14 mars 2018

PRIMORDIAL « To The Nameless Dead »



PRIMORDIAL
« To The Nameless Dead »
Cd 8 titres (54’47’’)
METAL BLADE
Metal Epique – Irlande – sorti en 2007

Lisibilité du livret 20 pages avec photos, illustrations et commentaires : excellente.

Alors que la tournée Heidenfest 2008 est sur le point de démarrer, s’arrêtant même dans notre pays pour une date (le 09 novembre), il est bon de revenir sur le dernier album en date de la tête d’affiche, PRIMORDIAL. D’un point de vue historique, les bases de ce groupe remontent à 1987. Ce n’est finalement qu’en décembre 1992 que le patronyme PRIMORDIAL apparaît.
Depuis, 9 réalisations sous ce nom (hormis les rééditions passées) sont à noter. Il y a tout d’abord une démo cassette 4 titres « Dark Romanticism » 1993, ainsi qu’un split 10’’ EP avec KATATONIA en 1996, et un EP 4 titres « The Burning Season » en 1999.
Maintenant, en ce qui concerne les albums, 6 ont vu le jour : le premier « Imrama » en 1995, suivi par « A Journey’s End » (1998), « Spirit The Erath A Flame » (2000), « Storm Before Calm » (2002), «The Gathering Wilderness » (2005) et le présent « To The Nameless Dead » en 2007. C’est par le biais de ce dernier que je découvre le quintet irlandais. Méritant votre attention, ce sixième album nous entraîne dans un métal épique distillé à travers des morceaux assez longs et prenant tel « Empire Falls ».
L’édifice musical est mêlé à des paroles qui s’inspirent notamment de l’histoire et des nations. Par ailleurs, il faut souligner le timbre particulier de A.A. Nemtheanga qui renforce indéniablement l’impact des compositions comme en parti-culier « Gallows Hymn » plus émouvant. Remarquez au passage que ce morceau est un hommage à Ludwig Van Beethoven, notamment au premier mouvement de la Sonate « Clair de Lune ».
De par sa longue remontée crescendo et soignée, « As Rome Burns » est une pièce incontournable. Avec « Failures Burden », un regain de vitalité survient toujours au moment opportun. En ce qui concerne le marquant « Heathen Tribes », il est doté de deux faces. La première met à l’honneur l’aspect acoustique avec des accents folk. Quant à la seconde, elle nous dévoile un hymne fédérateur.
Pour ce qui est de « The Rising Tide », c’est un petit instrumental inquiétant aux samples. « Traitors Gate » laisse éclater la colère contenue jusqu’alors.
Fermant la marche et doté d’une longue introduction, « No Nation On This Earth » a davantage recourt à des vocaux black. Ces derniers apparaissant en outre de temps à autre à travers l’album. Avec son sixième album, PRIMORDIAL nous offre avec « To The Nameless Dead» une réalisation majeure de la scène épique dont les amateurs du genre ne peuvent ignorer.
Un signe qui ne trompe pas : tels les grands crus, cet album se bonifie avec le temps. A titre d’information, apprenez que les 4 premiers albums de PRIMORDIAL feront d’ici la fin 2008 et le début 2009 l’objet de ré-édition, s’offrant ainsi une seconde jeunesse.
Eagle / ODYMETAL / 28.10.2008.



Nota bene : chronique publiée à l’origine dans le fanzine n° 24 d’ODYMETAL.

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