaux (« Addicted ! »), en partant carrément dans les démarches davantage pop (l’inattendue ballade commerciale « Ih-Ah ! »), en passant par les ambiances typiques du maître (« Numbered ! »), il réussit tout ce qu’il entreprend et expose sa capacité à écrire ce qu’il veut comme il le veut.
On a aussi des morceaux plus directs tels que « Bend It Like Bender ! » assez dansant ou encore l’imparable « Hyperdrive ! », ainsi que des contrastes à l’instar de «Awake !! ». Ce dernier fermant la marche, met en scène une certaine joie en opposition à des approches sombres avant de finalement s’endormir paisiblement.
Maintenant, en ce qui concerne l’aspect vocal, Devin fait une nouvelle preuve de l’étendue de ses capacités vocales tout au long de ce nouvel album comme sur « The Way Home ! » avec des approches lyriques ou « Numbered ! ». Il a vraiment des doigts et une voix en or. En outre, et c’est une grande nouveauté, Devin Townsend partage le chant.
C’est à Anneke Van Giersbergen (AGUA DE ANNIQUE, ex THE GATHERING) que revient cette tâche et autant vous dire que ce duo fonctionne à merveille. Devin et Anneke se révèlent vraiment complémentaires comme en témoigne « Bend It Like Bender ! », « Numbered ! » (celui-ci possède un petit clin d’œil au morceau éponyme de l’album précédent « Ki ») ou encore « Supercrush ! ».
Le dernier mentionné ci-avant permet une dualité vocale entre les ambiances atmosphériques des couplets avec Anneke et les grosses envolées instrumentales avec Devin. De surcroît, « Hyperdrive !», entraînant, direct, joyeux et bien accrocheur, Anneke dirige les opérations vocalement comme sur «Resolve ! », doté d’une certaine puissance et au refrain percutant.
Au contraire, Devin est seul au micro sur « The Way Home ! ». Vous l’avez compris, en seulement quelques mois, Devin Townsend nous a offert tout simplement deux albums indispensables en 2009 : « Ki » et « Addicted » qui arrivent ensemble directement sur les marches du podium.
Sacrée prouesse que ce doublet gagnant de la part de cet incroyable musicien chanteur qui n’a pas fini de nous surprendre. Passer à côté de « Ki » et de « Addicted » est une véritable hérésie !
En ces temps de jeux olympiques d’hiver à Vancouver, la première marche du podium revient indéniablement à « Addicted », une réussite totale pour l’album de l’année 2009. Un coup de maître indispensable sans faute dont on ne se lasse pas !
Eagle / ODYMETAL / 16.04.2009




Nota bene : chronique publiée à l’origine dans le fanzine n° 27 d’ODYMETAL.

20 juin 2018

DEVIN TOWSNED PROJECT « Ki »

DEVIN TOWSNED PROJECT
« Ki »
Cd 13 titres (66’49’’)
INSIDE OUT
Progressif / Atmosphérique / Ambiant – Canada

Fourreau         Livret

FOURREAU. Livret 1 de 16 pages sans paroles avec photos.
Lisibilité du livret 2 de 12 pages dépliable, original et transparent : excellente.

COUP DE COEUR pour un des albums de l'année 2009.
One of the albums of the year 2009.
Uno degli album dell'anno 2009.

Après la sortie en 2007 de « Ziltoid : The Omniscient », un essai purement solo, on pensait que Devin Townsend avait stoppé complètement sa carrière en tant que musicien. Quel bonheur de savoir qu’il est de retour sur le devant de la scène, avec non pas un mais quatre albums dans la foulée. Devin Townsend a choisi de réaliser une histoire en 4 chapitres, soit autant de disques, et de sortir ces enregistrements sous le nom DEVIN TOWNSEND PROJECT, le premier épisode étant le présent « Ki ».
Devin Townsend est un musicien très polyvalent tant musicalement que vocalement, surprenant à chaque fois tout en ayant créé son propre univers musical. Il trouve de nouveau le moyen de surprendre à travers « Ki » car il s’éloigne de ce qu’il nous a déjà proposé dans le passé. Pour «Ki», Devin Townsend, se chargeant du chant et de la guitare, est accompagné de Duris Maxwell à la batterie, de Jean Savoie à la basse et de Dave Young aux claviers.
En entrant dans « Ki », vous êtes déjà accueilli par une introduction, « A Monday », d’une grande légèreté oscillant entre les registres atmosphérique et ambiant. On enchaîne par « Coast » où, comme évoqué en introduction, la signature habituelle de Devin n’est pas évidente à déceler. Il en ressort une démarche bien plus paisible ici, amplifié par son chant davantage doux. Devin Townsend nous emmène dans un monde progressif et posé, partant dans l’atmosphérique, parfois limite ambiant, et se révélant plus intime, subtil, sensible et dépouillé. Ce n’est que vers la fin de « Coast » que l’ambiance générale gagne en puissance et en intensité. Justement, ces gains d’énergie (attention, le rythme ne s’accélère pas pour autant) ne sont pas forcément très nombreux, il y en a comme sur « Disruptr » (comportant des sonorités singulières ainsi qu’une basse dissonante), et permettent de retrouver davantage le style du musicien canadien. Notez au passage que la basse ressort bien comme sur les deux compositions mentionnées ci avant. Les phases bouillonnantes apparaissent également sur « Gato » et notamment sur « Heaven Send », la plus longue composition de « Ki» mais aussi un de ses moments forts. On y trouve des montées en puissances destructrices, accompagnées d’une accalmie centrale dévoilant une phase solo aux sonorités bizarres, ainsi qu’une fausse fin et des vocaux de Devin Townsend bien plus agressifs.
Ces deux morceaux ont encore une particularité, celle de faire intervenir en première ligne des vocaux féminins, ceux-ci sont aussi présents dans une moindre mesure sur « Trainfire ». Par ailleurs, certaines approches rappellent par moments le sublime OCEAN MACHINE tel « Terminal » partant dans le domaine atmosphérique ou encore l’éponyme « Ki ». Le premier morceau est une véritable oasis de sérénité, rempli de sagesse et propice à la méditation. Quant au second, remarquez le long final fort réussi au demeurant, comparable à un majestueux envol démarrant juste par une guitare seule jouant des gammes avant un feu d’artifices. En outre, on notera la présence d’un instrumental, « Ain’t Never Gonna Win… », doté d’accents jazz. En ce qui concerne « Trainfire », on retiendra en particulier qu’il possède deux faces : la première assez rythmée dans un genre Rockabilly et une seconde plus atmosphérique.
Pour le reste, beaucoup de délicatesse ressort de « Lady Helen » avec cette voix si suave et son piano judicieusement utilisé. « Winter » est bien reposant. On notera la mélodie agréable de « Quiet Riot » dont la guitare acoustique est bien présente. Fermant la marche, « Demon League » met en avant le chant et la basse. Que retenir de « Ki », outre le fait qu’il est le premier volet d’une série de 4 albums ? A mon avis, « Ki » n’est pas aisé à aborder et même si des mots tels que quête spirituelle, recueillement, ou encore moments de sérénité ou de sagesse viennent à l’esprit, il est difficile de décrire « Ki » avec uniquement des mots. Par contre, il nous présente un Devin Townsend qui n’hésite pas à s’éloigner de son propre univers musical, mettant ainsi en lumière une autre facette de sa personnalité.
Devin Townsend n’est pas un musicien ordinaire, c’est un véritable magicien et caméléon de l’univers métal, et il est imprévisible. Après une petite pause, Devin Townsend s’offre en quelque sorte un nouveau départ pour un grand retour en force. On se demande bien ce qu’il nous a réservé pour les 3 autres chapitres « Addicted »,« Deconstruction » et « Ambient ». Lorsque les 4 chapitres seront enfin disponibles, l’écoute consécutive de ces 4 albums permettra d’apprécier toute l’ampleur du travail effectué.
En tous cas, « Ki » ne laissera indifférent personne, remarque valable pour chacun de ses albums jusqu’à présent, et mérite amplement sa place parmi les sorties de l’année 2009 et ce, sans aucune hésitation.
Morceaux préférés : « Coast », «Terminal », « Heaven Send », «Trainfire », « Lady Helen »,  « Ki ».
Eagle / ODYMETAL / 16.04.2009.



Nota bene : chronique publiée à l’origine dans le fanzine n° 25 d’ODYMETAL.

14 juin 2018

ROCK HARD 188 (juin 2018)



Rock Hard #188




Le ROCK HARD de juin (#188) est disponible dans tous les bons kiosques depuis le 11/06. Les exemplaires des abonnés ont été envoyés le 04/06.


En couverture, Guns N' Roses ! 'Appetite For Destruction : genèse et réédition d'une déflagration'

Au sommaire, des interviews de : Immortal, Avenged Sevenfold, Turbowolf, Ihsahn, Lizzy Borden, Tremonti, Lordi, Bullet For My Valentine, The Night Flight Orchestra, My Indigo (Sharon Den Adel), Ross The Boss (Ross The Boss), Orange Goblin, Yob, Graveyard, Zeal And Ardor, Marduk, The Sea Within...

Egalement au programme : un reportage à Berlin à la découverte de 'The Sacrament Of Sin', le nouvel album de Powerwolf, Le Purgatoire (Saxon), le Book Qui Tue (Raphaël Mercier / Mass Hysteria), I Like To Movie, Movie (John Corabi / The Dead Daisies, ex-Mötley Crüe) & Suivez Le Guide ! (Blue Öyster Cult).

Et avec ceci ? Le calendrier des festivals 2018, les 'Toutes Premières Fois' de Andy Powell (Wishbone Ash), les 'Dix Commandements' de Sam Kiszka (Greta Van Fleet) ou encore les chroniques des concerts de : The Dead Daisies / The New Roses (Berlin/Allemagne), Hypno5e (Paris), Skid Row (Savigny-le-Temple), Ugly Kid Joe / Stone Broken (Paris) et Dark Tranquillity / Equilibrium (Paris).

Sur le CD sampler ce mois-ci, plus d'une heure de bonheur en compagnie de Powerwolf, The Night Flight Orchestra, Immortal, Bullet For My Valentine, DevilDriver (feat. Randy Blythe !), Kissin' Dynamite, Orange Goblin, Obscura, Tagada Jones (live au Hellfest 2017 !), Lizzy Borden, Bad Wolves, Marduk, The Sea Within, Khemmis et Silence Of The Abyss (Découverte du mois).

Bonne lecture !!!

Festival de VOUZIERS 2018 : affiche définitive



Plus d’informations sur ce festival : 

ROCK HARD 187 (mai 2018)


Rock Hard #187


Le ROCK HARD de mai (#187) est toujours disponible.

En couverture, Ghost : 'Point Cardinal' avec Tobias Forge !

Au sommaire, des interviews de : Amorphis, At The Gates, Dimmu Borgir (rencontre avec Shagrath & Silenoz), Scorpions (rencontre avec Matthias Jabs & Mikkey Dee), Psychoïd, Angelus Apatrida, Mos Generator, Parkway Drive, Rose Tattoo, Spock's Beard, Freitot, Voices, Gus G., Stone Temple Pilots, Lazuli, Cloud Cuckoo Land, Skindred...

Egalement au programme : un reportage à la découverte de 'Northern Chaos Gods', le nouvel album d'Immortal, Download Festival : interview de l'orga, Le Purgatoire (Deep Purple), le Book Qui Tue (Renaud Hantson / Satan Jokers), I Like To Movie, Movie (Tony Dolan / Venom Inc.) & Suivez Le Guide ! (Yes).

Et avec ceci ? Le calendrier des festivals 2018, les 'Toutes Premières Fois' de Bobby Blitz Ellsworth (Overkill), les 'Dix Commandements' de Jared James Nichols ou encore les chroniques des concerts de : Primordial / Moonsorrow / Der Weg Einer Freiheit (Paris), Greta Van Fleet (Paris), Toto (Toulouse), Angra / Operation : Mindcrime (Vauréal), Phil Campbell And The Bastard Sons (Vauréal), Trivium / Power Trip (Paris), Machine Head (Paris) & G3 : Joe Satriani, John Petrucci & Uli Jon Roth (Bordeaux).

Sur le CD sampler ce mois-ci : At The Gates, Candlemass, Godsmack, Tremonti, Ihsahn, Graveyard, Gus G., Rose Tattoo (live !), Burn The Priest, Zeal & Ardor, Madball, Kataklysm, Equinox, Lordi & Voorhees (Découverte du mois).

Bonne lecture !!!






RAISMES FEST 2018


La 20ème édition du RAISMES FEST aura lieu les 15 et 16 septembre 2018.



Plus d’informations sur ce festival :